Jeudi 25 mars
Aujourd'hui nous fêtons: Annonciation, Humbert
Les Humbert savent apporter un peu de modération et de réflexion à leur spontanéité naturelle. En revanche, ils sont incapables de faire face à la solitude, qu'ils refusent comme ils refusent toute introspection.
Neuf mois avant Noël et la célébration de la naissance du Christ, l'Église catholique commémore l'Annonciation, autrement dit l'annonce faite à Marie de la prochaine naissance du Christ.
Dicton du jour: S'il gèle le 25 mars, il faut faire provision de grain et de vin.
Citation du jour: L'éducation ne fait que développer les qualités que nous a données la nature.
Citation de Nicolas Massias ; Les pensées et réflexions morales (1848)La photo de Gilles de Laclos:
Sur les bords de l'Argens |
Le fleuve était nommé Argenteus par les Romains. Il est mentionné sous deux orthographes en 1726 : Argens et Argent et en 1741 : Argens ou Argents. Son nom fait référence à la couleur « blanche comme l’argent » de ses eaux miroitantes
La longueur totale de l'Argens est de 115,5 kilomètres.
Il prend sa source au pied du Devençon de l'Inarden, précisément à Seillons-Source-d'Argens, non loin de la limite avec la commune de Brue-Auriac, à 280 mètres d'altitude, et à 100 mètres au nord-ouest du lieu-dit le pont d'Argens.
Le fleuve coule d'ouest en est et se jette dans la mer Méditerranée, dans la commune de Fréjus et à environ 2,5 km du centre-ville. Son bassin versant est de 2 700 kilomètres carrés , drainant ainsi la moitié du département.
Sur son parcours, l'Argens forme par endroits de belles cascades. Il rencontre aussi de vastes plaines agricoles, notamment dans sa basse vallée.
De temps immémoriaux, le fleuve est sujet à des crues fréquentes, qui provoquent des inondations parfois catastrophiques en raison de la densité de l'urbanisation dans son lit majeur. De tout temps, les agriculteurs ont équipé le cours d'eau d'une multitude de prises d'eau donnant naissance à des canaux d'irrigations..
Dessin ou histoire du jour:
après avoir passé leur voyage de noces au bled, Mohamed et sa femme Pauline, une jeune Corse sont de retour à Calvi ..
Mohamed arrive en toute hâte dans la cuisine, marche vers sa femme et, tout en lui pointant le doigt à la figure, lui dit :
-"À partir de maintenant, je veux que tu saches que "JE" suis le maître de la maison et ma parole sera la loi ! "JE" veux que tu me prépares un repas spécial et quand "J 'aurai terminé de manger mon repas, "JE" m'attends à un somptueux dessert. Ensuite, après le souper, "TU" vas me faire couler un bon bain afin que je puisse me relaxer, et quand j'en aurai terminé avec mon bain, devine un peu qui va me laver, me peigner et m'habiller?
Et sa femme corse de répondre :
"Les pompes funèbres" !
Marchés du jour:
LE JEUDI LE MARCHE EST A
BARGEMON
LES ARCS
LES SALLES
VILLECROZE
A table:
Des évènements lors d'un 25 mars:
421 : Fondation légendaire de Venise
D'après les chroniques médiévales, Venise aurait été fondée le 25 mars 421 sur une lagune de la mer Adriatique, entre les estuaires du Pô et du Piave, hors de portée des hordes hunniques.
À vrai dire, la ville est plus sûrement née au siècle suivant, quand les habitants des régions avoisinantes sont venus grossir la population de la lagune pour échapper aux Lombards, de rudes barbares qui avaient envahi la plaine du Pô.
Ces réfugiés allaient préparer la fortune de la cité lacustre, dans un premier temps en développant l'exploitation du sel, ensuite et surtout en pratiquant le commerce entre l'Orient et l'Occident...
