dimanche 2 août 2020

DIMANCHE 02 AOÛT

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Julien,

Les Julien possèdent une ambition aussi affirmée que leur caractère. Ils veulent toujours davantage, et vite. Même s'ils se refusent à faire usage de la force, ils savent parfaitement aboutir à leurs fins, servis par leur remarquable lucidité. ce sont des compagnons attachants, bien que parfois envahissants....

DICTON DU JOUR: 
Beau temps à la Saint-Julien promet abondance de biens.

CITATION DU JOUR:  
 L'esprit lasse aisément, si le coeur n'est sincère.
Boileau.


DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:




MARCHES DU JOUR:




INFORMATION DE LA PAROISSE: 


MESSES DOMINICALES A AMPUS ET LES ENVIRONS


Eglise Saint Michel AMPUS: ( village) Père Christian BLANC : Tél: 06 09 18 77 39.
Messe le Dimanche et les jours de fêtes à 9h30.
Pendant les congés du Père Christian BLANC au mois d'août, veuillez vous adresser au Père Daniel NTIGULIRWA: Tél:  04 89 90 53 64. curé de la paroisse FLAYOSC-AMPUS;
Notre Dame de Spéluque AMPUSTous les dimanches et jours de fêtes, messe orientée vers le Seigneur à 11h00 dans la forme extraordinaire du rit romain et chant grégorien (lectures en français).

AUX ALENTOURS:


FLAYOSC: Samedi 18h et le dimanche à 11h
MONTFERRAT: Samedi à 18h.
CHATEAUDOUBLE: Dimanche: 9H30
TOURTOUR: Dimanche à 18h
VILLECROZE: Dimanche à 9h15.
AUPS: Dimanche à 11h.

SALERNES: Dimanche à 11h.


A TABLE!



Le Labo de FREDO: 46 Rue Neuve 83111 AMPUS. Tel: 06 60 74 87 88

Du 1 juillet et jusqu’au 31 août, Le Labo de Frédo sera ouvert tous les jours uniquement le soir à partir de 19h
Livraison et à emporter de 19 à 23h
Sur place avec mise à disposition d une table de 19 à 23h
Toujours sa carte de 19 pizzas
Plats spéciaux sur commande : Ravioli, gnocchi, tagliatelles, risotto .



 CA S'EST PASSE UN 02 AOÛT:



216 av. J.-C. : Hannibal triomphe à Cannes

Le 2 août de l'an 216 avant JC, le général carthaginois Hannibal (30 ans) inflige une défaite écrasante aux Romains, à Cannes, en Apulie, non loin de la Ville éternelle. La deuxième guerre punique s'achèvera malgré tout par la défaite du général carthaginois.

177 : Martyre de Sainte Blandine

Le 2 août 177, sous le règne de l'empereur Marc-Aurèle, à Lyon (Lugdunum), un groupe de 48 chrétiens, dont l'évêque Pothin, originaire de Syrie, et une femme nommée Blandine, sont livrés aux bêtes.
Fêtée le 2 juin, la martyre la plus connue des Français est une jeune esclave arrêtée ainsi que ses amis en raison de leur refus de participer au culte impérial.
Selon le récit d'Eusèbe de Césarée, Blandine et un jeune garçon de 15 ans, Pontique, assistèrent sans fléchir à la torture de leurs compagnons d'infortune pendant plusieurs jours.
Au terme de cette première épreuve, ils furent eux-mêmes livrés aux bêtes le 2 août 177 dans l'amphithéâtre des Trois Gaules, devant les représentants des soixante nations gauloises. Les fauves s'étant détournés de Blandine, celle-ci fut fouettée, jetée dans un filet et exposée plusieurs fois aux cornes d'un taureau, enfin égorgée !


 1589 : Henri de Navarre devient Henri IV, roi de France


Le 2 août 1589, au lendemain de l'attentat contre le roi Henri III, son cousin Henri de Navarre accède au trône de France sous le nom d'Henri IV en vertu des règles de succession.

