mercredi 21 juillet 2021

 AVIS DE DECES

Nous apprenons le décès de 

Bernadette MICHEL née LEON

à l'âge de 86 ans

Le jour des obsèques vous sera communiqué ultérieurement

Mercredi 21 juillet

Aujourd'hui nous fêtons:  Victor, Vicky.

Les Victor ont une chance insolente. Ils réussissent dans de nombreux domaines et ont pour habitude de mener à bien ce qu'ils entreprennent. Ces hommes de défi sont aussi des travailleurs qui savent rester modestes. En amour, ce sont des amants attentionnés mais pas des amoureux fidèles...

C'est sa fête : Victor

Membre probable de la noblesse sénatoriale de Marseille, Victor (du mot latin «victorieux») refusa, lors d'un séjour de l'empereur Maximien dans sa ville, de porter le titre d'«ami de César».
Il fut martyrisé vers 290 à Marseille, où il ne tarda pas à faire l'objet d'une grande dévotion. Une abbaye de la ville lui fut dédiée dès le IVe siècle.

Dicton du jour: Quand il pleut à la saint Victor, la récolte n’est pas d’or.

Citation du jour: Nous troublons la vie par le soin de la mort et la mort par le soin de la vie ; l'une nous ennuie, l'autre nous effraie.

Montaigne.

Les photos du jour: Mes petites madeleines@Magali1207

 Photographe
Bonjour mes Amis,
Aujourd’hui nous partons à la découverte d’un grand champs de lavandes qui se trouve au pied de ce charmant village … bienvenue à Simiane la Rotonde dans les Alpes de Haute Provence
Ce village de caractère, perché sur son lit de lavande, saura vous charmer...
Située entre les massifs du Mont Ventoux, Luberon et Lure, cette petite cité médiévale vous invite à la découvrir et à admirer son trésor, l'incroyable Rotonde, salle du XIIe siècle, au coeur du château féodal.
Classé au titre des Monuments historiques depuis 1841 (rotonde) et racheté par la municipalité il y a quelques années, le château a fait l'objet d'un ambitieux programme de restauration. Cet investissement, assez lourd pour une commune de cette taille, est justifié par l'intérêt historique et architectural du site. Outre la célèbre rotonde du donjon, propriété municipale depuis le XIXe siècle, cinq salles sont ouvertes à la visite dont deux, en saison, consacrées aux plantes aromatiques et médicinales.
En visitant le château de Simiane-la-Rotonde, vous plongerez dans l'histoire millénaire d’un édifice qui succéda à un ancien oppidum romain. Propriété des Simiane Agoult, il connut plusieurs remaniements importants au gré de périodes d’intenses activités ou d’abandons partiels.
Dès 1031, ce château apparaît déjà dans un acte de donation envers l’abbaye de St Victor (Marseille) comme Castrum.
La partie la plus ancienne du château est la grosse tour en forme de cône tronqué, l’ancien donjon, haute de plus de 18 mètres, jadis entourée d’un large fossé sec. Les restaurations récentes permettent d’appréhender avec plus de justesse l’espace de vie des occupants du Moyen-âge. Une exposition permanente consacrée à l’histoire du château et de la famille prend place au sein d’une très belle salle romane : vous y découvrirez des éléments d’architecture retrouvés dans la cour castrale lors des dernières fouilles archéologiques, ainsi que des copies de documents manuscrits témoignant d’évènements locaux.
Vous serez enchantés par la beauté du patrimoine préservé du village. En arpantant ses ruelles caladées, découvrez les trésors de Simiane.
Sous la protection des Simiane-Agoult, le village prospéra grâce à l’agriculture, au négoce et à la verrerie, industrie dont ce fut le point de départ en Provence, au XIIIe siècle. De riches familles en ont alors fait un bourg raffiné.
Le long des ruelles pavées et fleuries, les fenêtres à meneaux et les portes des demeures cossues, avec linteaux de pierres sculptés et panneaux de bois diamantés, racontent la noblesse ou la bourgeoisie aisée des verriers, notaires, avocats et médecins qui eurent pignon sur rue, du XVIe au XVIIIe siècle.
Découvrez également la place couverte des vieilles halles du XVIe siècle, avec sa fine colonnade, ou le curieux clocher Saint-Jean : son église a disparu au début du XIXe siècle, et la foudre l’a décapité en 1897. Il continue pourtant à sonner.
Cerné par le parc naturel régional du Luberon, le plateau d’Albion et le Pays de Forcalquier, son terroir est au point de rencontre des influences méditerranéennes et alpines : il accueille avec bonheur l’olivier, qui approche de sa limite septentrionale, et la lavande fine, dont la culture commence à cette altitude.
Simiane-la-Rotonde accueille la plus importante coopérative de lavande et de lavandin de France. Durant la visite du château féodal, vous découvrirez les usages et les bienfaits des huiles essentielles dans un espace dédié.
La cour du château est composée de petits jardins créés avec les plantes de l' Abbaye de Valsaintes qui permettent de découvrir la diversité du terroir botanique local. En période de floraison du lavandin (mi-juin à mi-juillet) et de la lavande (de mi-juin à août), le village surplombe les grands champs à la couleur prononcée de cette plante emblématique de Provence.

