mercredi 26 janvier 2022

 mercredi 26 janvier


Aujourd'hui nous fêtons:  Paule,Timothée, Timéo, Mélanie, Mélusine, Paulette, Albéric.

Les Paule n'aiment rien tant que la solitude et la méditation. Elles sont sérieuses et ambitieuses. Calmes, posées, elles ne se lancent jamais sans réfléchir dans une entreprise. Ce sont des femmes d'une grande fidélité et d'excellentes mères de famille.

Dicton du jour: Sainte-Paule sec et beau, remplit greniers et tonneaux.

Citation du jour: Il n'y a jamais eu de bonne guerre ni de mauvaise paix.

Benjamin Franklin.

Les photos du jour:

Le lieu et son histoire : un site détruit par la Seconde Guerre mondiale puis reconstruit


Village perché fortifié au Moyen-Age, la Laupie a été entièrement détruit par les bombardements lors de la Seconde Guerre Mondiale. La bataille de la Laupie a eu lieu du 24 au 28 août 1944 alors que l’armée allemande entame un repli face au débarquement des Alliés en Provence. En quatre jours de combat, le vieux village est conquis trois fois, car sa position haute offre un grand avantage stratégique ; il est pilonné tour à tour par les Américains et les Allemands. Ces bombardements ont détruit une grande partie des habitations, achevant de rendre inhabitable un village déjà en déshérence depuis plusieurs décennies. Relevé de ses ruines par un couple de passionnés, il a été entièrement rénové dans le style de l’époque. Les maisons sont reconstruites une par une, à mesure que de futurs propriétaires s’engagent dans le projet. Il s’agit à chaque fois d’intégrer les maisons rénovées dans un ensemble harmonieux, tout en conservant des éléments d’origine. Depuis 1973, le site est protégé au titre des sites pittoresques de la Drôme.

Dessin ou histoire du jour:

https://www.facebook.com/LeCollectifDesMairesResistants/videos/1091588354986783


Marchés du jour:

LE MERCREDI LE MARCHE EST A

AUPS

DRAGUIGNAN

SALERNES

TOURTOUR




INFORMATIONS DU JOUR EN BREF:



 La France n’a pas vaincu l’antisémitisme. 68% des Français juifs déclarent avoir subi moqueries et vexations et 20% avoir été victimes d’agressions physiques, selon une étude Ifop que nous vous dévoilons. «On pourrait avoir des attentes envers les politiques, mais on sait que c’est perdu d’avance. Aucun candidat ne fera bouger les choses», estime, lasse, la communauté juive du XIXe arrondissement de Paris, qui a intégré au quotidien la menace de l’antisémitisme.

● Le superéthanol séduit les automobilistes. 
Face à la flambée des prix à la pompe, le superéthanol-E85 est en forte progression, qu’il s’agisse des volumes distribués, du nombre de stations-service qui le proposent, ou encore des installations de boîtiers de conversion. Décryptage d'un phénomène.

● Le barème de l’indemnité kilométrique relevé. 
Toujours sur le front des carburants, Jean Castex a annoncé hier la hausse de 10% du barème de l’indemnité kilométrique. La mesure devrait profiter à 2,5 millions de contribuables imposés qui déclarent des frais réels.

● Report du bac. 
À cause d’une préparation «chaotique» liée au virus, les profs veulent que les épreuves de spécialité du baccalauréat, prévues mi-mars, soient reportées en juin. Les lycéens sont contre, mais demandent des aménagements. Pour eux, que changerait un report ?

● Florent Pagny souffre d'un cancer. 
Le chanteur, qui était en pleine tournée pour célébrer son 60e anniversaire, a annoncé hier soir sur son compte Instagram qu’on venait de lui diagnostiquer «une tumeur cancéreuse au poumon». Il arrête ses concerts pour pouvoir suivre «six mois de chimiothérapie et de rayons».

● Radio mise aux enchères. Une enquête pour «violation du secret professionnel» a été ouverte après la tentative d'un chirurgien de vendre aux enchères la radio d'une rescapée du Bataclan, sur laquelle on voit son avant-bras transpercé par une balle de Kalachnikov. Un «acte scandaleux», s'était ému Martin Hirsch, le patron de l’AP-HP.::

Activités:

Les activités sont indiquées à titre d'information. Compte tenu des nombreuses annulations encore constatées , nous vous conseillons de vérifier le maintien avant de vous engager.

