Le droit au squat?
Insécurité: pas de trêve pour les proprios
Quand son logement est illégalement occupé, déloger le squatteur est un long calvaire. Les cas se multiplient sur le territoire national. À Marseille, les habitants d’une cité ont carrément été contraints de quitter leurs appartements dans le XVème arrondissement, à la suite d’une occupation ultra violente par des Nigérians.
Tout le monde connaît cette fable délicieuse et instructive de La Fontaine qui vient illustrer l’actualité du jour : « Le Chat, la belette et le petit lapin ». Jeannot Lapin est sorti faire sa cour à l’aurore « parmi le thym et la rosée. » Après avoir « brouté, trotté, fait tous ses tours », il revient à son logis, qu’il trouve occupé par dame Belette « au nez pointu. » Elle a trouvé, dit-elle, un logis vacant, refuse de déloger, affirmant son droit à l’occuper. Le propriétaire ne se laisse pas faire et lui oppose « la coutume et l’usage » c’est-à-dire la loi et la jouissance. Il occupe effectivement ce logis hérité de son père. Vaine argumentation ! Rien ne vient à bout de la mauvaise foi de cette belette indigéniste qui connaît les lois— c’est une rusée— et lui oppose le droit du plus fort— c’est une squatteuse. On connaît la suite et la fin: le recours à la justice où les protagonistes se font avoir tous deux par l’arbitrage de plus fort qu’eux, le Chat Grippeminaud. Sa justice expéditive montre un vide juridique toujours existant concernant le droit de propriété privée sous la forme du squat.
Le squat est devenu, en effet, une affaire souvent dramatique. Dans la matinale de Sud Radio (voir vidéo plus bas), Elisabeth Lévy évoque, parmi d’autres, le cas de cet habitant de Haute- Savoie chassé, par trois fois, de sa maison, après une absence, et qui ne peut réintégrer ses pénates. Ou celui, dramatique, d’une femme de ménage de 59 ans, qui ne peut réintégrer son studio. Le week-end dernier, soixante habitants d’une cité de Marseille ont été contraints de quitter leur appartement dans le XV ème arrondissement, à la suite de l’occupation ultra violente de squatteurs nigérians. Le contexte est différent de la fable : une ville, une cité, des gangs, des trafiquants de drogue, la prostitution. Le résultat est le même : la violation d’un droit. Face à ces exactions, la justice se met elle-même dans une situation d’impuissance. En effet, l’instrumentalisation du droit, appuyée sur la filière de l’immigration et celle, anticapitaliste, du DAL, avec les réseaux maffieux, paralyse toute action pour faire respecter le droit de propriété.
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