Voilà mes amis, je vous souhaite une magnifique journée ensoleillée sous un beau ciel bleu, je vous souhaite des éclats de rire et des cris de joie, et des moments de purs bonheurs, soyez heureux, soyez prudents, prenez bien soin de vous et des personnes qui vous sont chères.
Bisous à tous et à toutes, merci infiniment pour votre fidélité pour votre gentillesse pour votre belle amitié pour tous vos messages et merci aussi pour tous vos nombreux partages qui me font tellement plaisir.



Dessin ou histoire du jour:



Marchés du jour:

LE MERCREDI LE MARCHE EST A

AUPS avec Marché de la truffe d’été.

DRAGUIGNAN

SALERNES

TOURTOUR

BROCANTES ET VIDE-GRENIERS :

Sainte Maxime/ Brocante collections, décorations

tous les mercredis Promenade Simon Lorière

de 6h à 18h: Tel 06 80 06 11 77


EXPOSITIONS:

TOURTOUR: Atelier- Galerie LA TOURTOURAINE
 Christophe GUERARD  Peintures/Technique mixte sur papierdu 16 au 31 juillet

Mairie: DU 06/07 AU 23/07 Exposition Georges BRASSENS pour les ans de sa naissance.

BARGEME: KALEIDOSCOPE/ ELSA 25 Sculpteur Tel: 07 62 62 19 23
du 5 juin au 5 septembre tous les jours sauf lundi & mardi.

DRAGUIGNAN: Exposition Mireille PORRO
Au club informatique MICAD Adresse : 120 Boulevard des Fleurs, 83300 Draguignan
Téléphone : 04 94 68 26 55
du lundi au vendredi 14h à 18h


DRAGUIGNAN: Exposition d'art singulier Danielle JACQUI
du mardi au samedi sur Rendez- vous: 04 94 84 54 31.
Chapelle St Sauveur ( près de la tour de l'horloge

SALERNES: Terres sauvages. Maison de la céramique
du 19 juin au 31 juillet

DRAGUIGNAN: ULYSSE: Voyage dans une Méditerranée de légendes
Du 4 juin au 22 août. da mardi à dimanche de 10h00 à 19h00.

Hotel des expositions Adresse : 1 Boulevard Maréchal Foch, 83300 Draguignan

Abbaye de La Celle: ( Près de BRIGNOLES) Expo à l’Abbaye de La Celle...

Pour la première fois, le Département dévoile au public l'Abbaye de La Celle dans sa forme la plus complète avec les quatre galeries du cloître des moniales et les salles restaurées de l’aile ouest. Outre l’exposition permanente, le Département propose, pour la réouverture, l’exposition VILLAE, Villas Romaines en Gaule du Sud jusqu’à la fin octobre 2021. Pas moins de 140 pièces et objets archéologiques exceptionnels seront exposés. Certains, très rares, invitent le public à plonger de manière privilégiée au cœur de l’histoire de la Gaule antique dans ce haut lieu historique médiéval.