Le nouveau souverain va devoir affronter les armes à la main la Ligue catholique qui ne tolère pas que la France soit gouvernée par un protestant. Avec ses alliés anglais, il bat les ligueurs à Arques puis à Ivry, près de Chartres, le 14 mars 1590 (« ralliez-vous à mon panache blanc »). Il abjure enfin la foi protestante le 25 juillet 1593 et entre à Paris après avoir acheté la complicité du gouverneur Brissac. C'est la fin des guerres de religion qui ont ravagé le pays pendant une génération...

1913 : création de la police judiciaire parisienne

Le 2 août 1913 est créée la direction régionale de la police judiciaire de Paris, plus communément appelée PJ. Son siège est fixé sur l'île de la Cité, au 36, quai des Orfèvres, un lieu devenu mythique par la grâce des cinéastes et des romanciers, tel Georges Simenon…

Mort deGraham Bell

3 mars 1847 à Edimbourg (Écosse) - 2 août 1922 à Baddeck (Canada)
Fils d'un éducateur de sourds-muets, Graham Bell inventa le téléphone en cherchant un moyen de faire entendre les sourds. Il est à l'origine de nombreuses autres inventions et figure parmi les grands inventeurs du XIXe siècle comme l'Américain Thomas Edison.


ACTIVITES A AMPUS ET DANS LES ENVIRONS:

Compte tenu de la situation sanitaire, les renseignements sont donnés à titre indicatif. Veuillez vous assurer qu'il n'y a pas d'annulation.

