mercredi 23 octobre 2019

MERCREDI 23 OCTOBRE

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Jean, Yohanan, Hans, Servand, Ethel, Liévine.
Saint Jean de Capistran.

 Les Jean sont imprévisibles. Ils ont beaucoup de mal à mener une vie stable car ils sont sans cesse tiraillés entre deux tendances. Prudents, ils ont toutefois toujours besoin de réfléchir avant de passer à l'action. En amour, ils trouvent d'ailleurs rarement la femme qu'il leur faut car ils lui demandent énormément..

DICTON DU JOUR: A la Saint Jean d'Automne, repiquez avant soleil levé.

CITATION DU JOUR:  Donne un cheval à celui qui dit la vérité, il en aura besoin pour s'enfuir.

DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:


MARCHES DU JOUR:


CA S'EST PASSE UN 23 OCTOBRE:
Naissance

Emmanuel de Grouchy

23 octobre 1766 à Villette - 29 mai 1847 à Paris
Voir article ci- dessous

ACTIVITES A AMPUS ET DANS LES ENVIRONS:



EMMANUEL DE GROUCHY



Emmanuel de Grouchy (1766 - 1847)

Le dernier Maréchal

L'auteur : Benjamin Fayet

Professeur d'histoire et animateur du site Vivre l'Histoire, Benjamin Fayet est aussi le fils de l'historienne Michèle Fayet et le frère d'Aurélien, lui aussi historien et auteur de divers livres d'Histoire...