SUR NOS ECRANS CETTE SEMAINE:

SEMAINE DU 26 janvier  au 01 février octobre 

Pour accéder au site: cliquez sur le lien ci après:

https://www.cgrcinemas.fr/draguignan-chabran/films-a-l-affiche/


COMITE DES FÊTES AMPUS


Des évènements lors d'un 26 janvier:

26 janvier 1611 : Sully quitte le gouvernement

Le 26 janvier 1611, Maximilien de Béthune, duc de Sully démissionne de ses fonctions à la tête du gouvernement. Parce qu'il est protestant, l'ancien Premier ministre du roi Henri IV, assassiné l'année précédente, n'est guère aimé à la Cour. Devenu suspect à l'entourage de la régente Marie de Médicis, il doit abandonner ses charges. Il va se consacrer à la rédaction de ses mémoires, dans sa propriété de Sully-sur-Loire et son hôtel du Marais, à Paris.

La postérité gardera de Sully l'image d'un gestionnaire rigoureux. Attaché aux traditions agricoles et dédaigneux de l'industrie, il a encouragé les recherches menées par Olivier de Serres, auteur en 1600 du premier ouvrage d'agronomie scientifique : Théâtre d'agriculture et mesnage des champs. On prête au ministre lui-même la formule : « Les labourage et pastourage [pâturage] sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vraies mines et trésors du Pérou ».

26 janvier 1721 : Enquête sur le système Law

Le 26 janvier 1721, à Paris, une enquête est ouverte sur les opérations spéculatives du banquier John Law, à la demande des frères Pâris, jaloux de sa spectaculaire réussite. La montée du prix de ses actions ne correspond pas aux bénéfices escomptés de la mise en valeur de la Louisiane. Law a eu l'imprudence de mettre trop de billets en circulation. Il est ruiné et doit s'enfuir pour échapper au lynchage.

26 janvier 1886 : Grève tragique à Decazeville

Le 26 janvier 1886, 2 000 mineurs de Decazeville, dans l'Aveyron, font grève. Ils s'en prennent au sous-directeur de la mine, l'ingénieur Jules Watrin, à l'origine d'une baisse de leurs salaires, et le défenestrent. La victime décède de ses blessures et devient un martyr aux yeux des patrons. La compagnie minière en appelle à l'armée tout en promettant aux mineurs de réviser leurs salaires à la hausse...

Mais dès le mois de février, la direction revient sur ses promesses. La grève reprend. Elle va durer jusqu'en juin de la même année.

L'opinion se divise. À la Chambre, le député républicain opportuniste Jean Jaurès, fraîchement élu, reproche à ses collègues socialistes de faire l'apologie de l'assassinat en soutenant les grévistes !

Le ministre de la guerre, le général Georges Boulanger, qui a envoyé la troupe, exprime maladroitement son embarras face à la répression : « Ne vous en plaignez pas. Car peut-être à l'heure où je vous parle, chaque soldat partage-t-il avec un mineur sa soupe et sa ration de pain », déclare-t-il à la tribune de la Chambre.

Le mardi 26 janvier 1926, des membres de la Royal Institution assistent à la première séance de télévision véritable.

Il ne s'agit que d'une petite image animée en noir et blanc de 30 lignes verticales, mais elle permet de distinguer clairement la silhouette d'un personnage transmise à partir d'un émetteur situé dans la pièce voisine.

La séance a lieu à Londres, 22 Frith Street, dans le laboratoire de l'inventeur, un ingénieur et entrepreneur écossais du nom de John Logie Baird (38 ans). Après de longues recherches, il avait présenté une première fois son procédé en octobre 1924 dans le magasin Selfridges, sur Oxford Street, mais le résultat avait été trop médiocre pour être pris en considération.

