vendredi 17 juin 2022

 vendredi 17 juin


Aujourd'hui nous fêtons:  Hervé, Emilie, Rainier.

C'est sa fête : Hervé

Ce saint légendaire est très populaire en Bretagne et au-delà. Hervé est le fils d'un barde originaire de Grande-Bretagne. Il naît aveugle et se fait ermite, toujours accompagné d'un jeune compagnon et d'un loup. Il fonde l'abbaye de Lanhouarneau (« le domaine d'Hervé »).

Dicton du jour: 

Soleil à la Saint-Hervé, fait présager d’un bel été.

Citation du jour: 


La photo du jour: Photographies Nature by VL





Dessin ou histoire du jour:



Marchés du jour:

LE VENDREDI LE MARCHE EST A

TRANS EN PROVENCE

LA MOTTE

FLAYOSC : Marché nocturne.






Des évènements lors d'un 17 juin:

17 juin 1940 : Pétain demande l'armistice

Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain demande aux Allemands quelles sont leurs conditions d'armistice. À midi, il prononce à la radio une allocution mémorable : « C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat... » Le même jour, le général de Gaulle prend l'avion pour Londres.

17 juin 956: Mort de Hugues le Grand.

897 - 17 juin 956

Le comte de Paris Hugues le Grand est le neveu d'Eudes 1er et le fils de Robert 1er le Fort. Ces deux puissants barons de Francie occidentale ont tour à tour ceint la couronne royale au lieu et place des héritiers légitimes de Charlemagne, disqualifiés par leur impéritie. Mais Robert 1er, victime des luttes de factions, n'a régné qu'un an.

Instruit par l'expérience, son fils refuse la couronne mais fait élire son cousin Raoul de Bourgogne puis à nouveau un Carolingien, Louis IV d'Outremer. Celui-ci lui concède le titre pompeux de duc des Francs (Francorum dux) et lui rétrocède ses possessions de Francie occidentale, ne conservant que les territoires entre Rhin et Meuse.

Mais les deux hommes ne tardent pas à se combattre. Hugues laisse le roi tomber aux mains des Normands et ne consent à le délivrer qu'après s'être fait livrer la ville de Laon, dernière possession carolingienne en Francie occidentale. Les Hongrois profitent de cette lutte stérile pour ravager la Champagne et la Bourgogne.

À la mort de Louis IV, son fils Lothaire (13 ans) lui succède avec l'aval du comte Hugues, justement surnommé le «faiseur de rois» ou Hugues le Grand. On l'appelle aussi le Blanc (à cause de son teint pâle) ou l'Abbé à cause des nombreuses abbayes dont il est l'abbé laïque.

Sa diplomatie prudente et déterminée aura préparé l'accession au trône de son propre fils, le futur Hugues 1er, dit Capet.


UN DESASTRE ET UN RETOUR

 

Un désastre et un retour

L'édito politique de Philippe Bilger
Philippe Bilger



Le président de la République, au soir du premier tour des élections législatives, a recommandé l’humilité à ses troupes. Même s’il n’avait pas vraiment le choix, on peut cependant s’interroger : s’agit-il d’une injonction sincère ou d’une ruse politicienne ? En tout cas, si la seconde branche de l’alternative est la bonne, elle ne sera pas suffisante pour faire oublier quelques éléments significatifs et contrastés relatifs à cette journée du 12 juin.

Un désastre

Un désastre: ce taux d’abstention de 52% révèle le total désintérêt de certains citoyens pour la chose publique ou le mépris de beaucoup d’autres pour une vie et des personnalités politiques de droite comme de gauche aux antipodes de leurs espérances. Emmanuel Macron n’a pas été le créateur de cette pente funeste pour la démocratie mais son premier mandat l’a aggravée et les débuts du second n’ont fait qu’amplifier le mouvement.

Jean-Luc Mélenchon a réussi partiellement son pari même s’il ne sera pas le 20 juin “Premier ministre” et que le score de la Nupes, pour ces élections présidentielles, est inférieur au total de tous les partis qui la composent. Le discours à la fois étrangement modéré et d’une grande habileté politicienne de Jean-Luc Mélenchon a semblé prendre acte de cet écart décevant, derrière une gloriole de façade. Le Rassemblement National n’a jamais été aussi haut lors d’élections législatives et il est possible qu’il puisse constituer un groupe (il faudra 15 députés) dans un système que l’absence de proportionnelle rend totalement injuste.

