Mercredi 11 septembre
Aujourd'hui: Bonne fête! Adelphe, Patient, Vinciane, jean-Gabriel .Dicton du jour: La terre glissante ne fait pas tomber la poule.
Citation du jour: Où serait le mérite, si les héros n'avaient jamais peur ?
Alphonse Daudet.
ça s'est passé un 11 septembre:
11 septembre 1789 : Naissance de la droite et de la gauche
Le 11 septembre 1789, les députés de l'Assemblée constituante, réunis pour délibérer sur le droit de veto accordé au roi Louis XVI, se répartissent spontanément de part et d'autre du président : à droite, aux places d'honneur, s'installent les « monarchiens » guidés par Jean-Joseph Mounier. Ils sont partisans d'un veto absolu qui permettrait au roi de rejeter définitivement toute loi. À gauche s'installent les opposants qui préfèrent un simple veto suspensif (ils auront finalement gain de cause).
Cette répartition s'enracine lorsqu'à partir d'octobre 1789, les députés délibèrent dans la salle du Manège des Tuileries. Les uns, hostiles à la Révolution ou soucieux de la contenir, s'assoient sur le côté droit de la salle, par rapport au président de l'Assemblée (ce côté réputé honorable est dit le « côté de la reine »). Les autres plus ou moins favorables à la Révolution, s'assoient à la gauche du président (le « côté du Palais-Royal »). Ils se disent « patriotes » et qualifient leurs opposants d'« aristocrates ».
De cette répartition des députés français par affinités datent les clivages entre une droite (réputée conservatrice) et une gauche (réputée révolutionnaire ou réformiste) qui rythment aujourd'hui encore la vie politique dans toutes les démocraties.
Naissance de Victor DURUY
11 septembre 1811 à Paris - 25 novembre 1894 à Paris
Fils d'un ouvrier des Gobelins, le jeune Victor Duruy est remarqué pour ses dons intellectuels et envoyé au collège. Il entre à l'École normale supérieure et obtient l'agrégation d'Histoire. Dans les années 1850, Napoléon III, qui désire écrire une Histoire de Jules César, consulte cet historien éminent aux sympathies républicaines ! Les deux hommes ayant de la sorte appris à s'estimer, Victor Duruy devient ministre de l'Instruction publique en 1863.
À ce poste, jusqu'en 1869, Victor Duruy va mettre en oeuvre un projet très ambitieux d'enseignement laïc, gratuit et obligatoire, que reprendra plus tard, sous la IIIe République, Jules Ferry. Il multiplie les bourses et crée la caisse des écoles pour venir en aide aux familles nécessiteuses.
Par la loi du 10 avril 1867, il contraint les communes de plus de 500 habitants à ouvrir une école primaire pour les filles. Il tente aussi d'ouvrir l'enseignement secondaire public aux filles malgré l'oposition des congrégations religieuses, attachées à leur monopole. À cet effet, une cinquantaine de « cours secondaires » pour les filles de plus de douze ans sont créés dans différentes villes. On y enseigne le français, les langues, les arts d'agrément, l'histoire et la géographie, un peu de sciences naturelles...
Il crée enfin en 1868 un enseignement secondaire « spécial » (on dirait aujourd'hui « technologique ») pour les besoins des entreprises.