26 janvier 1926 : Naissance de la télévision

Un long chemin

La télévision de John Baird est l'aboutissement d'une longue chaîne d'innovations. Tout commence en 1875 quand l'Américain G. R. Carey suggère l'emploi du sélénium, un matériau dont la résistivité varie en fonction de
l'éclairement, pour la transmission d'images à distance. Quelques années plus tard, en 1883, l'Allemand Paul Nipkow invente et fait breveter un disque tournant analyseur d'images, le « télescope électronique » (Elektrisches Teleskop). John Baird en tirera parti pour son dispositif.

Le mot télévision lui-même apparaît avant la chose, en 1900, lors de l'Exposition universelle de Paris !

En 1923, le chercheur américain d'origine russe Vladimir Zworykin invente une caméra électronique (l'« iconoscope ») à l'origine de la télévision électronique et le 18 novembre 1929, alors qu'il travaille pour Westinghouse, il présente le premier récepteur de télévision entièrement électronique. Enfin, en concurrence avec John Baird, l'inventeur américain Charles Francis Jenkins fait en juin 1925 une démonstration publique de transmissions d'images animées selon un principe similaire à base de disque tournant analyseur d'images.

En juillet 1928, l'infatigable John Baird procède à de premiers essais de télévision en couleur. Un peu plus tard enfin, le 30 septembre 1929, il effectue en association avec la BBC (la radio britannique) les premières émissions régulières télévisées à partir de l'émetteur de Daventry.

Camille Vignolle.

26 janvier 1985: Coluche créé l’association Les Restos du Cœur, avec comme but de lutter contre la pauvreté.

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ZEMMOUR POUR LES NULS

 


Zemmour pour les nuls

Cyril Bennasar démonte tous les clichés invoqués contre le zemmourisme

Cyril Bennasar

Face aux tombereaux de mensonges et de calomnies sous lesquels on tente d’ensevelir Eric Zemmour, un peu de pédagogie – et beaucoup de bonne foi – s’imposent pour comprendre son discours de vérité.

Il ne suffit plus de vaincre ses ennemis, il faut convaincre ses amis

Longtemps je me suis cru démocrate. À présent, j’ai des doutes. Dans notre République où un chef ne peut plus sortir que des urnes, pour sauver le pays de l’islamisation, du déclin et de la tiers-mondisation, il faut persuader une majorité de votants de ne pas se tromper de candidat. Devant la difficulté de la tâche, je suis parfois nostalgique d’une époque où, pour que la France reste une nation libre, il suffisait de vaincre ses ennemis. Aujourd’hui, en campagne, on ne risque plus de périr fendu en deux par un cimeterre ou torturé par la Gestapo, mais on est condamné à convaincre ses amis. On ne meurt plus au champ d’honneur mais on peut devenir fou de rage et de désespoir, à ramer pour essayer d’ouvrir les yeux de ces malcomprenants qu’influencent les malveillants.

Meeting d’Eric Zemmour à Villepinte, 6 décembre 2021 © EyePress News via AFP


Depuis le début de la campagne, je m’épuise à faire entendre qu’en 2022, il faudra choisir entre Éric Zemmour et la régression, la soumission et le suicide français. J’arrive toujours après la bataille médiatique qu’on livre au candidat à coups de citations tronquées qui deviennent des raccourcis calomnieux que l’on répète partout sur tous les tons et avec lesquels on le rend raciste et misogyne. Il faut être drôlement didactique pour passer derrière celui qui parle franchement et parie sur l’intelligence des Français, et il m’arrive d’envier les militants qui soutiennent un de ces candidats qui ménagent les veaux et prennent les gens pour des cons mais pas longtemps. À eux la démagogie, à moi la pédagogie. Le défi est de taille, mais je le relève en me souvenant que ce n’est pas le chemin qui est difficile, mais que c’est « difficile » qui est le chemin. Nos parents ont bien réussi à nous faire adorer un patriarche qui a frôlé l’infanticide, on doit pouvoir faire élire un candidat qui ne mâche pas ses mots. Impossible n’est pas français.

On accuse Zemmour d’être raciste. On l’a tant calomnié qu’il en reste quelque chose mais évidemment, il ne l’est pas. Non pas parce qu’être raciste est immoral ou politiquement incorrect mais parce qu’il est idiot de croire à la supériorité de la race blanche sur n’importe quelle autre. Il suffit de comparer Barack Obama à Frank Ribéry pour en être convaincu.

