Jeudi 27 mai
Aujourd'hui nous fêtons: Augustin, Augusta, Edmond, Gonzague.
Les Augustin sont des êtres naturellement bons, qui ne connaissent pas l'ambition et prêchent l'entente entre les hommes. Toutefois, entiers, ils n'hésitent pas à provoquer des ruptures au nom de la cause qu'ils défendent, fussent-elles douloureuses. Ce sont des amoureux passionnés.
En 596, ce moine bénédictin fut envoyé en Angleterre par le pape Grégoire 1er le Grand afin de convertir les Anglo-Saxons. Il débarqua sur l'île avec une quarantaine de moines et il prêcha l'Évangile sans violenter les cultes païens. Il baptisa Éthelbert, le roi saxon du Kent, et créa ensuite l'évêché de Cantorbéry (*). Augustin est considéré comme le fondateur de l'Église anglaise.
Dicton du jour: A saint- Ildevert, est mort tout arbre qui n'est point vert.
Citation du jour: Le temps, qui fortifie les amitiés, affaiblit l'amour.
La Bruyère.La photo du jour:
Vue du canal Rozenhoedkaai à Bruges, Belgique
Il semble que toutes les villes d'une certaine importance en Europe aient connu l'apogée en tant que puissance économique à un certain moment de leur histoire. Bruges a connu son heure de gloire du 12e au 15e siècles, lorsque sa localisation côtière et son système de canaux en ont fait l'un des centres de commerce les plus importants du continent. Aujourd'hui, l'architecture Renaissance et le système de canaux sont encore intacts, contribuant à l'attrait d'une ville qui ressemble à une tranche de vie des siècles passés de la Belgique. Notre photo présente le canal Rozenhoedkaai, l'une des voies navigables d'un réseau complexe qui ont incité certaines personnes à comparer Bruges à Venise.
Dessin ou histoire du jour:
Marchés du jour:
LE JEUDI LE MARCHE EST A
BARGEMON
LES ARCS
LES SALLES
VILLECROZE
A table:
Des évènements lors d'un 27 mai:
27 mai 1653 : Découverte de la tombe de Childéric
Le 27 mai 1653, un maçon découvre à Tournai, en Belgique, près de l'église Saint-Brice, la tombe de Childéric 1er, père de Clovis, roi des Francs !
Childéric Ier, roi des Francs Saliens de 457 à 481 apr. J.-C., successeur de Mérovée et père de Clovis Ier, est considéré comme l’un des premiers rois mérovingiens. Fédérés par l’Empire romain, les Francs Saliens résident en Belgique Seconde, dans le nord-ouest de la Gaule, avec pour chef-lieu la ville de Tournai. Après avoir été exilé en Thuringe quelques temps, Childéric Ier est rétabli en 463 et en tant que gouverneur de la Belgique Seconde pour l’Empire, il prit part à différentes batailles pour le compte de l’armée romaine face aux Wisigoths à la bataille d’Orléans en 463 par exemple, mais aussi contre les Burgondes ou encore les Saxons à Angers en 469. Une fois l’Empire romain d’Occident tombé en 476, il reste fidèle à Odoacre, reconnu par l’empereur d’Orient Zénon comme roi d’Italie et des provinces de l’Occident. Pour prouver sa fidélité, il vainc les Alamans en Italie du Nord. La date de sa mort n’est pas réellement connue, on la situe entre 477 et 484, la date communément retenue restant 481. Sa tombe a été découverte à Tournai en 1653.
La tombe de Childéric Ier a été découverte fortuitement en 1653 à Tournai lors de la reconstruction d’un hospice au pied de l’église Saint-Brice. Un ouvrier mit au jour un véritable trésor dont le chanoine Jean-Jacques Chifflet publia en 1655 les premiers résultats dans Résurrection du roi des Francs Childéric Ier. La tombe subit des pillages dès sa découverte. Louis XIV reçu en 1665 de l’empereur Léopold une partie importante des objets trouvés qu’il entreposa au Cabinet des médailles de la Bibliothèque royale. En 1831, pratiquement tout est volé pour être fondu, faisant de l’ouvrage de Chifflet une référence inestimable. Parmi les objets retrouvés, les plus importants sont l’épée d’apparat, des bijoux d’or et d’émail cloisonné avec des grenats, une tête de taureau en or, des abeilles en or et un anneau sigillaire. Mais ce qui est intéressant d’analyser, est le mélange des coutumes funéraires germaniques et de celles romaines, présentant le défunt comme un Franc Romain.
Les recherches successives ont mis au jour la tombe de Childéric dans son ensemble. Et les traditions germaniques sont importantes. Tout d’abord la tombe se situait sous un tumulus d’une vingtaine de mètre de diamètre. On a trouvé autour trois fosses contenant au total vingt-et-un chevaux, ce qui était assez courant dans les traditions germaniques (même si ce chiffre reste élevé par rapport à la moyenne de deux ou trois chevaux).
Accompagnant le roi, on a retrouvé une tête de cheval avec son harnachement richement décoré, qu’on attribue à la mouture personnelle de Childéric, symbole de puissance chez certains peuples germaniques. Comme le veulent les coutumes franques, la tombe de Childéric est une inhumation habillée, il a été enterré avec un manteau rouge en soie brodé d’abeille d’or (le paludamentum), son épée embellie d’or et de grenats (mode hunnique) et une multitude de bijoux. De plus, ont été déposée aux côtés du défunt sa francisque et sa framée, montrant son appartenance ethniques et son haut statut social. Pour compléter ce panel d’arme, un scramasaxe a été aussi déposé. Enfin, le bracelet torse parachève les éléments principaux retrouvés dans la tombe et qui montrent l’appartenance de Childéric au peuple franc.