Reconquête est à bas. On peut reconnaître mille qualités à Eric Zemmour, comme je l’ai toujours fait, mais, en ne cessant de se vanter de n’être pas politicien de métier, il a payé chèrement la rançon de ce constat exact. Il a été dénué, en effet, tout au long, notamment entre les deux tours de la présidentielle et après le second, de tout sens tactique, ce qui a conduit Marine Le Pen à ne lui faire aucun cadeau. Elle a désiré sa perte et elle l’a eue. Les Républicains ont sauvé les meubles tant bien que mal. Ils craignaient une telle catastrophe qu’en définitive, avant même le second tour du 19 juin, ils s’estiment sinon sauvés du moins encore en vie. Tout de même, ils vont perdre au moins la moitié de leurs députés et Paris risque d’être orphelin d’eux.

Le parti présidentiel est à l’évidence, malgré son score à peine supérieur à la Nupes et la possibilité d’obtenir encore le 19 juin la majorité absolue, le perdant de ce premier tour. C’est la première fois qu’un président est confronté, dans la foulée de sa réélection, à un tel camouflet que le sort de certains de ses ministres ou de ses soutiens emblématiques va sans doute rendre encore plus amer. Probablement y a-t-il dans cette première le ressentiment à l’encontre d’un président certes réélu mais dans des conditions d’absolue pauvreté démocratique et plongé, avec quelques ministres régaliens notamment, dans des scandales mal gérés, comme celui du Stade de France.

Le retour d’un vieux clivage bien connu

J’ai évoqué le désastre de l’abstention, auquel Emmanuel Macron n’est pas totalement étranger. On lui doit dorénavant le retour du clivage droite/gauche (avec une forte domination de l’extrême gauche) signifiant non seulement le poids des antagonismes politiques mais le choix entre deux visions de la société et de la France. D’une certaine manière – et je perçois négativement cette évolution – le temps des nuances va être révolu et quoi qu’on pense, cet affrontement que la campagne va amplifier ne va plus laisser d’autre option que celle de se ranger, contraint et forcé, dans un camp ou l’autre. Quand j’entends des Républicains soutenir que, plus que jamais, ils seront utiles entre la macronie et la Nupes, je suis heureux de cette conviction mais je doute de son caractère opératoire.

Durant cinq ans, ce parti LR, tristement présidé, n’a jamais su manifester avec éclat ce qui le distinguait de la vision floue, notamment sociétale et régalienne, d’Emmanuel Macron. Et pourtant ç’aurait été facile ! Je ne suis pas persuadé que la configuration d’aujourd’hui et celle qui résultera du 19 juin constitue LR comme irremplaçable. Le pouvoir, s’il n’a pas la majorité absolue, sera évidemment enclin aux compromis, avec moins d’arrogance. N’y aura-t-il pas la tentation, chez certains LR, d’ajouter leur apport à un camp qui, par rapport à l’irresponsabilité de la Nupes, apparaîtra, quels que soient ses manques, comme infiniment moins dangereux ?

Mais si le président souhaite qu’une partie de la droite républicaine le rejoigne ou aide son gouvernement par ses votes, il conviendra qu’il change radicalement de logiciel gouvernemental. Il aura des efforts à faire et des gages à donner : par exemple sur le plan régalien, il ne sera plus tolérable d’avoir tel ou tel ministre choisi plus par provocation que par sagesse, plus pour indigner le corps dont on lui confie la charge que pour le mobiliser et l’honorer. Le président ne pourra rien réclamer de la droite s’il persiste dans un “en même temps” dévastateur, avec une autorité de l’État exsangue et des ambiguïtés à profusion. Ainsi Emmanuel Macron, qui promettait un nouveau monde et prétendait dépasser la gauche et la droite, nous remet l’une et l’autre en pleine lumière conflictuelle, avec un ancien monde qui va encore avoir de beaux jours devant lui.