CHATEAUDOUBLE





TOURTOUR

LA NUIT TOMBE SUR FESSENHEIM


Nucléaire : La nuit tombe sur Fessenheim

François de Labarre


C’est fait : on a fermé le dernier réacteur de la plus vieille centrale nucléaire de France. Tout un symbole.
Le soir où tout s’est arrêté, ils étaient une vingtaine, rassemblés dans la salle d’exploitation. Les « rondiers » étaient revenus du « terrain », où leur métier consiste à écouter le ronronnement pour traquer les anomalies. Dans la salle, les opérateurs se préparaient à désactiver le cœur vibrant du réacteur. L’équipe de service, ce soir-là, avait déjà enchaîné plusieurs nuits difficiles.
Quatre jours plus tôt, un orage avait endommagé une ligne de haute tension, provoquant l’arrêt automatique de la centrale. Un militant antinucléaire avait interprété cette « panne » comme un signe : il était urgent de fermer la « centrale grabataire ». Mais ce n’était pas une panne. « C’est comme quand la foudre tombe sur votre maison, explique Rudy Lee, un jeune ingénieur. Ça fait sauter les plombs, ce qui signifie que le disjoncteur fonctionne. Pas que la maison est bonne à jeter ! » A côté de lui, Anne Laszlo, la déléguée syndicale CFE Energies, opine du chef. Pour se faire comprendre, il faut souvent utiliser des métaphores. La foudre, ça parle. Surtout en ce moment, quand les gens de « Fes » sentent que le ciel leur tombe sur la tête. Lorsque les moteurs se sont arrêtés, le vendredi 26 juin, à quatre jours de la fin, certains ont été tentés de tout laisser en l’état. « Le processus de décision a été tellement long que cela a miné les gens », explique Marc Simon-Jean, le directeur du site. Mais il a suivi la procédure et relancé le dernier réacteur. Il n’a pas eu tort. Puis un « message S » est arrivé, envoyé par le Réseau de transport d’électricité (RTE). Un problème à la centrale de Cattenom, près de Thionville, fragilisait le réseau. A quelques heures de sa mise à mort, Fessenheim était appelée à la rescousse.
Dans la salle, tout le monde s’active et personne ne parle. Le week-end télé des Alsaciens est en péril. Heureusement, le dimanche 28 juin, les électeurs de gauche et de droite, et même les écolos, peuvent se connecter à Internet pour suivre les résultats. A 20 heures, le courant passe, les bons mots aussi. La performance « historique » des Verts est saluée sur les plateaux télé. Julien Bayou s’en réjouit. Le secrétaire national EELV croit voir un lien entre le succès aux municipales et la victoire sur Fessenheim : le lendemain du scrutin, lundi 29 juin, la première centrale nucléaire française, en parfait état de marche, est débranchée du réseau électrique. Il est 22 h 30 et, dans la salle des commandes, le regard des opérateurs est rivé sur le pupitre : un plateau truffé de boutons, face à un mur parsemé de capteurs et d’écrans. Le style un tantinet vintage rappelle que la structure a été bâtie dans les années 1970, ce qui ne l’empêche pas d’être régulièrement classée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) parmi les trois centrales les plus performantes de France.
Ça fait mal au cœur d’entendre que c’est la doyenne des centrales, parce que c’est une des plus sûres et des plus rentables
L’activité ralentit à 50, 40, 30, etc. Il faut la stabiliser à 10 %, afin de garder assez de jus pour les étapes à venir. Il va falloir décharger le combustible puis refroidir la piscine, ce qui prendra trois ans. Après quoi, des études seront lancées pour permettre, in fine, le démantèlement.
Il est 23 heures quand un opérateur dont personne ne prononcera le nom – « c’est l’équipe », dira le directeur – soulève un petit capot pour presser le TPL (le « tourner pousser » lumineux). Une lumière jaunâtre clignote. D’un coup de poignet, le technicien confirme la commande et engloutit la « machine » dans un silence de mort. Etrange.
« Nous avons tous conscience que cette machine était loin d’être à bout », regrette Laurent Raynaud, un chargé de consignation, vingt-quatre ans de maison, qui a vécu « la concrétisation d’une absurdité ». « Ça fait mal au cœur d’entendre que c’est la doyenne des centrales, parce que c’est une des plus sûres et des plus rentables », confie Marc Simon-Jean. La preuve : construit au même moment et sur le même modèle, le réacteur de Beaver Valley, aux Etats-Unis, pourrait rester opérationnel pendant encore quarante ans. Pourquoi euthanasier un bien-portant ? A « Fes », la question est sur toutes les lèvres.
La décision remonte à novembre 2011. Martine Aubry et Cécile Duflot négocient l’alliance entre les socialistes et les Verts. L’accord rédigé par Manuel Flam stipule que le vainqueur de 2012 s’engagera à « fermer 24 réacteurs d’ici à 2025 ». Pourquoi 24 ? La question est alors posée par un cadre du PS. « Parce qu’il y en a 58 », répond Flam. « Et alors, pourquoi 24 ? Parce qu’on a dit : 50 % des réacteurs, donc 24, c’est la moitié de 58 ! » Une erreur de calcul dont l’ancien cadre du PS rigole encore. Elle illustre un certain amateurisme. La preuve que personne au PS ne prenait au sérieux ces promesses que François Hollande s’est bien gardé de tenir. Son successeur Emmanuel Macron s’en chargera.
Ancien patron de Rhône-Poulenc et d’Elf-Aquitaine, Loïk Le Floch-Prigent explique son incompréhension : « On va se priver de 6 à 7 térawatts par heure, soit 2 % de la consommation française. Ça va provoquer une augmentation de l’émission de CO2 de l’ordre de plusieurs millions de tonnes par an. On va perdre 2 000 emplois directs. Plus largement, entre l’énergie [nucléaire] qu’on ne vendra plus et celle [charbon] qu’on devra acheter ailleurs, l’addition se chiffre en milliards d’euros. »

Absurdité technocratique, la ville, qui va perdre ses emplois, devra continuer de s’acquitter du fonds de garantie individuelle des ressources des collectivités