1914: Mort de Frédéric Mistral
Né le 8 septembre 1830 à Maillane (Bouches-du-Rhône), où il est mort le 25 mars1914.FREDERIC MISTRAL, POETE PROVENCAL, FONDATEUR DU FELIBRIGE, 1830-1914.
Frédéric Mistral est né le 8 septembre 1830 à Maillane, dans un mas nommé Le mas du juge. écrivain provençal, l'ami filial, le disciple et ensuite le maître de Joseph Roumanille, Frédéric Mistral a été à l'initiative de la création du Félibrige aux côtés de Joseph Roumanille, Théodore Aubanel, Anselme Mathieu, Paul Giera, Jean Brunet et Alphonse Tavan.
Durant toute sa jeunesse passée aux pieds des Alpilles, au milieu des champs d'oliviers et des agriculteurs, Frédéric Mistral n'a entendu parler que la langue provençale. A douze ans, après avoir fréquenté plusieurs établissements scolaires, il se retrouve au pensionnat Dupuy. C'est là qu'il fait la rencontre d'un jeune surveillant avec qui il gardera contact et va bouleverser sa vie : Joseph Roumanille. Cette amitié naquit lorsqu'un beau jour, le surveillant surprit le jeune élève écrivant des vers en provençal. Dès lors, accompagnés par Anselme Mathieu, camarade de Frédéric Mistral, ils créèrent, sans le savoir bien entendu, le premier rassemblement de félibres. Frédéric Mistral continua son apprentissage et décrocha son baccalauréat à Nîmes, en 1847, en excellent dans toutes les disciplines, et notamment en latin. Mistral retourne alors au mas familial pour s'occuper de la terre. Mais au bout d'une année, Mistral se rend compte que ce n'est pas là sa passion. Il se rend alors à Aix-en-Provence, pour étudier le droit. C'est là qu'il prend contact avec la noble histoire de Provence. Il découvre à Aix la vie des théâtres et s'initie aux oeuvres des troubadours à la bibliothèque Mejanes. Au bout de trois années d'études, Mistral se retrouve diplômé et décide de nouveau de rentrer à Maillane. Nous sommes donc en 1851, et c'est un moment important où Mistral prend conscience de sa véritable envie. Il jure de relever le sentiment de race, de provoquer la résurrection de la vieille langue et de réhabiliter cette langue par le prestige de la poésie. Il sera élu Capoulié (Président) du Félibrige en 1876, lorsque les premiers statuts officiels sont publiés.
C'est d'abord Joseph Roumanille qui lui fait commencer et terminer son recueil Li Prouvençalo, puis s'enchaînent les deux congrès d'Aix et d'Arles qui précéderont la création du Félibrige, le 21 mai 1854, aux côtés de Roumanille et cinq autres jeunes poètes.
Il commence dès 1851 un poème épique en douze chants, Mirèio (Mireille) qui sera publié en 1859 qui évoque des passions soumises à une fatalité toute romantique dans le cadre puissamment réaliste de la Provence rhodanienne. Cette oeuvre reste aujourd'hui comme le plus grand chef d'oeuvre de la poésie provençale, et même française. Charles Gounod en fera même un opéra en 1863. Huit années après la publication de Mirèio, Mistral écrit Calendal, dans lequel apparaît encore la farouche volonté d'indépendance des provençaux. Mistral se lance ainsi dans un travail de monacal pour devenir l'auteur de Lou Tresor dóu Felibrige (1878-1886), qui reste à ce jour le dictionnaire le plus riche de la langue occitane, et l'un des plus fiables pour la précision des sens. C'est un dictionnaire bilingue occitan français, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des dialectes d'oc, et en graphie mistralienne.
Mistral est reçu membre de l'Académie de Marseille en 1887 et obtiendra en 1904 le prix de littérature pour son oeuvre Mirèio. Par son travail et par ses Oeuvres, Mistral a réhabilité la langue occitane en la portant aux plus hauts sommets de la poésie épique. Il laissera également en héritage le Museon Arlatan, musée qu'il fonde en 1896 et qui perdure encore de nos jours, véritable musée ethnologique provençal.