lundi 27 avril 2020

LUNDI 27 AVRIL

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Zita, Libéral, Zite, Nicolas.

Toujours de bonne humeur, les Zita sont avant tout des êtres d'une grande générosité. Leur amabilité et leur coopération sont très appréciées dans leur entourage proche. Epouses fidèles, cela ne les empêche pas d'avoir des petits secrets.... 

Saint-Patron et intercesseur du jour

Sainte Zita, patronne des domestiques, cuisiniers, serveurs, serveuses, employés de maison...

 
DICTON DU JOUR: A la Sainte Zita le froid ne dure pas.

CITATION DU JOUR: Quand mars se déguise en été, avril prend ses habits fourrés.


24 AVRIL DEBUT DU RAMADAN jusqu'au 23 mai: 


Ramadan, est le neuvième mois du calendrier hégirien

Seul mois dont le nom figure dans le Coran, ramadan est pour les musulmans le mois saint par excellence car il constitue le mois du jeûne  et contient Laylat al-Qadr (la nuit du Destin)

Le jeûne du mois de Ramadan constitue l'un des cinq piliers de l'islam.   Au cours de ce mois, les musulmans ayant l'âge requis selon les courants de l'islam ne doivent pas manger , boire, fumer, ni entretenir de rapport sexuel de l'aube au coucher du soleil. Ramadan est considéré comme le mois de la charité car, lorsqu'il s'achève, le fidèle doit s'acquitter d'une aumône, la zakât al- fitr.

DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:

Une jeune journaliste de CNN avait  entendu parler d'un très, très vieux juif qui se rendait deux fois par jour  prier au mur des lamentations, depuis toujours. Pensant tenir un sujet, elle se rend sur place et voit un très vieil homme marchant lentement vers le mur.
 Après trois quarts d'heure de prière et alors qu'il s'éloigne lentement, appuyé sur sa canne, elle s'approche pour l'interviewer.


« Excusez-moi, Monsieur, je suis Rebecca Smith de CNN. Quel est votre nom ?


 Moshe Rosenberg, répond-t-il.



> Depuis combien de temps venez- vous prier ici ?


 Plus de 60 ans.

 60  ans ! C'est incroyable ! Et pourquoi priez-vous ?

Je prie pour la paix entre les Chrétiens, les Juifs et les Musulmans. Je prie pour la fin de toutes les guerres et de la haine. Je prie pour que nos enfants grandissent en adultes responsables, qui aiment leur prochain.

 Et que ressentez-vous après 60 ans  de prières ?

 J'ai l'impression de parler à un mur... »



CA S'EST PASSE UN 27 AVRIL:


27 avril 1784 : Première du Mariage de Figaro


Le 27 avril 1784, a lieu à la Comédie-Française, à Paris, la première du Mariage de Figaro de Beaumarchais. La pièce recueille un succès d'autant plus grand que le roi Louis XVI a tenté de la faire interdire.

27 avril 1789 : Manifestation sanglante devant la manufacture Réveillon

Paris, 27 et 28 avril 1789. Dans le faubourg Saint-Antoine, à l’ombre de la Bastille, des ouvriers et des désoeuvrés investissent la fabrique de papiers peints Réveillon et la mettent au pillage. La troupe intervient et réprime la manifestation dans le sang. Une semaine plus tard, les états généraux se réunissent à Versailles. La Révolution française commence...

27 avril 1848 : Abolition de l'esclavage en France

Le 27 avril 1848, les décrets d'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises sont publiés à l'initiative de Victori Schoelcher et François Arago, ministres de la IIe République. Sont concernés les Antilles, la Réunion et Saint-Louis du Sénégal...

27 avril 1969 : Démission du président de Gaulle

Le 27 avril 1969, le peuple français est consulté par référendum sur une réforme du Sénat associée à la mise en oeuvre d'un ambitieux projet de régionalisation. Cette réforme proposée par le président Charles de Gaulle est rejetée à la majorité de 52,41% des suffrages exprimés. Les électeurs manifestent de la sorte moins leur opposition à la réforme de la Constitution que leur lassitude après onze ans de présidence gaullienne.
Le soir même, le général de Gaulle assume avec panache son échec et fait porter au président du Conseil constitutionnel Gaston Palewski le message suivant : « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi ». Dès le lendemain, lundi 28 avril, le président du Sénat Alain Poher exerce donc par intérim la présidence en attendant le scrutin qui verra l'élection de Georges Pompidou, le 15 juin suivant.

2007 : Décès de Mstislav Rostropovitch, 80 ans, violoncelliste et chef d'orchestre russe. 

1968 : Le cosmonaute Youri Gagarine, premier homme dans l'espace, meurt dans un accident d'avion

1945 : Benito Mussolini est capturé et exécuté, avec sa maîtresse, Clara Petacci. .

L'AUBE D'UNE ERE NOUVELLE POUR LES TERRITOIRES?


LA CRISE DU COVID-19,
L'AUBE D'UNE ERE NOUVELLE POUR LES TERRITOIRES?