Grouchy, un nom associé pour toujours à la bataille de Waterloo où son inaction fut tragique pour l'armée française et le destin de Napoléon 1er. Pourtant, ce brillant officier de cavalerie, grand patriote, eut une carrière faite de courage et de gloire tout au long de la période révolutionnaire et impériale.
Benjamin Fayet
Un aristocrate dans les armées de la Révolution
L'année 1766 voit naître le futur maréchal Grouchy, issu d'une vieille famille normande grâce à laquelle il côtoie durant son enfance une partie de la haute société politique et intellectuelle de l'époque.
Le jeune marquis embrasse la carrière militaire et il est officier aux gardes du corps lorsqu'éclate la Révolution. Le jeune soldat adhère avec enthousiasme aux idées nouvelles, raison pour laquelle il démissionne de son poste dans l'armée royale.
Face à la menace des coalisés sur la France, Grouchy décide de reprendre du service en 1791. Il est fait colonel de hussards au sein de l'armée du centre, en 1792. Il intègre par la suite l'armée des Alpes puis participe à la répression en Vendée en tant que général de division sous les ordres du général Hoche.
En 1796, Grouchy participe à un épisode méconnu de l'histoire militaire de la Révolution : la tentative de débarquement en Irlande pour soutenir les Irlandais contre l'Empire britannique. Le débarquement est un échec. Après cette expédition peu glorieuse, le futur maréchal est envoyé en 1798 à l'armée d'Italie où Il participe courageusement à la bataille de Novi : il y est blessé quatorze fois avant d'être fait prisonnier ! Après un an de captivité, il est affecté dans l'armée de réserve et participe à la victoire de Moreau à Hohenlinden, le 3 décembre 1800.
Un cavalier impétueux
Le fait d'avoir servi Moreau, général impliqué dans un complot contre le Premier Consul , lui vaut d'être temporairement disgracié par Napoléon. Il revient en grâce au début de l'Empire et participe à la campagne de 1805 contre les troupes austro-russes sous les ordres de Marmont. Il reprend du service en 1806 et participe avec sa division de cavalerie à la poursuite des débris de l'armée prussienne après la bataille d'Iéna.
À la tête de ses cavaliers, il s'illustre tout particulièrement lors de la campagne de 1807, et se couvre de gloire à la bataille d'Eylau. Il fait partie de la fameuse charge « des 80 escadrons ». Sur les 4000 hommes de cette charge légendaire, il en revient seulement 1200 ! Grouchy et ses cavaliers s'illustreront également quelques mois plus tard à la bataille de Friedland.
En récompense de ses services, il reçoit le titre de comte d'Empire et se voit affecté en Espagne en 1808. Alors fait gouverneur de Madrid, il combat énergiquement l'insurrection madrilène du 2 mai. En 1809, il quitte l'Espagne et s'illustre à la tête de ses cavaliers à la bataille de Wagram (5-6 juillet 1809). Ses talents de commandant de cavalerie sont tels qu'il est nommé, pendant la campagne de Russie, à la tête d'un corps de cavalerie de plus de 10.000 hommes !
Grouchy s'illustre lors de la bataille de la Moskowa (7 septembre 1812) et combat avec ardeur durant toute la retraite de Russie où il est chargé de mener un combat d'arrière garde. Ses talents de cavalier sont tels qu'il est mis à la tête de l'«escadron sacré», rassemblement de tous les officiers encore valides chargés d'assurer la protection de l'Empereur.
Après cette campagne, souhaitant prendre la tête d'un corps d'infanterie, il s'offusque du refus de l'Empereur qui veut le garder à la tête de la cavalerie, rôle dans lequel il excelle. Par signe de désapprobation, il se retire sur ses terres, mais ce grand patriote demande à reprendre du service lorsqu'il voit les armées alliées menacer la France en 1813. Il est alors commandant en chef de la cavalerie de la Grande Armée et se bat avec sa fougue habituelle lors de la campagne de France où il est grièvement blessé.
Le déshonneur dans la plaine de Waterloo
Le 1er mars 1815, Napoléon est de retour de l'île d'Elbe. L'armée se rallie à lui ainsi que de nombreux grands officiers. Grouchy, fidèle parmi les fidèles, se rallie à l'Empereur et lui propose ses services. Il est alors fait «Maréchal d'Empire» (le dernier de l'épopée napoléonienne).
Le nouveau maréchal dirige un corps d'armée lors de la campagne qui s'ouvre face aux armées anglo-prussiennes en Belgique. Après la victoire de Ligny (16 juin 1815), où les forces françaises culbutent l'armée prussienne, Grouchy est chargé avec ses 30.000 hommes de poursuivre les 100.000 Prussiens et de lesempêcher de rallier l'armée anglaise, commandée par le duc de Wellington.
La mission est délicate et Grouchy, en militaire discipliné, s'attache trop aux ordres. Alors qu'à Waterloo, Napoléon a besoin de renforts, pour mener ses troupes à la victoire, Grouchy, malgré le bruit de la bataille, décide de ne pas enfreindre ses ordres. Pourtant, le bruit des canons à seulement quelques kilomètres de sa position devraient l'amener à prendre l'initiative de rejoindre l'Empereur. Ses généraux et officiers l'en supplient. La légende l'accuse : le maréchal aurait dégusté des fraises pendant que des milliers de Français tombent à quelques kilomètres de là.
Son inaction entraîne la chute de l'Empire et la nouvelle abdication de Napoléon. Proscrit par le roi à la seconde restauration, Grouchy s'exile aux États-Unis. Il ne reviendra en France qu'en 1821 et s'éteindra sous la monarchie de juillet, en 1847. Sa carrière militaire restera toujours entachée par sa responsabilité dans l'une des plus grandes défaites de l'histoire française.

PIERRE LAROUSSE: EDITEUR


 Naissance de Pierre Larousse, éditeur
23 octobre 1817 

Pierre Larousse, né le  à Toucy et mort le  à Paris, est un pédagogueencyclopédistelexicographe et éditeur français. Il est surtout connu pour les dictionnaires qui portent son nom, dont Le Petit Larousse.

Biographie:

Fils d’Edmé Athanase Larousse (1793-1877) charron-forgeron et de Louise Guillemot (1795-1871) cabaretière, il est un brillant élève déjà désireux de devenir encyclopédiste, comme Diderot, et obtient à 16 ans une bourse de l’université pour compléter sa formation à Versailles. De retour à Toucy, il devient, à 20 ans à peine, instituteur à l’école primaire supérieure. Pédagogue dans l'âme, il est déçu par l'absence de manuels de qualité. Pendant trois ans, il cherche à renouveler la pédagogie en faisant appel à la curiosité des enfants avant de rejoindre Paris en 1840. Républicain et démocrate bien avant la Révolution de février 1848, lecteur assidu des philosophes des Lumières, il entend placer la parole de l'instituteur sous la seule autorité de la Raison éclairée par la Science et non par la Religion, dans l'esprit des Hussards noirs de la IIIe République.
Pendant huit années, il suit les cours gratuits de la Sorbonne, étudie au Conservatoire national des arts et métiers, au Muséum national d'histoire naturelle et au Collège de France et fréquente de grandes bibliothèques. Il étudie le latin, le grec, la linguistique, le sanskrit, le chinois, les littératures française et étrangère, l'histoire, la philosophie, la mécanique et l'astronomie. Il constitue des milliers de fiches sur tous les sujets, dans la frénésie d'une formidable boulimie intellectuelle, ce qui lui vaut d'être surnommé le « bibliothécaire » par ses compagnons d'hôtel.
Alors qu'il songe se consacrer au commerce des vins de Bourgogne en s'associant avec sa sœur et son beau-frère, il renonce et entre en 1848 à l'institution Jauffret comme répétiteur ; il y restera trois ans.
Larousse acquiert une propriété à Toucy où son désir secret de Bourguignon attaché à la terre est de cultiver la vigne. La Lexicologie des écoles primaires publiée à compte d'auteur, paraît en 1849. Une nouvelle édition de cet ouvrage est publiée en 1852 sous le titre Grammaire élémentaire lexicologique. C'est la première pierre d'un édifice monumental en gestation.

