mercredi 13 mai 2020

MERCREDI 13 MAI

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Rolande, Fatima, Servais, Hubert, Orlane

Les Rolande sont des femmes un peu masculines. Leur énergie est aussi débordante que leur générosité. Elles sont à l'écoute des autres, tout en consacrant une grande partie de leur temps aux voyages et à de nouvelles expériences personnelles..

Saint-Patron et intercesseur du jour

Saint Servais était invoqué contre les problèmes circulatoires, les rats, les souris... ou pour réussir une entreprise.

DICTON DU JOUR: Quand il pleut le 13 mai, pour le blé signe mauvais.


CITATION DU JOUR: Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Ovide.


DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:

Anne ROUMANOFF a dit :

- Je déteste qu'on essaie de me faire passer pour un con, j'y arrive très bien tout seul.

- C'est en se plantant qu'on devient cultivé.









CA S'EST PASSE UN 13 MAI:

13 mai 1981 : Le pape Jean Paul II est grièvement blessé dans un attentat, place Saint-Pierre, à Rome.

13 mai 2005 : Décès d'Eddie Barclay, 84 ans, producteur français de musique, célèbre pour ses soirées tropéziennes et ses nombreuses épouses.

13 mai 2000 : A l'occasion de la béatification de deux enfants de Fatima, le Vatican révèle l'ultime message confié par la Vierge à trois petits bergers portugais en 1917: il prédit apparemment la tentative d'assassinat de 1981 contre Jean Paul II.


13 mai 1610 : Le cardinal de Richelieu initie pour les repas l'usage du couteau de table, à pointe arrondie.


1840 - Naissance de  Alphonse Daudet, écrivain

14 mai 1610 : Assassinat d'Henri IV

Le 14 mai 1610, le roi de France Henri IV (56 ans) se rend à l'Arsenal, à l'est de Paris, auprès de son ami Maximilien de Sully, malade, lorsque son carrosse se trouve bloqué, rue de la Ferronnerie, par les embarras de la circulation. C'est alors qu'un colosse du nom de François Ravaillac monte sur le marchepied et l'assassine de plusieurs coups de couteau...
Henri IV est ainsi le deuxième et dernier roi de France à périr sous le couteau de son assassin. Le premier est son prédécesseur immédiat, Henri III..

14 mai 1643 : Mort de Louis XIII et avènement de Louis XIV

Le 14 mai 1643 meurt le roi Louis XIII (43 ans), 33 ans jour pour jour après l'assassinat de son père Henri IV...
Comme son fils et successeur Louis XIV n'a que quatre ans, Louis XIII a prévu avant de mourir un Conseil de régence constitué de son frère, Gaston d'Orléans, du prince de Condé, de la reine Anne d'Autriche et du ministre-cardinal Mazarin.
Mais la reine n'a d'autre hâte que de faire casser le testament. Le Parlement de Paris lui confie « l'administration libre absolue et entière des affaires du royaume ».
Comme toutes les régences, la sienne aura du mal à s'imposer. Guerres à l'extérieur, frondes à l'intérieur. Avec Mazarin pour principal ministre, Anne d'Autriche se sortira brillamment de l'épreuve.

14 mai 1941 : La « rafle du billet vert »

En mai 1941, à Paris, des milliers de Juifs étrangers reçoivent une convocation, le « billet vert » : ils sont « invités à se présenter » le 14 mai dans divers lieux de rassemblement « pour examen de situation ».
Persuadés qu'il s'agit d'une simple formalité, beaucoup s'y rendent. Ils sont alors retenus, tandis que la personne qui les accompagne est priée d'aller chercher pour eux quelques vêtements et vivres.
3.700 Juifs sont ainsi arrêtés. Conduits à la gare d'Austerlitz en autobus, ils sont transférés le jour même en train vers le Loiret, dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Ils vont y rester pendant plus d'un an, dans l'ignorance totale du sort qui leur est réservé...

COMMENT L'ETAT S'EST REVELE DEFAILLANT.



Coronavirus: comment l'Etat s’est révélé défaillant 



Les grandes épreuves sont toujours des moments de vérité pour les peuples et les pays. L'épidémie de Covid-19 en dit long sur les Français et la France. Etat des lieux de l'Hexagone en fin de confinement. 


"J'ai d'instinct l'impression que la Providence a créé la France pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires." Entre ces deux chemins que le général De Gaulle, dans ses Mémoires de Guerre, imagine pour le pays, lequel va-t-il choisir alors que se referme  le premier chapitre de cette pandémie planétaire ? Rebond ou abandon ? La fin du confinement marque les retrouvailles des Français avec la première des libertés, celle d'aller et venir. Certes, bien des contraintes l'encadrent encore, mais il ne tient qu'à leur comportement désormais pour qu'elle devienne plus grande encore. 