Un candidat qui n’est pas d’extrême droite

Il n’est pas non plus d’extrême droite. Il répète avec Jacques Bainville que « la France est plus qu’une race, c’est une nation ». L’extrême droite, qui est groupusculaire, proclame sur ses affiches que « la nation, c’est la race ». Elle est plus près de Maurras qui affirmait qu’un juif ne peut pas être Français, que de Bainville. La ferveur de ces milliers de Français qui placent tous leurs espoirs en Zemmour, le petit juif d’Algérie, lui oppose un démenti sans appel. L’extrême droite racialiste est en voie de disparition, mais pas le racisme, qui renaît en France à cause des indigénistes et des décoloniaux. Il y a un an ou deux, une fresque a été inaugurée à Cergy-Pontoise par ses élus pour dénoncer les violences policières et victimiser Adama Traoré, délinquant notoire qui a résisté à son arrestation alors qu’il n’avait pas la santé pour. Beaucoup ont protesté mais seule l’extrême droite, la vraie, s’est aventurée en territoire perdu pour la vandaliser. On peut le déplorer, mais sur ce coup-là, ce sont les racistes et les antisémites d’« Oeuvre française » (IL Faut une cap c’est un mouvement) qui ont sauvé l’honneur. Par ailleurs, même si leur conception ethnique de la nation est détestable, je reconnais plus de légitimité à un suprémaciste blanc sur la terre de ses ancêtres qu’à un type qui affirme que le voile est une tenue française ou que le prénom Mohamed est un prénom français.

On le dit aussi pétainiste. Ben voyons ! Et pourquoi pas nostalgique du IIIe Reich ? Dans ses écrits, Zemmour ne réhabilite pas Pétain, il réhabilite la nation. Contre Paxton qui jette le bébé nation avec l’eau du bain de la révolution nationale, et contre les bêtises du genre « le nationalisme, c’est la guerre » qui sortent de la bouche des adolescents et des types pas finis idéologiquement, il rappelle une réalité historique confirmée par l’historien Alain Michel dans un entretien donné à Causeur. Pétain n’a ni voulu ni cherché à préserver les juifs, mais la politique de Laval qui a tenu tant qu’il a pu à protéger les Français, juifs ou pas, a permis de sauver de la déportation et de l’extermination 90 % des juifs français. Il a donné pour cela aux Allemands les juifs étrangers, réfugiés politiques et naturalisés depuis peu, et les juifs d’Algérie, juifs « Crémieux » dénaturalisés par Vichy (infamie morale que Zemmour ne nie pas). Laval pouvait-il faire autrement ? Après la défaite, avait-il les moyens de rester moral ? Les conseils juifs des ghettos de Pologne pouvaient-ils faire autrement ? La controverse historique peut être nourrie, la question est ancienne et mérite d’être posée, mais ce n’est pas celle qu’on balance à la figure du candidat qu’on prend pour l’essayiste. On lui demande avec toute la malhonnêteté intellectuelle du journaliste dans le vent : « Pourquoi voulez-vous réhabiliter Pétain, monsieur Zemmour ? Pour plaire à vos lecteurs antisémites ? »

Beaucoup de reproches mais peu de bonne foi

On lui reproche encore de faire l’apologie du terrorisme. Dans Causeur, le reconquistador en chef qui considère les djihadistes comme des combattants islamiques et des ennemis héréditaires plutôt que comme des déséquilibrés radicalisés victimes de discriminations avouait avoir une forme de respect pour ceux qui avaient gardé ce que nous avions perdu, l’aptitude à mourir pour une cause qui les dépasse, en l’occurrence une religion et une civilisation. Il s’agissait alors de ces jeunes Français musulmans partis en Afghanistan combattre la plus puissante armée du monde. Il exprimait le respect que l’on peut avoir pour son ennemi. Il va de soi qu’il ne visait pas Mohammed Merah, un délinquant passé 18 fois devant le juge, entré dans une cour d’école pour assassiner une petite fille juive d’une balle dans la tête.