DRAGUIGNAN: Valbelle un grand seigneur au 18ième siècle.
Du 3 juillet au 19 septembre
Chapelle de l'observance.

DRAGUIGNAN: Exposition artistique 
ANTON, Bertrand BIGO, J.L. GUEDJOU, MOUCHE.
Du 1 juillet au 31 juillet: Espace Caboch'arts  9 Rue de Trans, 83300 Draguignan
Téléphone : 06 84 76 27 70

DRAGUIGNAN: Ce jour était le meilleur 16 août 1944.
L'été à partir du 3 juillet au Musée de l'artillerie 1580 Avenue de la grande armée

BARGEMON: Ramon OTTING Peinture jusqu'au 250septembre.

Beddington Fine Art est honoré de présenter les nouveaux tableaux et œuvres en verre du néerlandais Ramon Otting dans leur galerie à Bargemon.


Cette nouvelle série de l’Esprit de la Terre’ par cet artiste renommé souligne la nature, rude, sauvage, aimante et son évolution. Il puise son inspiration des champs de tulipes aux Pays Bas. Il a travaillé en fait dans la même région où Claude Monet a crée sa propre série en 1886.

Tout peut arriver dans un paysage et Ramon Otting travaille dedans la nature elle-même, littéralement sur la terre ou dans la mer. Il mélange sa peinture et ses pigments avec la terre ou le sable dans le lieu où il crée ses paysages et ses marines.

Comme le dit Ramon Otting : "Je voudrais transférer littéralement le comportement de la nature sur mes toiles ; pouvoir peindre ainsi, c’est comme si l’on s’immerse dans la nature quoi qu’il existe toujours un sens de remodeler l’image.Bien entendu ceci n’est jamais atteignable à cent pour cent, car ce n’est possible que dans la nature. Parfois on va trop loin, et on tombe , mais cela n’est pas mauvais non plus. A la longue, c’est la volonté qui compte, car on ne pourra jamais atteindre la perfection de la nature. Nous serons toujours confrontés à nos défaillances et à notre insignifiance.
L’important pour nous, les êtres humains, c’est de poursuivre le chemin jusqu’au bout.


LORGUES:DOPPIO  Céramiques, Photos, Peinture. 
Divers artistes du 21 juillet au 06 septembre.



Des évènements lors d'un 21 juillet:

21 juillet 356 avant JC: Incendie du temple d'Éphèse

Le 21 juillet de l'an 356 avant JC, la nuit même où naquit le futur conquérant du monde (Alexandre le Grand), un jeune homme d'Éphèse du nom d'Érostrate brûla le temple d'Artémis, l'une des Sept Merveilles du monde hellénistique, dans le seul but d'accéder à la notoriété. Bingo !

Voir article ci- après


21 juillet 1969:Neil Armstrong pose le pied sur la Lune et effectue les premiers pas d’un être humain sur le satellite. Il prononcera ces mots : “un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité”

Apollo 11 est une mission du programme spatial américain Apollo au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune, le lundi 21 juillet 1969. L'agence spatiale américaine, la NASA, remplit ainsi l'objectif fixé par le président John F. Kennedy en 1961 de poser un équipage sur la Lune avant la fin de la décennie 1960. Il s'agissait de démontrer la supériorité des États-Unis sur l'Union soviétique qui avait été mise à mal par les succès soviétiques au début de l'ère spatiale dans le contexte de la guerre froide qui oppose alors ces deux pays. Ce défi est lancé alors que la NASA n'a pas encore placé en orbite un seul astronaute. Grâce à une mobilisation de moyens humains et financiers considérables, l'agence spatiale rattrape puis dépasse le programme spatial soviétique.