L'enfermement qu'ils ont connu pendant huit semaines va-t- il les conduire à jouir sans entrave de cette liberté retrouvée ou à faire preuve d'un esprit de responsabilité, seule manière de montrer à ceux qui les gouvernent qu'ils ne sont pas les sujets indisciplinés d'un Etat prompt à les placer sous tutelle? Le respect du confinement dont ils ont fait preuve dément en tout cas cette indiscipline qu'on leur croit naturelle. Certes, il y a pu avoir quelques accrocs mais, dans son immense majorité, le peuple français a été exemplaire malgré les contradictions multiples d'un pouvoir qui aurait pu y perdre toute autorité.
Mensonges et demi-vérités


En dehors du confinement, le maintien maîtrisé de la chaîne alimentaire en est aussi l'illustration. Les risques de dérapage étaient d'autant plus réels que les mensonges ou les demi-vérités de l'exécutif sur les masques, les tests, les respirateurs ont fait naître un très fort climat de méfiance. Une enquête Cevipof-Ipsos-Steria, publiée le 4 mai, menée dans plusieurs pays, montre que nos dirigeants recueillent un taux de satisfaction pour leur gestion de la crise de 38% seulement alors que partout ailleurs la satisfaction est majoritaire (74% en Allemagne, 55% en Italie, 61% en Grande-Bretagne malgré les pitreries de Boris Johnson au début de l'épidémie). Emmanuel Macron est le seul chef d'Etat avec l'improbable Donald Trump (47%) à ne pas être soutenu par plus de 50% de sa population. Son Premier ministre, Edouard Philippe, qui a montré plus de savoir-faire dans sa communication, le devance même de 6 points dans la baromètre Ifop-Fiducial-Paris-Match du 5 mai avec 46 % de satisfaits (+3 ) contre 40% (-6).

Cette crise de confiance n'a pas pour autant conduit les Français à se comporter en Gaulois. Ils râlent dans les sondages, néanmoins ils respectent les règles. Autant sans doute par peur du virus que par civisme militant. Alors que, dans les pays de l'OCDE, 36% en moyenne des personnes interrogées se déclaraient confiantes envers les autres en 2013,  elles n'étaient guère plus de 20% en France. Cet esprit de méfiance éclaire la crainte du virus. Un sondage YouGov, réalisé fin mars, montre que l'inquiétude en France était alors beaucoup plus grande qu'ailleurs. Conjuguée à un esprit de responsabilité prouvé par le confinement, cette prudence angoissée peut être un atout  pour réussir la sortie progressive de l'enfermement.
Machine bureaucratique française


Le chacun pour soi pourrait devenir un chacun pour tous avec la semi-liberté accordée ce lundi 11 mai. Car rien d'autre que leur santé ne préoccupe aujourd'hui les Français. Ils pressentent la crise économique brutale et le chômage massif qui s'avancent mais ils n'en font pas leur priorité. Habitués à l'Etat Mamma, peut-être s'en remettent-ils à lui pour les tirer alors d'affaires. En sera-t-il capable ? La crise sanitaire a montré ses carences et son impotence bureaucratique. Plus que le pouvoir, c'est l'Etat qui défaille dans cette crise. Imprévoyance, lourdeurs, absence de  moyens, il s'est montré tel qu'il est. A bout de souffle, englué dans ses habitudes, ses multiples hiérarchies, ses querelles et sa paperasse. Il a sauvé la face grâce au dévouement de tous les soignants mais c'est une illusion comme le montre le bilan meurtrier de l'épidémie à ce jour : la France est l'un des pays les plus cruellement touchés. Tout y a fait défaut. Alors que le facteur temps, c'est-à-dire la conjugaison de la réactivité et de l'efficacité, était essentiel face à  l'épidémie, et  l'est encore, tout a traîné. Le pouvoir n'aura pu faire ses preuves qu'avec la mise en place du chômage partiel que l'on aurait pu appeler - les mots disent tout -  travail à temps partiel ! Pour le reste, sans cibler les fonctionnaires, pris eux-mêmes dans les rouages du système, tout a été géré par une machine bureaucratique qui fonctionne en boucle.

L'incarnation de cette obésité est l'organigramme de notre appareil de santé publique ! Il compte : un ministre de la Santé ; un directeur générale de la santé ; un directeur de la Haute autorité de la santé;  un directeur de l'Agence nationale de sécurité sanitaire ; un directeur de l'Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé ; un Centre national de recherche scientifique en virologie moléculaire ; une Agence nationale de Sécurité du médicament et de la santé, etc, etc. ! Un inventaire à la Prévert que l'on retrouve dans bien d'autres administrations alourdies par la prolifération de coûteuses autorités administratives indépendantes.
Etat dispendieux


Au-delà de ces méandres  plus dignes de Kafka que de Courteline, cette crise montre surtout qu'un Etat dispendieux comme le nôtre, qui entend traiter de tout, est devenu peu efficace. D'ores et déjà, il apparaît que la France, selon les prévisions économiques de la Commission de Bruxelles du 6 mai, sera dans l'UE le 24e pays le plus touché avec une chute du PIB de 8,2%, juste devant les trois derniers de la classe (l'Espagne, l'Italie et la Grèce). La faute à qui ? Au virus d'abord, mais aussi aux choix faits et à des faiblesses chroniques. L'Etat est devenu trop lourd pour créer un vrai sursaut. Il va donc falloir que les Français surmontent leur peur, se retroussent les manches et trouvent en eux-mêmes "le génie du renouveau" dont parlait le général de Gaulle.