Robert Ménard
La tête tranchée. Un professeur d’histoire a eu la tête tranchée, en France, en 2020, parce qu’il a fait son travail. Parce qu’il a expliqué à ses élèves ce qu’est la liberté d’expression. La tête tranchée par un islamiste tchétchène qui bénéficiait du statut de réfugié, c’est-à-dire de la protection de la France !
Stupéfaits, nous l’avons tous été, vous comme moi, devant cette nouvelle, devant ce mot terrible, une « décapitation », surgie à la une de l’actualité, vendredi dernier. Cela, à quelques kilomètres de Paris, l’horreur à la sortie des classes.
Vendredi dernier, nous avons franchi un nouveau cap, une plongée dans l’obscurantisme. Vendredi dernier, un enseignant est devenu un martyr de la France.
J’ai envie de vous dire que rien ne sera plus comme avant, que rien ne doit plus être comme avant. Que nous devons nous réveiller ! Qu’il est vital pour notre pays que nous nous réveillions. Mais, comme vous, j’ai un peu de mémoire. Comme vous, je me souviens qu’on a égorgé un prêtre dans son église et qu’alors, déjà, nous avions eu les mêmes mots, les mêmes indignations. Et puis, rien. Nous continuons à avancer, tels des somnambules, vers un précipice.
Aujourd’hui, en France, vivent sur notre sol des barbares, des monstres, les pires des ayatollahs. Des dizaines sont déjà passés à l’acte. D’autres poursuivront cette macabre entreprise, au nom d’Allah.
Depuis plus de 40 ans, nous sommes anesthésiés par l’aveuglement, les mensonges, les lâchetés. Sous nos yeux, des enfants sont massacrés à bout portant dans leur école parce que juifs. Des policiers sont attaqués à longueur d’année, deux d’entre eux suppliciés devant leur propre fils. Des journalistes sont exécutés pour avoir dessiné Mahomet. Des jeunes filles sont égorgées dans une gare. Des familles sont écrasées alors qu’elles assistaient au feu d’artifice du 14 juillet. Toute une jeunesse est fauchée pendant un concert de rock. Un gendarme décide de se sacrifier pour sauver ses prochains. Les meilleurs de nos militaires sont abattus aux confins des montagnes afghanes et au Sahel…
Des centaines de vies anéanties, des centaines de familles détruites. Des années d’horreur, de drames, de larmes.
Contre cet enfer, que fait notre pays ? Un carnaval de bougies, de peluches, de fleurs, de dessins, de belles et solennelles déclarations, de chartes de la laïcité et des « valeurs de la République » ânonnées jusqu’à l’étourdissement.
Face à cette pantomime hallucinée, ils sont des milliers à avoir d’ores et déjà déclaré la guerre à notre pays, à notre nation, à notre civilisation. Un État dans l’État ! Ils sont des centaines de milliers à dire qu’ils ne veulent pas de notre mode de vie. Arrêtons d’être étonnés. Il suffit de les écouter, de lire les enquêtes les concernant, de ne plus fermer les yeux sur leur menace grandissante : 74 % des Français musulmans de moins de 25 ans – les trois quarts – affirment placer l’islam avant la République ! Petit à petit, jour après jour, le totalitarisme islamiste impose sa loi, ses règles et ses interdits, jalousement protégés par ceux qui imposent, qui nous imposent… le vivre-ensemble. Vivre-ensemble, la tête séparée du corps ? Vivre-ensemble quand, déjà, 40 % des enseignants reconnaissent qu’ils s’autocensurent sur certains sujets face à leurs élèves. On n’a pas de mal à imaginer lesquels…
Tout cela, je le refuse. Je dis non. Je ne veux pas me soumettre !
Aujourd’hui, ici, j’accuse, oui j’accuse ceux qui, au nom de la tolérance, cèdent et lâchent sur tout : le voile islamique, les activités non-mixtes, les repas de substitution, les mosquées radicales.
Oui, j’accuse ceux qui, au nom de la tolérance, cèdent et lâchent sur tout : le voile islamiste, les activités non-mixtes, les repas de substitution, les mosquées radicales.
J’accuse ceux qui, prétextant le risque de diviser les Français – commode alibi pour tous les renoncements – refuse de prendre les mesures qui s’imposent.
J’accuse ces élites qui qui se compromettent avec le séparatisme ; ce séparatisme qui infecte les rues de nos villes, les terrasses de nos cafés, les commerces communautaires.
J’accuse ceux qui disent “Je suis Charlie, mais…” Mais quoi ? Mais QUOI ?
J’accuse ceux qui, sur les plateaux de télévision et dans les partis politiques, refusent tout débat, toute discussion sur l’islam, sur l’immigration, sur le mode de vie et notre identité, au nom du “Pas d’amalgame !“.
J’accuse ceux des musulmans de France qui excusent les terroristes et refusent de condamner leur barbarie.
J’accuse ceux qui hurlent au “racisme systémique” et à “l’islamophobie” chaque fois que l’on fait mine de résister aux fatwas des fous de Dieu.
J’accuse ces élus collabos, qui consentent à sacrifier la France, prêts à toutes les compromissions pour gagner quelques voix lors d’une élection.
J’accuse les lâches qui ferment les yeux devant l’évidence, qui refusent de dire la réalité et d’utiliser les bons mots, les VRAIS MOTS.
J’accuse tous ces politiciens, tous ces éditorialistes, qui, depuis plus de quarante ans, se mentent et nous mentent.
J’accuse tous ceux qui choisissent la lâcheté et la soumission au détriment du courage et de la résistance.
J’accuse ceux qui laissent la France devenir un enfer, une terre de décapitations.
J’appelle nos dirigeants à ne rien céder sur la liberté d’expression. Sur cette liberté de la presse que, durant plus de 20 ans à la tête de Reporters sans frontières, j’ai défendue avec mes confrères en France comme partout dans le monde. Aujourd’hui, ces caricatures sont devenues l’étendard de nos libertés.
J’appelle nos dirigeants à stopper l’immigration de masse, véritable terreau de l’islamisme politique, à déclarer la guerre – la vraie – au salafisme, à expulser la totalité des imams radicaux, à interdire le voile dans l’ensemble de l’espace public.
Cette barbarie ne s’arrêtera pas. Il faut lui déclarer la guerre. Et on ne fait pas la guerre à coups de marches blanches et de pancartes. L’heure n’est plus à l’indignation, l’heure est au combat.
Vive la liberté d’expression ! Vive la liberté ! Vive la France combattante !