IDEE. La ruée vers les résidences secondaires et la situation de télétravail subi pourraient constituer le point de départ d’un exode urbain durable. Par Anne Albert-Cromarias, Groupe ESC Clermont et Alexandre Asselineau, Burgundy School of Business


Dans un récent article, du temps de l'avant-confinement, nous évoquions les difficultés croissantes vécues par les habitants des grandes métropoles, leur envie de ruralité... Mais surtout, nous évoquions les nombreux atouts liés à l'installation d'activités économiques « là où les autres ne sont pas », rappelant ainsi qu'il s'agit d'un principe fondamental, mais trop souvent oublié, de la réflexion stratégique ...
Mi-mars, un mois plus tard donc, nous avons assisté à un véritable exode des habitants des grandes métropoles face à la menace du Covid-19. Notamment (mais pas seulement), 17% des Parisiens auraient ainsi fui la capitale, anticipant (plus ou moins) l'enfer présumé du confinement à venir dans la promiscuité et les difficultés d'une grande ville.
Les conséquences supposées (puis avérées) du confinement sur la vie quotidienne ont incité ces urbains à préférer des coins du territoire plus tranquilles, où l'on bénéficie d'air pur et de logements plus vastes, parfois de jardins ou de la nature environnante, où associer l'indispensable « distanciation sociale » et l'approvisionnement en denrées de première nécessité est plus aisé.
L'assaut des résidences secondaires s'est avéré réel, posant par ailleurs de vraies questions sur le plan sanitaire à l'origine d'un accueil parfois plus que réservé des autochtones ...
Cet exode met surtout en exergue, en lien avec notre propos, les atouts avérés, mais si peu encouragés, des territoires ruraux sur la grande ville.

Le télétravail comme révélateur

Cette longue période de confinement impose à nombre d'entre nous de lâcher prise sur le quotidien ou, à tout le moins, de le réinventer. Chacun voit ses habitudes chamboulées et l'organisation du travail est, pour presque tous, inédite.
Près de 9 millions de travailleurs français seraient aujourd'hui au chômage partiel, et environ 45% de la population active ne travaillerait plus, si l'on rajoute les salariés en arrêt maladie (notamment pour garde d'enfants).
Pour ceux qui peuvent poursuivre leur activité, le télétravail prend un essor totalement inenvisageable il y a seulement encore quelques semaines. Il restait en effet relativement anecdotique dans des entreprises encore frileuses à l'idée de devoir lâcher la pointeuse, et pas nécessairement revendiqué non plus par des salariés attachés au lien social procuré par la présence sur le lieu de travail. Aujourd'hui, 5,1 millions de personnes seraient concernées en France.
Cela ouvre des perspectives nouvelles dans une économie de la connaissance, fortement tertiaire et digitalisée. Certes, tout n'est pas rose, loin de là, et les difficultés à télétravailler sont nombreuses, surtout lorsque l'on a de jeunes enfants ou que l'on ne dispose ni d'un matériel adapté ni d'un wifi adéquat.
Cependant, les entreprises s'aperçoivent que les collaborateurs, même à distance et malgré les difficultés et le stress du confinement qu'il ne faut en aucun cas négliger, peuvent aussi rester engagés et performants. Quant aux managers, dans le même temps, ils découvrent une nouvelle facette à leur activité, nécessitant de privilégier la confiance, l'autonomie et la priorisation plus précise des missions, dans leurs objectifs et leurs contenus. Autant d'éléments positifs que les experts du management appellent de leurs voeux depuis longtemps.
D'ailleurs, au-delà de la situation sanitaire actuelle, espérons-le exceptionnelle, un télétravail choisi, partiel, et bien organisé, peut présenter de nombreux avantages. À l'heure où l'urgence des enjeux climatiques et environnementaux devient criante, il peut générer des externalités positives : baisse significative des temps et des coûts de transports, des embouteillages et de la pollution induite, réduction du stress, optimisation du temps de travail et de l'utilisation des locaux de l'entreprise, etc. Et, avec le travail à domicile rendu possible, on peut choisir d'habiter un peu plus loin de la grande ville ...

Réhabiliter les territoires ruraux

D'une façon générale, en cette période de crise sanitaire sans précédent, plus d'échappatoire. L'heure est à la remise en cause des fonctionnements obsolètes ou inefficaces qu'on ne questionne jamais tant les habitudes sont ancrées, par routine, par manque de temps, par mimétisme et parce que, au fond, c'est confortable.
On est loin, désormais, d'un raisonnement selon lequel « hors métropole, point de salut ». La crise du Covid-19 l'a non seulement annoncé, mais aussi prouvé. Nos modes de vie modernes, privilégiant un entassement des populations sur des surfaces toujours plus petites, sont peut-être même, pour partie, l'une des raisonsde la pandémie actuelle. Mais plus sûrement, et de longue date, d'une large panoplie de problèmes sociaux.
Cette crise pourrait donc constituer le point de départ d'une politique d'aménagement du territoire et de développement des campagnes radicalement nouvelle et différente. Outre un travail accru de décentralisation, deux conditions préalables nous semblent néanmoins indispensables.
D'une part, et l'essor sans précédent du télétravail l'a bien montré, il s'agirait d'accélérer le déploiement du haut débit dans les territoires ruraux, pour mettre fin aux inégalités territoriales dans ce domaine aussi.
D'autre part, le crise pourrait inciter à organiser le désenclavement des territoires. Les infrastructures de transport « propres » en sont un élément clé, et doivent être réinvesties. Le train constitue probablement l'option la plus rationnelle, parce que moins coûteuse et surtout moins polluante, d'autant plus si le train à hydrogène se développe enfin.
À condition, là aussi, de réduire drastiquement les inégalités territoriales qui restent très fortes, comme en atteste par exemple la carte isochrone de la SNCF mesurant les temps de trajet des principales villes françaises au départ de Paris.
La crise sanitaire majeure que nous traversons est - aussi - le signe qu'il nous faut nous transformer. Et cette transformation, qui sera institutionnelle, économique, sociale, environnementale, ne peut passer que par une mutation radicale de notre rapport aux métropoles et aux territoires.
 Par Anne Albert-CromariasEnseignant-chercheur HDR, management stratégique, Groupe ESC Clermont et Alexandre AsselineauDirecteur de la Recherche BSB, enseignant-chercheur en Stratégie et Management stratégique, Burgundy School of Business