Dans un chapitre de son dernier livre intitulé « la terre et les morts », Zemmour observe que tous les protagonistes des assassinats de Toulouse ont été enterrés ailleurs qu’en France, le tueur franco-algérien comme ses victimes, le soldat franco-marocain et les enfants juifs. Sans plus de précision, le propos a choqué. Depuis, on lui demande sans relâche : « Mais comment peut-on reprocher à la famille Sandler d’avoir enterré ses enfants en Israël ? » Le sujet est si douloureux que beaucoup en perdent la raison et ne réagissent qu’avec émotion. Naturellement, Zemmour ne reproche rien à personne et surtout pas aux parents d’enfants assassinés. Mais son exemple est mal choisi. Mal choisi d’abord parce que les Sandler ne sont pas des juifs franco-israéliens qui rêvaient de vivre en Israël mais des israélites français attachés à la France depuis des générations. Mal choisi ensuite parce que c’est la France qui a désespéré et contraint à l’exil cette famille meurtrie par le nazisme hier et par l’islamisme aujourd’hui. Mal choisi enfin parce qu’on enterre ses morts dans le pays où ils reposeront en paix à défaut de les inhumer dans le pays de son choix. Si l’exemple était indélicat, la démonstration est pertinente et méritait que l’on en débatte. On a préféré s’offusquer et s’arrêter sur la supposée insensibilité de l’essayiste. 

On dit Zemmour misogyne ou sexiste, sans trop savoir pourquoi ni comment, ni sur quelle déclaration on s’appuie

On est effectivement très loin des présidents sensibles, de Chirac quand il a vu le film Indigènes, de Hollande avec Leonarda ou de Sarkozy renonçant à la double peine, et certains semblent regretter ces « humanistes » pour qui les réfugiés déboutés ou les criminels repris de justices sont invirables. Bien sûr, leurs propos n’ont jamais blessé personne, ce sont leur inertie, leur lâcheté ou leurs bons sentiments qui ont tué des Français.

Manifestation contre la candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle, Paris, 5 décembre 2021 ©getty Images via AFP


Enfin, on le dit misogyne ou sexiste, sans trop savoir pourquoi ni comment, ni sur quelle déclaration on s’appuie. Il l’avait prévu et prévenu dans les premières lignes du Premier sexe « Je sais qu’il n’y a pas l’Homme et la Femme mais des femmes et des hommes. Pas de généralités mais uniquement des cas particuliers. » Peu importe, les imbéciles ou les féministes et surtout les féministes imbéciles ne veulent rien entendre. Les chiennes de garde n’en démordent pas, le différentialisme ou l’attachement aux « stéréotypes sexistes » mène à la culture du viol aussi sûrement que la nation mène au racisme et à Auschwitz. Dans son essai, Zemmour se garde bien d’essentialiser, de réduire chaque individu aux généralités de l’espèce de son genre, il n’est pas idiot. Il sait qu’il y a plus de virilité dans trois lignes d’Oriana Fallaci quand elle regarde l’ennemi en face que dans l’œuvre complète de Claude Askolovitch, grand défenseur des « mamans » en niqab exclues des cars scolaires. Là aussi, dans le procès en sexisme qu’on lui intente, on extrait opportunément une phrase d’une analyse qui relève de l’anthropologie, de la recherche historique ou de la sociologie et qui passerait comme une lettre à la poste un matin sur France Culture si elle sortait de la bouche d’un chercheur du CNRS ou d’un écrit de Claude Lévi-Strauss, et on en fait un délit d’opinion parce qu’elle nous vient d’Éric Zemmour.

Mais qu’est-ce que le sexisme aujourd’hui dans notre société hypersensible et dans nos médias hyperorientés ? Pour Raphaël Enthoven, est sexiste celui qui veut interdire la PMA aux couples de femmes. Pour Élisabeth Moreno, est misogyne celui qui rejette les lois sur la parité. Ne pas souhaiter qu’un enfant naisse d’une éprouvette plutôt que d’un père et grandisse entre deux lesbiennes, ou ne reconnaître que le mérite comme source d’émancipation et de promotion des individus. Voilà comment l’écho médiatique tombe dans l’oreille du sourd, du paresseux et du malentendant, et voilà comment Zemmour se retrouve « misogyne », « répand la culture du viol », « veut remettre en cause les droits des femmes », puisqu’ils l’ont dit à la télé.