Le maire de Fessenheim est bien de cet avis. Lorsqu’il nous accueille en bras de chemise, samedi après-midi, Claude Brender sort, au hasard, un courrier. Celui-ci est envoyé par un ingénieur centralien de Rueil-Malmaison qui se dit « choqué » par cette « absurdité ». « Il y a des décisions que je n’approuve pas mais que je comprends, nous dit le maire. Celle-ci est incompréhensible. » Et de rappeler que c’est une décision tout aussi écolo – l’augmentation de la taxe sur les carburants – qui, en novembre 2018, a déclenché le mouvement des gilets jaunes. « Quand François Hollande a annoncé que la centrale était vieille parce qu’elle avait 30 ans, je me suis dit qu’il parlait de sa voiture ! » ironise-t-il, avant de nous lancer le défi de trouver, parmi ses 2 400 administrés, une seule personne pour saluer ce « geste absurde ». « Car il n’y a jamais eu d’accident. Tout est mesuré 24 heures sur 24. Les sites Seveso le sont beaucoup moins. Tout est transparent, et le moindre incident est rendu public », précise-t-il.
Absurdité technocratique, la ville, qui va perdre ses emplois, devra continuer de s’acquitter du fonds de garantie individuelle des ressources des collectivités, une facture de 2,9 millions d’euros qu’elle n’aura bientôt plus les moyens d’honorer. « Sébastien Lecornu est venu en 2017, poursuit Brender. Il m’a dit : “J’ai été maire, j’en fais mon affaire dans la prochaine loi de finances !” Et trois semaines plus tard, il s’est fait rembarrer à Paris. » Les ayatollahs de Bercy ont encore frappé. Le maire s’en désole et les employés de la centrale ont interdit l’entrée du site à la presse et à toute la classe politique. Ni les cinq députés de la mission parlementaire conduite le 22 juin par le député Raphaël Schellenberger (LR) ni le patron d’EDF, Jean-Bernard Lévy, qui, le 18 juin, a rencontré des cadres et des représentants du personnel, n’ont pu y accéder. Samedi soir, il était encore fermé alors qu’un clip d’animation était projeté sur le mastodonte de béton. Point de festivités programmées pour cause du Covid.
"Si Lubrizol avait appliqué 10 % des normes que nous nous imposons, alors rien ne serait arrivé", souffle un ingénieur en sûreté radioprotection



« Ce film est un hommage à ceux qui ont travaillé quarante-trois ans durant, puis à ceux qui restent », explique Anne Laszlo sur le parking qui nous sert de lieu de rendez-vous. Le soir, une vingtaine de personnes s’y retrouvent pour assister de loin à cet adieu très discret. Une jeune fille est venue avec ses copines : « Personne n’était au courant, on l’a vu dans le journal ce matin », nous dit-elle tandis qu’un laser diffuse la figure géométrique d’une bétonneuse puis l’inscription « 1977 : le premier mégawatt ». Suit un message de remerciement aux employés et aux prestataires. Une voix rauque se met à résonner sous un arbre. « Je me suis décarcassé pendant trente ans pour que ça fonctionne. Si Lubrizol avait appliqué 10 % des normes que nous nous imposons, alors rien ne serait arrivé », souffle un gaillard qui fut ingénieur en sûreté radioprotection. Derrière les lunettes carrées, le regard est translucide. « Hier, il a fallu importer 4 000 mégawatts d’Allemagne, ajoute-t-il. Ça fait du CO2 en plus et ce n’est que le début. » Et il évoque Datteln 4, la centrale à charbon inaugurée le 30 mai dernier, près de Dortmund, pour compenser la fermeture de Fessenheim. « Bientôt, il ne restera plus que le charbon. »
Emmanuel Macron en est bien conscient. Il l’a répété le 2 juillet à la presse quotidienne régionale : « Jamais je ne supprimerai le nucléaire pour remettre de l’énergie fossile, car ce serait accepter plus d’émissions de CO2. Supprimer le nucléaire a du sens quand on peut le remplacer par du renouvelable non intermittent. » Or, le renouvelable est intermittent puisqu’il dépend du vent et du soleil et ne se stocke pas. Du moins pas encore. La fermeture de Fessenheim restera donc un cadeau très symbolique… En période de crise, ça fait cher le symbole.
Retrouvez toutes les photos de notre reportage sur la fermeture de Fessenheim dans Paris Match n°3716