vendredi 1 mai 2020

VENDREDI 01 MAI

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Jérémie

Célébrations & évènements du jour: Fête du travail




DICTON DU JOUR: Quand il pleut le 1er mai, les vaches perdent la moitié de leur lait.

CITATION DU JOUR:  Nous naissons tous fous, quelques-uns le demeurent.
Samuel BECKETT.

DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:


  Lorsque je donne quatre
coups de pédale,
il y en a trois pour le fisc



 Bernard Hinault

LES PHOTOS DE DORIANE:



Doriane Boilly
Hello le monde .. J'espère que tout va pour le mieux pour vous, que l'ennui ne vous a pas gagné, et surtout que votre moral est toujours au beau fixe quelques photos autour de mon jardin
à bientôt

Doriane Boilly






CA S'EST PASSE UN 1ER MAI:

 1819 : La liberté de la presse est proclamée en France. 


L’association Reporters Sans Frontières publie chaque année un rapport classant tous les pays du monde en fonction de la liberté de la presse. On retrouve sans surprise des dictatures comme la Corée du Nord ou le Myanmar (Birmanie) tout en bas du classement. A l’inverse, les pays scandinaves figurent majoritaires en tête. Il semblerait invraisemblable que la France, pays des droits de l’homme, de la révolution et de la liberté d’expression, ne les suive de près. Pourtant, elle s’en éloigne progressivement : passée de la 31e place en 2007 à la 35e en 2008, et figurant aujourd’hui à la 43e (rapport 2009), elle a perdu douze places en à peine deux années. [Le rapport 2010 descend encore la France d’une place, la faisant passer à la 44e.] Une régression significative qui amène à se poser certaines questions sur la liberté de la presse dans notre démocratie et à interroger jusqu’à ses fondements
Vladimir Bressler.

1993
: Pierre Bérégovoy, homme politique, ancien premier ministre français (23 décembre 1925)

Pierre Bérégovoy, né le 23 décembre 1925 à Déville-lès-Rouen et mort le 1ᵉʳ mai 1993 à Nevers, est un homme d'État français. Il a exercé les fonctions de Premier ministre du 2 avril 1992 au 29 mars 1993, sous la seconde présidence de François Mitterrand.
Un mois après avoir quitté Matignon, le 1 mai 1993, vers 18 heures, Pierre Bérégovoy est découvert par son chauffeur et son garde du corps inanimé près de Nevers, sur la berge du canal de la Jonction, l'ancien Premier ministre ayant demandé aux deux hommes de le laisser seul pour se promener sur le chemin de halage . Gravement blessé et dans le coma, il est transporté d'urgence à l'hôpital de Nevers. Il décède vers 22 h 15, durant son transfert à l'hôpital de Val de Grâce à Paris.


TRAGEDIES ET JOIES DU 1er MAI

Tragédies et joies du 1er Mai

Journée de 8 heures et Fête du Travail



André Larané Pour Hérodote




Le 1er mai 1886, aux États-Unis,  200 000 travailleurs obtiennent la journée de huit heures grâce à une forte pression des syndicats. Mais un affrontement avec la police cause la mort de plusieurs personnes.

En souvenir de cette victoire amère, les syndicats européens instituent quelques années plus tard une « journée internationale des travailleurs » ou « Fête des travailleurs » destinée à se renouveler tous les 1er mai. Cette journée est aujourd'hui appelée « Fête du Travail », bien que l'expression prête à confusion (on ne fête pas le travail à proprement parler mais l'on honore les travailleurs).

Une revendication nationale


Au IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.

Arrive le 1er mai 1886. Un grand nombre de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340 000, doivent faire grève
pour forcer leur employeur à céder.

Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain. C'est alors qu'une bombe explose et fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police. Cinq anarchistes sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines (ils seront réhabilités plusieurs années après).

Manifester pour la journée de 8 heures


Trois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès et se donne pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé), sachant que jusque-là, il était habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).

Le 20 juin 1889, ils décident qu'il sera « organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail... » Dès l'année suivante, le 1er mai 1890, des ouvriers font grève et défilent, un triangle rouge à la boutonnière pour symboliser le partage de la journée en trois (travail, sommeil, loisir).

Après la Première Guerre mondiale, le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247 « l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue ».

Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin : Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en 1941 !...

ETES VOUS EN VERT,ORANGE OU ROUGE ?

Carte du déconfinement 

 Découvrez si votre département est rouge, orange ou vert

La carte départementale provisoire pour le 11 mai dessine un large quart nord-est en rouge, et de nombreux départements encore dans l'incertitude.
Par Pierre Sautreuil
Ouverture et fermeture des départements