Apollo 11 est l'aboutissement d'une série de missions qui permettent la mise au point des techniques spatiales nécessaires, des vaisseaux spatiaux et d'un lanceur géant ainsi que la reconnaissance des sites d'atterrissage sur la Lune. C'est la troisième mission avec équipage à se placer sur une orbite lunaire après Apollo 8 et Apollo 10. Le vaisseau spatial emportant l'équipage est lancé depuis le Centre spatial Kennedy le 16 juillet 1969 par la fusée géante Saturn V développée pour ce programme. Elle emporte un équipage composé de Neil Armstrong, commandant de la mission et pilote du module lunaire, de Edwin « Buzz » Aldrin, qui accompagne Armstrong sur le sol lunaire, et de Michael Collins, pilote du module de commande et de service qui restera en orbite lunaire. Armstrong et Aldrin, après un atterrissage comportant quelques péripéties, séjournent 21 heures et 36 minutes à la surface de la Lune et effectuent une sortie extravéhiculaire unique d'une durée de 2 heures et 31 minutes. Après avoir redécollé et réalisé un rendez-vous en orbite lunaire avec le module de commande et de service, le vaisseau Apollo reprend le chemin de la Terre et amerrit sans incident dans l'océan Pacifique à l'issue d'une mission qui aura duré 8 jours, 3 heures et 18 minutes.

Au cours de cette mission, 21,7 kilogrammes de roche et de sol lunaire sont collectés et plusieurs instruments scientifiques sont installés sur la surface de notre satellite. Bien que l'objectif scientifique d'Apollo 11 ait été limité par la durée du séjour sur la Lune et la capacité d'emport réduite des vaisseaux spatiaux utilisés, la mission fournit des résultats substantiels. Son déroulement, en particulier les premiers pas sur la Lune filmés par une caméra vidéo et retransmis en direct, constituent un évènement suivi sur toute la planète par des centaines de millions de personnes.

21juillet 1926: Naissance de Sim (acteur français)

Sim, nom de scène de Simon Berryer, né le 21 juillet 1926 à Cauterets (Hautes-Pyrénées) et mort

le 6 septembre 2009 à Fréjus (Var), est un acteur, humoriste, chanteur, parolier et écrivain français.

Il est connu entre autres pour ses interprétations parodiques (notamment la « baronne de La Tronche-en-Biais »), sa participation à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes et pour avoir tenu le rôle d'Agecanonix dans les adaptations cinématographiques d'Astérix et Obélix.

LE TEMPLE D'EPHESE

 

Le temple d’Éphèse, la plus belle des sept merveilles du monde

Reconstruit après le grand incendie de 356 av. J.-C., ce temple devint l’une des mythiques « Sept Merveilles du monde antique ». Par quelle splendeur parvenait-il à éblouir tous ses visiteurs ?

Cet article a initialement paru dans le magazine Histoire et Civilisations. 


 

C'est au IIIe siècle av. J.-C. qu’est élaborée dans le monde grec la célèbre liste des Sept Merveilles de l’Antiquité. Le catalogue a connu quelques variantes au cours du temps, mais l’un des monuments qui y a toujours figuré est le temple d’Artémis dans la ville d’Éphèse, sur la côte de l’Asie Mineure (la Turquie actuelle). En fait, pour plusieurs auteurs, la plus impressionnante de ces Sept Merveilles était justement celle d’Éphèse. Ainsi, au IIe siècle av. J.-C., le poète Antipatros de Sidon écrivait : « J’ai posé les yeux sur le rempart de la vaste Babylone surmontée d’une route pour les chars, sur la statue du Zeus de l’Alphée [à Olympie], sur les jardins suspendus [de Babylone], sur le Colosse du Soleil [à Rhodes], sur l’énorme travail des hautes pyramides [à Gizeh, en Égypte], sur le vaste tombeau de Mausole [à Halicarnasse] ; mais quand je vis la maison d’Artémis s’élevant jusqu’aux nues, ces autres merveilles perdirent leur éclat, et je dis : “Vois, hormis l’Olympe, jamais le Soleil ne vit si grande chose.” »

Et Antipatros n’a pas été le seul à s’extasier. Au IIe siècle apr. J.-C., le voyageur grec Pausanias écrit à propos du sanctuaire : « Trois choses contribuent à [sa] réputation : la grandeur du temple, qui dépasse toutes les constructions humaines, la splendeur de la ville d’Éphèse et la présence de la déesse. » Malheureusement, il ne reste que de rares vestiges matériels de ce monument, et les sources antiques transmettent des renseignements très partiels, souvent teintés d’éléments légendaires.