Tout cela va de soi mais tout va mieux en le disant. Voilà pourquoi, inlassablement, je rajoute les pièces manquantes du puzzle, j’explique Zemmour pour les nuls. Voilà comment, en petite main du zemmourisme, je m’active à raccommoder les déclarations mises en lambeaux par ses détracteurs, pour repriser les trous du discours dans lesquels les adversaires s’engouffrent, pour ramener les propos du candidat, quand il exagère, à la mesure des gens mesurés car si l’exagération est un levier pédagogique, comme il dit, elle ne l’est pas pour celui qui ne veut pas comprendre.

Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint-Cloud, 10 novembre 1799, François Bouchot, 1840 – D.R


On discute peu le fond, on réprouve la forme

En militant tacticien, au lieu de secouer ces citoyens paresseux et endormis, j’écoute les objections avec patience et diplomatie. Elles sont souvent consternantes. On n’oppose pas à Zemmour des arguments et des idées mais des sensibilités, des craintes, des pudeurs. Je croise assez peu d’opposants idéologiquement ou politiquement solides, mais des vierges effarouchées aux cœurs d’artichauts. On discute peu le fond, on réprouve la forme. On le trouve violent et brutal, on pense qu’il n’a pas la carrure pour le poste, on s’inquiète pour l’État de droit, on le voit dictateur, on n’aime pas ses manières. On le trouve grossier quand, à Marseille, il a un geste déplacé pour recadrer une opposante insultante. Mais une riposte immédiate et proportionnée n’est-elle pas la preuve qu’on a les attributs qu’il faut pour être autre chose qu’un figurant ou le dindon de la farce dans les rapports de forces des relations internationales ?

Si l’on étudiait le zemmourisme à travers les siècles, on découvrirait sûrement que nos glorieux aînés ont aussi inspiré les craintes et les méfiances de tous les trouillards, de tous les cœurs tendres, de toutes les chochottes et de toutes les « Nadine de Rothschild » de tous les temps. On a sûrement trouvé Charles Martel violent et brutal quand il s’est montré plus royaliste que le roi fainéant de son époque et qu’il s’est levé pour arrêter les Arabes. Quand Jeanne d’Arc a pris les armes, on a sans doute pensé qu’elle n’avait pas la carrure pour bouter les Anglais hors de France. On a tremblé pour l’État de droit quand Bonaparte a envahi la Chambre des députés ou quand de Gaulle a désobéi pour organiser la Résistance.

Quand l’heure est grave et commande un peu d’audace et de virilité, les plus timorés d’entre nous redoublent d’attentions délicates pour les formes et se planquent derrière le droit, les usages et les procédures qui protègent des aventures et des vraies ruptures. Sur le Bataclan comme sur Vichy, on ne lui pardonne pas de nous avoir rappelé que le rôle du chef de l’État est de s’inquiéter pour les Français en danger, pas pour son image de président ouvert sur le monde et généreux pour l’histoire. À l’homme d’État qui promet de prévenir et d’agir, de préserver et de réprimer, on semble préférer les présidents des cellules psychologiques, des marches blanches, des nounours éclairés à la bougie et des pleureuses. Pour les petits enfants gâtés du siècle, la raison d’État est une infamie et la moindre contrainte sur l’individu un abus de pouvoir. On est prêts à mettre des ministres en prison parce qu’une pandémie fait des morts et on hurle « liberté » contre un vaccin ou un pass sanitaire. On ne veut pas vivre en terre d’islam mais attention, touche pas au prénom de mon pote ou au voile de sa femme. Évidemment, à ceux qui craignent de froisser l’aile d’une mouche, et surtout de passer pour des ringards quand ils disent le mot France, le candidat fait peur.

Hier, on s’interrogeait sur l’opportunité d’accorder le droit de vote aux femmes. On se trompait. Aujourd’hui, ce ne sont pas les femmes qui compromettent le salut de la France, ce sont les femmelettes.