En 1851, il rencontre un homme de sa région natale, Augustin Boyer, instituteur avec lequel il se lie d'amitié. Boyer apporte les fonds nécessaires pour que les deux hommes puissent s'associer et fonder une maison d'édition, la librairie Larousse, qui se développe rapidement. Le , Pierre Larousse demande officiellement un brevet de libraire-éditeur. Le , il reçoit l'autorisation d'exercer, ce qui permet aux deux hommes de s'installer dans un petit local loué au 2, rue Pierre-Sarrazin. Il a derrière lui plusieurs années de travail acharné. Son objectif est de tout savoir dans tous les domaines. Son autre souhait est aussi de préparer l'édition de manuels scolaires destinés aux écoles primaires, comme le Traité complet des analyses médicales.

En 1856, est publié (avec l’aide de François Pillon) le Nouveau Dictionnaire de la langue française, l’ancêtre du Petit Larousse. Il est condamné par l’Église et mis à l’Index des Livres Interdits par le Saint-Office de l’Inquisition romaine.
Son œuvre majeure est le Grand dictionnaire universel du xixe siècle. D’abord publié en fascicules entre 1863 et 1866, il les regroupe en 17 volumes de 1866 à 1876 et mit onze ans (jusqu’à sa mort) pour écrire ce dictionnaire de 22 700 pages.

Mariage, décès et succession.

Après vingt-cinq ans de vie en concubinage avec Pauline Suzanne Caubel, le libertaire Pierre Larousse qui avait subi une attaque vasculaire-cérébrale et se savait proche du terme de sa vie, l'épouse sous le régime de la communauté de biens devant le maire du 6e arrondissement le , avec notamment pour témoins Prudence Boissière et Pierre-Augustin Boyer mais en l'absence de sa famille. Agissant de la sorte, Larousse confie en priorité la gestion de ses biens à sa compagne, tout en marquant son amitié à son ex-associé, sans toutefois que son affection pour son neveu Julien Hollier soit à remettre en question. Celui-ci demeure d'ailleurs son héritier avec celle qui est désormais sa tante.
Pierre Larousse meurt de congestion cérébrale à Paris en 1875, l'année de la fondation de la société Larousse. Conformément à ses volontés, il est enterré civilement au cimetière Montparnasse (14e division).
La succession Larousse donnera lieu à d'âpres différends après le décès en 1890 de Pauline Larousse, qui avait bénéficié de l'usufruit de la moitié du ménage Larousse et qui s'était mise en ménage avec le peintre Constant Noleau. Mais l’œuvre du lexicographe sera poursuivie et achevée par son neveu Julien Hollier (1842-1909). JuIien Hollier deviendra administrateur du grand dictionnaire universel et directeur de la librairie Larousse. Par décret du 19 janvier 1885, il est autorisé à ajouter à son nom celui de sa mère (il est donc Julien Hollier-Larousse). De son mariage avec Louise Jozwick (1854-1920), il a quatre enfants : Pierre (1878-1959), Jules (1879-1970), Jeanne (1880-1954) et Louise Hollier-Larousse (1882-1951).
Aujourd’hui, le patronyme de Larousse est devenu un nom commun et l’activité de la Librairie Larousse a pris un essor considérable depuis les premiers pas lors de l’installation à Paris, rue Pierre-Sarrazin puis rue Saint-André-des-Arts.