La ville d’Éphèse avait été fondée au Xe siècle av. J.-C., à l’embouchure du Caystre, par des Grecs venus de l’Attique et installés sur la côte égéenne de l’Asie Mineure. Là, dans le delta marécageux du fleuve, ils avaient trouvé un sanctuaire dédié par la population locale à une déesse de la Végétation et de la Fécondité, qu’ils identifièrent à Artémis ; dans la mythologie grecque, celle-ci était la maîtresse des animaux sauvages et de la vie agreste. Les Éphésiens ont successivement érigé jusqu’à trois temples en l’honneur d’Artémis. Mais c’est un roi étranger, le Lydien Crésus, qui a fait construire le temple monumental passé dans l’histoire. D’après l’historien Hérodote, il l’a fait après avoir conquis la ville en 560 av. J.-C., afin de s’assurer une réputation d’homme pieux et ami des Grecs.

DES PROPORTIONS DÉMESURÉES


Le temple est construit par l’architecte Chersiphron de Cnossos, qui entreprend les travaux avec l’aide de son fils. Mais ce sont deux architectes locaux, Démétrios et Péonios, qui l’achèvent d’après les plans laissés par Chersiphron. À l’époque romaine, le naturaliste Pline l’Ancien mentionne les immenses proportions du temple (115,1 mètres de long sur 55,1 mètres de large), qui dépassait tous ceux connus jusqu’alors ; toujours selon Pline, sa construction a duré 120 ans. Dans le temple se dressaient 127 colonnes, une véritable forêt inspirée des grands temples de l’Égypte, que l’architecte Chersiphron avait peut-être connus.

La construction d’un monument de telles dimensions représentait un véritable défi pour l’ingénierie de l’époque. Pline décrit les ingénieux systèmes conçus par l’architecte pour transporter les blocs de marbre depuis la carrière, située à 12 kilomètres de distance. Le travail consistant à monter les pièces de l’architrave (la partie de l’édifice qui repose sur les chapiteaux) était colossal. Une légende raconte qu’en constatant l’impossibilité absolue d’encastrer le linteau (l’élément le plus lourd, destiné à couronner la porte), Chersiphron, angoissé, pensa au suicide ; mais, dans la nuit, Artémis lui apparut en rêve et l’incita à vivre, car elle avait ajusté elle-même l’énorme pièce. De fait, le lendemain, Chersiphron découvrit que le linteau avait été correctement mis en place.

L’Artémision, comme on nomma le temple, fut en son temps une institution très puissante. Le terrain tout autour était marqué de bornes indiquant qu’il appartenait à la déesse ; pour cette raison, il était inviolable et on y appliquait le droit d’asile. Le temple possédait de vastes propriétés rurales et de nombreux esclaves. Étant protégé par sa sacralité, il faisait aussi fonction de banque : on y gardait des dépôts, on y changeait la monnaie et on y accordait des prêts. On sait que le philosophe Héraclite (v. 550 av. J.-C. -v. 480 av. J.-C.), natif d’Éphèse, y déposa son livre pour le mettre en sécurité.

SACRIFICES DE TESTICULES


La déesse, connue sous le nom d’Artémis ou Diane d’Éphèse, réunissait en elle des éléments grecs et orientaux. Sa statue de culte arborait sur le torse des rangées de protubérances que l’on a traditionnellement prises pour des seins, en relation avec son caractère de déesse-mère ; on les interprète aujourd’hui comme des testicules de taureau, que l’on offrait en sacrifice à la déesse et qui étaient liés à la force génératrice. Une fois par an, suivant la coutume orientale, la déesse sortait en procession pour contempler ses domaines.

