samedi 11 juin
Aujourd'hui nous fêtons: Barnabé
Juif chypriote, Barnabé figure parmi les premiers apôtres du Christ. Il accompagne Paul dans son premier voyage en Asie mineure puis il part de son côté à Chypre où il est lapidé. Barnabé convainc les premiers disciples de ne pas imposer les rituels juifs comme la circoncision aux convertis d'origine non juive (les « Gentils »). Il permet ainsi au christianisme de devenir une religion universelle.
Dicton du jour: Blés fleuris à la saint Barnabé, présage d'abondance et de qualité.
Citation du jour: Lorsque les honnêtes gens, après beaucoup d'épreuves, finissent par se révolter, ils sont beaucoup plus dangereux que les canailles.
Citation de Jean Dutourd ; Les pensées et réflexions (1990)Les photos du jour: Gégé Photographie
Dessin ou histoire du jour:
Air de campagne:
LÉGISLATIVES 2022 À DRAGUIGNAN : LES ENJEUX
Marchés du jour:
LE SAMEDI LE MARCHE EST A
AUPS
BARJOLS
CALLAS
CLAVIERS
DRAGUIGNAN
TARADEAU
TOURTOUR
MONTFERRAT
INFORMATION DE LA PAROISSE:
MESSES DOMINICALES A
AMPUS ET LES ENVIRONS
Saint Michel AMPUS: ( village) Père Christian BLANC : Tél: 06 09 18 77 39.
Messe le Dimanche et les jours de fêtes à 9h30.
Notre Dame de Spéluque AMPUS: Tous
les dimanches et jours de fêtes, messe orientée vers le Seigneur à 11h00 dans
la forme extraordinaire du rit romain et chant grégorien (lectures en français).
FLAYOSC: Samedi 18h00 et le dimanche à 11h.
CHATEAUDOUBLE: Dimanche: 9H30.
TOURTOUR: Dimanche à 18h00.
VILLECROZE: Dimanche à 9h15.
AUPS: Dimanche à 11h.
SALERNES: Dimanche à 11h.
Des évènements lors d'un 11 juin:
11 juin 1144 : Naissance de l'art gothique à Saint-Denis
Le chœur et l'avant-nef de la prestigieuse abbatiale de Saint-Denis, dédiée au premier évêque de Paris, sont solennellement consacrés le dimanche 11 juin 1144.
L'énergique abbé Suger, a entrepris quinze ans plus tôt de reconstruire son église abbatiale qui menaçait ruine. Construite quatre siècles plus tôt en style pré-roman, elle avait été dédicacée le 24 février 775 en présence du futur Charlemagne.
À vrai dire, il s'en est tenu à la construction d'un nouveau chœur dans le prolongement de l'abbatiale existante. Pour les fidèles qui entrent dans l'église par sa partie romane, sombre et deux fois moins haute, quel n'est pas alors leur éblouissement quand ils se rapprochent du chœur, inondé de lumière divine et qui semble s'élever vers le ciel !
Pour la consécration de son oeuvre, Suger a invité le roi de France, Louis VII le Jeune, et sa femme, la duchesse Aliénor d'Aquitaine, ainsi que tous les grands personnages du royaume, y compris vingt-quatre évêques et archevêques, sans compter aussi l'archevêque anglais de Cantorbéry.
Tous ces prélats, émerveillés par la lumière des vitraux et l'élancement de la structure, vont regagner leur diocèse avec le désir de reconstruire leur propre cathédrale dans le style particulier de Saint-Denis.
C'est ainsi que ce style architectural, dont les prémices sont apparues en Normandie et à Sens, en Bourgogne, va se diffuser dans le royaume et bien au-delà dans toute l'Europe jusqu'au début de la Renaissance, quatre siècles plus tard.
Il sera joliment qualifié par ses contemporains « architecture de lumière » mais aussi « art ogival » par référence à l'ogive ou à l'arc brisé, ou encore « art français » car il est né au XIIe siècle dans le Bassin parisien, à Sens, Saint-Denis, Laon, Noyon, Paris. Comme tout l'art médiéval, il sera sous la Renaissance baptisé par dérision « art gothique » (c'est-à-dire « à peine digne des Goths »). Au XIXe siècle seulement, on en viendra à distinguer l'art gothique de l'art roman qui l'a précédé.
De l'église de Suger subsistent aujourd'hui d'une part le déambulatoire autour du chœur, avec ses chapelles absidiales, d'autre part la façade occidentale, qui donne sur le parvis, ainsi que les deux travées de la nef attenantes à cette façade.
C'est qu'en effet, la reconstruction de l'église devait se faire sans jamais interrompre les offices quotidiens. Il fallait donc procéder par tranches et toujours ménager un espace libre pour la messe.
Le reste de l'abbatiale romane a été reconstruit bien après la mort de Suger, par les architectes Pierre et Eudes de Montreuil qui ont réalisé de 1231 à 1265 les autres travées de la nef, le transept et le centre du chœur.
Les successeurs de Suger firent ériger aussi les tours de la basilique. Ils veillèrent à ce que l'une d'elles, la tour nord (86 mètres), soit plus haute que les tours de Notre-Dame de Paris (69 mètres) ! Elle fut longtemps en effet l'édifice le plus haut de France et d'Europe, avant d'être démontée au milieu du XIXe siècle pour cause de fragilité.
11 juin 1842 : François Guizot et Alexis Legrand bâtissent le réseau ferré français
Le 11 juin 1842, François Guizot, ministre du roi Louis-Philippe, promulgue une loi décisive sur les chemins de fer. Elle va dessiner le futur réseau ferré français et relancer l'investissement en remédiant à l'insuffisance de capitaux. Par cette loi, l'État promet en effet des monopoles avec des concessions à long terme aux compagnies privées qui voudront se lancer dans l'aventure.
Conçue en concertation avec l'ingénieur des Ponts et Chaussées Alexis Legrand, la loi projette aussi sept réseaux en étoile au départ de Paris, vers la Manche, l'Atlantique, les Pyrénées, la Méditerranée et le Rhin, ainsi que deux réseaux transversaux de la Méditerranée au Rhin et de l'Atlantique à la Méditerranée. Chaque réseau est déconnecté des autres car il ne s'agit pas que les compagnies privées puissent fusionner et se constituer en monopole !
Ce réseau centralisé, dit « étoile de Legrand », va déterminer l'aménagement du territoire national pour le siècle à venir. Il va être repris par les législateurs britanniques, avec un réseau en étoile autour de Londres, les Américains et les Allemands lui préférant un réseau multipolaire avec des hubs.
La mise en oeuvre de la loi Guizot va être retardée par les crises économiques et politiques et ne démarrera vraiment que sous le Second Empire, sous l'impulsion de Napoléon III qui a retenu de son exil antérieur les réussites anglaises...