jeudi 15 avril 2021

 Jeudi 15 avril

Aujourd'hui nous fêtons: Paterne, Pair, César.

Les Paterne sont avant tout des êtres forts, de caractère, ne se laissant rarement marcher sur les pieds. Trop orgueilleux, ils ne supportent pas d'avoir tort et font parfois fausse route...

C'est sa fête : Paterne

Cet évêque de Vannes serait mort en 511 comme le roi Clovis. Ses reliques auraient sauvé la ville de beaucoup de calamités, ce qui lui vaut de figurer parmi les sept patrons fondateurs de la Bretagne.

Dicton du jour: Quand la Saint Paterne vient la saison, la chaleur vient pour de bon.

Citation du jour: Il n'est rien qui sèche aussi vite que les larmes.

Proverbe anglais.

La photo de Gilles de Laclos: Les Arcs sur Argens

Eglise paroissiale du Martyre-de-Saint-Jean-Baptiste.


  1. Dans le village neuf, en contrebas. Rue Gabriel Péri.
  2. Grand édifice de 35 m de long et 18 m de hauteur et de largeur.
  3. Chapelles latérales peintes à fresque.
  4. L’église est réputée pour sa crèche animée.
  5. Polytriptyque attribué à Jean de Troyes.
  6. 1501. Retable attribué à Jean Bréa.

Dessin ou histoire du jour:

 

Marchés du jour:

LE JEUDI LE MARCHE EST A

BARGEMON

LES ARCS

LES SALLES

VILLECROZE




Information:

 

A table:

Le Labo de FREDO: 46 Rue Neuve 83111 AMPUS. Tel: 06 60 74 87 88
Plats à emporter

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Boulangerie artisanale, pains cuits au feu de bois. Tous nos produits sont faits maison et non pas issus de catalogues de produits surgelés
Tel: 06 16 12 83 42

La boulangerie ouvre le matin de 6h 45 à 13 h du mardi au dimanche inclus

Pendant la fermeture des restaurants: Vente de plats à emporter préparés par FANFAN

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Des évènements lors d'un 15 avril:

1874 : Première exposition de l'Impressionnisme

 La naissance des impressionnistes. Une trentaine d'artistes ne sont pas acceptés par le jury du Salon officiel de Paris. Parmi eux figurent des peintres aujourd'hui célèbres: Cézanne, Degas, Monet, Pissaro, Renoir, Sisley, etc. Ils décident d'exposer eux-mêmes leurs œuvres dans l'atelier de leur ami, le photographe Félix Tournachon, plus connu sous le pseudonyme Nadar. Quelques jours plus tard, le critique Louis Leroy dans un compte-rendu sur cette exposition parlera d'"impressionnistes" en référence au titre d'un tableau de Claude Monet: "Impression soleil levant".

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 1900 : Exposition universelle à Paris

Le 15 avril 1900, Paris quitte le XIXe siècle avec la plus grande exposition universelle jamais organisée en France. 50 millions de visiteurs jusqu'à sa clôture le 12 novembre suivant. La Ville-Lumière rayonne alors de tous ses feux et l'on parlera plus tard de ces années-là avec nostalgie en les qualifiant de « Belle Époque »...

2019 : Notre-Dame de Paris en feu

Notre-Dame de Paris, 15 avril 2019 (DR)Le lundi 15 avril 2019, à 18h54, une caméra de la Préfecture de police de l'île de la Cité, au cœur de Paris, a détecté de la fumée qui sortait de la flèche de la cathédrale. C'était l'amorce d'un brasier qui allait détruire la « forêt » ou charpente de Notre-Dame de Paris, en partie vieille de huit siècles. La flèche et la voûte allaient rapidement s'effondrer à leur tour mais au prix d'un effort surhumain, les pompiers allaient toutefois arriver à préserver l'essentiel de la structure ainsi que la façade et ses deux tours. La France et une large fraction de la planète sont demeurées en état de sidération devant ce drame, télévisé en direct dans le monde entier.

Il semble que le drame ait été provoqué par une accumulation de détails (panne d'un détecteur, erreur d'un surveillant...) comme en d'autres circonstances plus ou moins comparables. Mais Notre-Dame a été aussi victime du désintérêt de la classe politique pour la sauvegarde du patrimoine et de sa trop facile propension à restreindre les crédits au nom des sacro-saints « critères de Maastricht ». Comment s'en priverait-elle ? A-t-on jamais vu un conservateur de monument historique bloquer un rond-point ou mettre le feu à une voiture de police en banlieue pour qu'on s'occupe enfin de ses problèmes ?..

1452: Naissance de Léonard de Vinci

15 avril 1452 à Vinci (Italie) - 2 mai 1519 à Amboise

Biographie  Léonard de Vinci

Aussi surprenant que cela nous paraisse aujourd'hui, ce n'est pas comme peintre que Léonard est en son temps célèbre, mais comme organisateur de fêtes. Là, il déploie tout son génie d'inventeur pour développer des machines et mettre en place des spectacles comme personne n'en avait jamais vu.

Par son génie, il symbolise la Renaissance italienne. Pourtant, il n'a pas reçu de formation poussée et connaît mal les œuvres antiques. Le nombre de tableaux qui lui sont attribués avec certitude se compte sur les doigts des deux mains. Il a projeté de rédiger 120 traités sur les sujets les plus divers, sans jamais en écrire un seul.

Sa personnalité est aussi troublante que son génie. Prodigue avec ses amants, il tient la comptabilité de ses dépenses avec la précision d'un usurier. En somme, il reste et restera toujours un mystère...