Le rouge et le vert étaient au menu, l'orange s'est invité à la dernière minute. Le ministre de la Santé Olivier Véran a dévoilé, jeudi soir, la carte départementale provisoire du déconfinement, qui doit assurer un suivi local de levée des mesures de prévention face au Covid-19 à partir du 11 mai, comme l'a annoncé mardi devant l'Assemblée nationale le premier ministre Édouard Philippe.
Le ministre de la Santé Olivier Véran a d'abord présenté deux cartes, l'une de la circulation du virus dans les départements, l'autre de la tension sur les capacités de réanimation dans les hôpitaux - deux des trois critères annoncés dans l'établissement de la carte qui sera mise à jour à partir du 11 mai - avant de présenter une carte synthétique de la situation. Olivier Véran a insisté sur le fait que cette carte «n'est en aucun cas une projection de la situation au 11 mai» et «ne change rien au confinement qui a cours dans notre pays, ce sont les données à ce soir». Elle dessine néanmoins un instantané de l'épidémie plus ou moins constant en France depuis un mois.
Encore largement sous tension, les départements du quart nord-est restent unanimement teintés de rouge, tandis que les départements de l'Ouest arborent un vert rassurant. Entre les deux, une diagonale Nord-Ouest/Sud-Ouest de départements colorés d’orange. Cette troisième couleur s'est invitée à la présentation du ministre de la Santé, comme signe d'incertitude face à une situation qui reste fluctuante et indécise. Ces départements ont vocation à basculer en rouge ou en vert à la date du déconfinement, sans pour autant signer la disparition d'un nuancier qui risque de s'enrichir de données apportées par les acteurs locaux après le 11 mai.
Des nuances locales aux mains des acteurs locaux

«Je veux laisser le maximum de souplesse» aux acteurs de terrain a déclaré le premier ministre devant l'Assemblée nationale. Une annonce réitérée mercredi matin, peu après une rencontre avec les associations d'élus locaux afin de mettre en musique le déconfinement.
Certaines mesures générales sont déjà connues. Ainsi, pas d'espaces verts dans les départements rouges : «les parcs et jardins ne pourront ouvrir que dans les départements où le virus ne circule pas de façon active» rappelait jeudi Matignon au Figaro. Autre exemple : «à compter du 18 mai, les collèges pourront de nouveau accueillir des élèves mais seulement dans les départements où la circulation du virus est très faible».
Des ajustements seront néanmoins possibles, notamment dans le domaine scolaire, qui cristallise de nombreuses inquiétudes. Dans les départements qui seront classés rouge, «[si]un maire nous dit que dans telle commune on n'est pas encore prêt, on comprendra la spécificité de la situation pour essayer de trouver la bonne façon, le bon rythme, d'ouvrir l'école», a déclaré mercredi Édouard Philippe, qui a affirmé sa «totale confiance» envers les directeurs d'école, maires et représentants locaux de l'Éducation nationale pour établir des diagnostics à un niveau communal.
«Dans les départements rouges, toutes les communes ne sont pas affectées de la même façon», a-t-il encore martelé, en insistant sur «une logique qui commande des effets et qui commande l'esprit du partenariat entre les élus locaux et les acteurs de terrain». «Cet esprit, il est plus important à comprendre que la règle, parce que c'est celui qui va nous permettre de piloter finement et efficacement la maîtrise de la circulation du virus», a affirmé le premier ministre. «Donc il y aura des départements verts, des départements rouges, mais il y aura partout une discussion intense, précise, confiante, pour prendre les bonnes mesures», a-t-il encore souligné.
  • Des seuils à préciser
Les critères du code couleur sont connus. Un département sera classé rouge si, sur son territoire, «la circulation du virus reste active», si encore «les capacités hospitalières en réanimation restent tendues» et si également «le système local de tests et de détection des cas contacts» n'est pas suffisamment prêt.
Reste à savoir comment évaluer ces critères. Contactés par Le Figaro, Matignon et Santé publique France n'ont pas offert de réponses. On sait néanmoins que certains critères seront moins faciles à mesurer que d'autres. «Pour évaluer les tensions hospitalières, il suffit de regarder le nombre de lits occupés par patient Covid-19, et on aura une idée de la situation dans le département», note Pascal Crépey, épidémiologiste à l'École des hautes études en santé publique de Rennes. Établir la circulation du virus sur le territoire pose cependant plus de problème : impossible en effet de l'évaluer en temps réel.
«On est obligé de se référer à des critères visibles assez différents», explique Pascal Crépey. «Le plus simple, ce sont les cas graves, mais cet indice est déporté dans le temps de 10 à 15 jours, soit le délai entre l’infection et le déclenchement éventuel d'une forme grave.». Autre outil de mesure : les tests, jusqu'alors réservés aux cas graves. Pour ce faire, pas besoin d'être exhaustif note le chercheur. «C'est mieux si l'on peut être systématique, mais on peut faire des estimations à partir d’un échantillon de la population. Ces données partielles redressées statistiquement donneraient tout de même une idée de la circulation du virus.»
Appel à la responsabilité des citoyens
Le passage d'un département du rouge au vert risque cependant, en autorisant de nouvelles pratiques jusqu'alors restreintes ou interdites, de favoriser une plus forte circulation du virus. «Ce n'est pas impossible que l'on voit des départements osciller d’une couleur à l’autre, c'est pourquoi il faudrait que les seuils de circulation du virus retenus soient assez bas pour autoriser un certain relâchement», note Pascal Crépey.
Reste la question des déplacements entre départements de couleurs différentes. Interrogé à ce sujet mercredi matin sur France Info, le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran a appelé à éviter les déplacements entre «des territoires très différents sur le plan de circulation du virus» après le déconfinement le 11 mai, tout en notant qu'ils ne seront pas formellement interdits. Un appel à la responsabilité individuelle et collective des citoyens donc. «Si vous habitez dans une zone de circulation active du virus, vous n'avez pas vocation à vous déplacer dans des zones dans lesquelles le virus ne circule pas puisque, par définition, c'est là que vous prenez le risque de faire diffuser le virus plus largement», a-t-il ajouté.