En 356 av. J.-C., le temple est entièrement dévasté par un incendie. La tradition raconte qu’Artémis, dont l’une des fonctions consistait à aider les femmes pendant leur accouchement, était ce jour-là tellement occupée par la naissance d’Alexandre le Grand qu’elle n’a pu venir à temps au secours de son propre temple. L’incendiaire est un fou du nom d’Érostrate, qui avoue sur le chevalet de torture avoir seulement voulu, en détruisant le fameux édifice, se rendre célèbre dans le monde entier. Les Éphésiens tentent de le châtier par l’oubli, en effaçant son souvenir par un décret, en vain : Théopompe, un historien de l’époque, conserve son nom pour la postérité.

Lorsque Alexandre le Grand libère la ville des Perses en 334 av. J.-C., il propose de payer la reconstruction du temple, ce qui suppose l’ajout d’une inscription où figurera son nom. Mais les Éphésiens, ne souhaitant pas voir ce lieu associé à une autre personne, déclinent l’offre avec une très grande habileté, en disant à Alexandre qu’il ne convient pas qu’un dieu dédie un temple à un autre dieu. Pour lever les fonds, ils ont recours à une sorte de souscription populaire. D’après l’historien grec Strabon, « ils construisirent un plus beau temple en rassemblant les bijoux des femmes et les biens privés, et en vendant les colonnes précédentes ». Hormis un crépidome (plate-forme à degrés), le nouveau temple a la même structure que celui édifié antérieurement par Crésus.

Figurant sur la liste des Sept Merveilles, l’Artémision attirait un tourisme religieux, qui représentait sans doute une importante source de revenus pour la ville. On sait que les orfèvres d’Éphèse gagnaient leur vie en fabriquant de petites répliques de la statue et du temple d’Artémis pour les nombreux pèlerins. Lorsque l’apôtre chrétien Paul de Tarse s’établit dans la ville et prêche que les dieux faits par les mains des hommes ne sont pas de vrais dieux, les orfèvres provoquent une émeute au cri de « Grande est l’Artémis d’Éphèse ! ».

UN SACCAGE EN RÈGLE

En 263 apr. J.-C., les Goths pénètrent avec leurs bateaux en mer Égée depuis leurs bases de la mer Noire et sèment la terreur dans des régions aussi mal défendues que remplies de richesses. L’une des villes qu’ils attaquent et saccagent est Éphèse, dépourvue de remparts. Le temple d’Artémis, la fameuse bibliothèque de Celsus et les quartiers résidentiels sont dévastés. Le temple est partiellement reconstruit pendant la période de calme de la Tétrarchie, vers la fin du IIIe siècle, mais il ne retrouvera jamais sa splendeur première.

Au milieu du IVe siècle, le christianisme devient la religion dominante de l’Empire, les empereurs ferment les temples païens et interdisent le culte des images. À Éphèse, les statues d’Artémis sont abattues et remplacées par la croix des chrétiens ; le nom même de la déesse est effacé des inscriptions. Le temple est spolié par le patriarche Jean Chrysostome lors de sa visite à Éphèse, en 401.

L’Artémision devient une carrière de matériaux pour de nouvelles constructions (églises, murailles ou bains), tandis que ses statues et ses ornements en marbre partent vers le palais impérial de Justinien, à Constantinople. Au fil des siècles, les fondations du temple sont recouvertes par plus de 8 mètres d’alluvions, au point que le lieu exact où il s’est élevé tombe dans l’oubli. Jusqu’à ce qu’en 1869 John Turtle Wood, un architecte anglais qui a abandonné son emploi dans la construction des premières lignes ferroviaires dans le sud-est de la Turquie pour entreprendre des fouilles dans la ville d’Éphèse, annonce au monde qu’il a retrouvé les vestiges de la plus estimée des merveilles du monde antique.