LA COUTUME DES POIS CHICHES
POUR LE DIMANCHES DES RAMEAUX
Article tiré du Toupin du 7 avril 2006
Chaque fête avait sa coutume culinaire. Pour le Dimanche des Rameaux , il fallait manger des pois chiches. On ne les achetait pas tout prêts en bocal ! Non , il fallait d’abord les trier (c’est-à-dire enlever les petites pierres qui avaient pu rester d’un premier tri fait par la paysan) puis les faire tremper la veille en ajoutant à l’eau (de pluie si possible, non calcaire donc meilleure)une pincée de bicarbonate de soude. Cela permettait une meilleure cuisson le lendemain ,jour de la dégustation.Une fois cuits, ils étaient servis sur la table, égouttés, et chacun faisait son assaisonnement à sa guise.De l’huile d’olive , du vinaigre, du sel et du poivre.Si vous aviez des bons « pignets » (champignons) au vinaigre , vous aviez un accompagnement de ministre! Mais pourquoi la tradition des pois chiches ? On raconte qu’au XIV° ou XV° siècle une grande disette s’abattit sur la région .Partout des cadavres. Les vivants, décharnés , avaient à peine la force d’enterrer leurs morts. Au cours de cette dure époque , la Provence aurait perdu « le tiers de sa population »..C’est alors qu’un matin, le jour de la fête des Rameaux, apparut dans le Golfe de Fréjus, un navire chargé de pois chiches, envoyé par le roi de Sicile. Chacun vit dans cette distribution une intervention divine. Reconnaissants, les Provençaux conservèrent l’habitude de faire figurer à leur menu des Rameaux, un plat de pois chiches.
Je remercie Lucie Martin , cuisinière à la cantine scolaire, de m’avoir vendu des pois chiches de sa production et de m’avoir prêté l’article racontant le pourquoi de cette coutume . Avec des pois chiches, vous pouvez préparer des « hoummos » , purée de pois chiches (recette des pays arabes). Vous pouvez faire de la soupe aux pois chiches et enfin , la spécialité du pays de Nice : la socca. Les vendeurs de socca transportent de grandes galettes de pois chiche qui ressemblent à une énorme crêpe dorée dans des véhicules à deux roues, surmontés d’un grand coffre de zinc à l’intérieur duquel les plaques de socca sont maintenues au chaud. Aux troquets de la ville, la pointe de socca se déguste sur une table de bois avec un verre de rosé bien frais.
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