C’est cette dernière arme qui permet une transition toute faite vers les coutumes romaines liées à la tombe de Childéric Ier. En effet, la facture de l’arme rappelle énormément les scramasaxes fabriqués à Constantinople et offerts aux chefs barbares. On trouve de même pour compléter cette relation avec Constantinople et l’Empire, une centaine de pièces d’or principalement frappées sous Zénon. Enfin, une fibule cruciforme en or vient remémorer une dernière fois que Childéric détient son pouvoir par l’Empire. L’objet qui est peut-être le plus explicite reste l’anneau sigillaire en or massif sur lequel est inscrit CHILDERICI REGIS, « du roi Childéric », montre que le défunt apposait son nom sur des documents officiels en latin en tant que roi d’un peuple fédéré par les romains. C’est aussi grâce à cette bague qu’on a pu identifier rapidement le défunt. Ensuite, ses habits mettent en avant son statut de général romain, avec une cuirasse et son paludamentum qui est aujourd’hui bien connu dans les différentes représentations de généraux militaires romains. Dans un dernier temps, c’est l’emplacement de la tombe qui est intéressant. D’une part, l’inhumation n’est pas la tradition transrhénane prédominante, mais une accoutumance à la coutume romaine de la part de Francs. D’autre part, la sépulture est en bordure de voie et en périphérie de l’agglomération de Tournai, à l’image de la tradition romaine qui veut une séparation du monde des vivants, à l’intérieur de la ville, et celui de morts, à l’extérieur.
Les éléments de cette sépulture retrouvée par hasard près de l’église Saint-Brice de Tournai ont amélioré considérablement nos connaissances sur le roi Childéric Ier, père de Clovis Ier, Franc et général romain.
Paul Bacoup
1894: Naissance de Louis-Ferdinand Céline
27 mai 1894 à Courbevoie - 1er juillet 1961 à Meudon
Louis-Ferdinand Céline, de son vrai nom Destouches, est l'un des plus grands auteurs français du XXe siècle (Voyage au bout de la nuit, Mort à crédit). Mais son expérience traumatique de la Grande Guerre et des tranchées l'a conduit à des outrances idéologiques qui ont altéré son génie.
1564: Mort de Jean Calvin
10 juillet 1509 à Noyon - 27 mai 1564 à Genève (Suisse)
Calvin est la deuxième grande figure de la Réforme protestante, après Martin Luther, son aîné et devancier. Fermement installé à Genève, il développe une activité insatiable de sorte qu'à sa mort, à 54 ans, on compte déjà dans le monde davantage de calvinistes que de luthériens...
1707: Mort de Françoise Athénaïs de Montespan
5 octobre 1641 à Lussac-les-Châteaux (Poitou, France) - 27 mai 1707 à Bourbon-l'Archambault
Belle blonde, Françoise est née de Gabriel de Rochechouart, prince de Tonnay-Charente, duc de Mortemart. Elle épouse le marquis de Montespan à 23 ans et ravit à son amie Mlle de La Vallière le coeur du jeune roi Louis XIV. Prénommée Athénaïs selon la mode précieuse du temps, elle devient la maîtresse du roi en 1667 et quelques années plus tard sa favorite...
1916: Mort de Joseph Gallieni
24 avril 1849 à Saint-Béat - 27 mai 1916 à Versailles
Fils d'un officier italien (d'où l'absence d'accent sur son nom), Joseph Gallieni est né dans les Pyrénées, à Saint-Béat (Haute-Garonne).
Sorti de Saint-Cyr en 1870, il fait carrière aux colonies, du Soudan au Tonkin, où il s'adjoint Lyautey, qui sera comme lui élevé à la dignité de Maréchal de France.
Il s'illustre enfin dans la conquête de Madagascar en 1895.
Atteint par la limite d'âge quand éclate la Grande Guerre, il est néanmoins nommé gouverneur militaire de Paris et s'illustre à ce poste par son énergie et sa réactivité...
Quelques mots sur...
Alain Souchon
Alain Souchon, né Alain Kienast le 27 mai 1944 à Casablanca, au Maroc, est un auteur-compositeur-interprète et acteur français (avec une double-nationalité suisse).
Il ne vit que six mois à Casablanca, puis passe son enfance à Paris. Son père est professeur d'anglais au Lycée Lyautey et sa mère romancière. En 1959, sur la route du retour de vacances au ski, leur voiture est percutée par un camion ; son père est tué sur le coup, alors que l'artiste n'a que quatorze ans. Ce décès le marquera profondément et inspirera une chanson qui paraîtra en 1977 dans l'album Jamais content : Dix-huit ans que je t'ai à l'œil.
La famille connaît des difficultés financières. Ne pouvant s'adapter au milieu des autres élèves, il est envoyé, par sa mère, dans un lycée français en Angleterre. Son inscription n'étant pas valide, il reste néanmoins sur place et y vit de petits boulots pendant dix-huit mois. Il y développe son goût pour la chanson. Il rate son baccalauréat par correspondance trois fois.
Rentré en France, il vit encore de petits boulots et tente donc sa chance dans la chanson en se produisant dans des salles parisiennes. En 1971, il se marie à Françoise qu'il surnomme "Belote". En 1972, il a un fils Pierre, qui formera plus tard le groupe ...