1679: Mort de Anne-Geneviève de Longueville

28 août 1619 à Vincennes - 15 avril 1679 à Paris

Biographie Anne-Geneviève de Longueville

Anne-Geneviève de Bourbon rivalise en force de caractère avec son père Henri II de Bourbon-Condé comme avec ses frères, le grand Condé (appelé ainsi depuis sa victoire à Rocroi, à 22 ans !) et le prince de Conti.

Ses qualités d'esprit et sa finesse emplie d'élégance n'ont d'égale que sa beauté. Elle se jette dans l'aventure de la Fronde avec ses frères et son amant, le duc de la Rochefoucauld (le futur auteur des Maximes). Elle séduit le roué Paul de Gondi, futur cardinal de Retz (et auteur de Mémoires fameuses) et même le brave Turenne qu'elle convainc de rejoindre la Fronde.


1980: Mort de Jean-Paul Sartre

21 juin 1905 à Paris - 15 avril 1980 à Paris

Biographie Jean-Paul Sartre

Jean-Paul Sartre a régné sur la pensée française après la Seconde Guerre mondiale et jusqu'aux premières atteintes de la vieillesse. Sa personnalité à multiples facettes a suscité, en France mais aussi à l'étranger, de nombreuses cabales d'une violence dont on a peu idée aujourd'hui...

Elle a la douleur de perdre son fils préféré, issu de sa relation avec le duc de la Rochefoucauld, «l'enfant de la Fronde»...


SUPPRIMER L'ENA NE SUFFIRA PAS POUR TRANSFORMER L'ETAT

 


Tribune libre d'accès

«Supprimer l’ENA ne suffira pas pour transformer l’Etat» – la tribune de David Lisnard, Annie Lhéritier et Erwan Le Noan


Le maire LR de Cannes, l’ex-chef de cabinet de Jacques Chirac à l’Elysée et le chroniqueur de l’Opinion craignent que l’Institut du service public, voulu par Emmanuel Macron, « ne soit au final qu’une fabrique d’uniformité technocratique »


Il fallait donc bien que tout changeât pour que rien ne change vraiment. En annonçant la suppression de l’ENA après bien des tergiversations, Emmanuel Macron aurait pu amorcer une véritable réforme – indispensable – de la formation et du recrutement des hauts fonctionnaires.

Las, en lieu et place de l’Ecole nationale d’administration, la France aura désormais un Institut du service public, toujours déconnecté de l’université, plus centralisé encore puisqu’il rassemblera 13 écoles de services publics et, dès lors, très probablement plus conformiste puisqu’il aura pour but d’être, selon les mots du Président, l’unique « creuset d’un esprit commun ». Nous craignons, pour notre part, qu’à l’instar de ce qu’est devenue l’ENA, ce nouvel institut ne soit au final qu’une fabrique d’uniformité technocratique.

Or, le risque est grand car c’est ce conformisme qui crée non seulement le sentiment d’une forme de « tyrannie administrative » au sommet de l’Etat mais également d’un entre-soi très protecteur ne facilitant ni la prise de risque ni les intérêts supérieurs de la nation qui devraient pourtant guider l’action de ces élites, ainsi que l’avait souhaité le général de Gaulle quand fut créée l’ENA en 1945.

Si cette volonté de réforme est à saluer, sa réalité reste celle d’une réponse technocratique au problème de la formation des élites administratives. Elle survient au demeurant fort opportunément à quelques mois de l’élection présidentielle sans répondre aux enjeux pourtant majeurs de la formation et de la sélection des élites dont notre pays a besoin. Et ce problème est grave. Faute d’avoir su allier massification et sélection, notre système d’enseignement supérieur a conduit à l’émergence de filières permettant aux étudiants de toujours plus se distinguer sur un marché du travail extraordinairement sélectif, à défaut d’être souple.

Fragmentation. Le constat est douloureux : à l’exception de voies spécifiques pour lesquelles elle a conservé son prestige, les meilleurs élèves et ceux dont les familles accèdent aux meilleures informations d’orientation, fuient l’université française. Seuls s’y retrouveront bientôt les enfants issus des classes moyennes et modestes, qui se heurteront à un plafond de verre toujours plus oppressant, la sélection de l’élite se faisant ailleurs. Les conséquences démocratiques à long terme de cette fragmentation sont dangereuses : quelle société peut survivre en obstruant les perspectives d’avenir de sa jeunesse ?

Les conséquences économiques sont également sous-optimales. D’abord parce que le renouvellement des élites se rétrécit progressivement, se privant de talents. Ensuite parce que la recherche n’est généralement pas centrale dans les écoles d’enseignement supérieur : le risque est grand qu’elle devienne encore plus étrangère aux élites, qui tendent déjà souvent à l’ignorer, alors même qu’elle fonde l’innovation dans un environnement compétitif.

Il aurait donc été bien plus utile d’ouvrir enfin un vrai débat sur notre enseignement supérieur et le recrutement de nos élites plutôt que de se contenter d’une annonce de suppression de l’ENA comme on offre un scalp. Un principe doit guider la réflexion : celui du mérite, dont découle l’égalité des chances, fondée sur le talent et l’effort, qui inspire l’ambition d’offrir à chaque individu des perspectives d’ascension sociale, d’où qu’il vienne, où qu’il ait grandi et quelles que soient ses origines. Cette promesse républicaine est le fondement du « plébiscite » qui fonde notre Nation, indifférente aux différences sociales et ouverte à tous les talents. Elle n’est aujourd’hui pas effective. Ce doit être notre ambition de la décennie.

« Il n’est plus possible aujourd’hui que toute une carrière soit définie et tracée à la sortie de l’ENA, demain du futur ISP, à 25 ans »

Pour réussir, ce projet doit être réaliste. Il ne faut pas bouleverser ce qui fonctionne : les écoles forment d’excellents étudiants, conservons-les en encourageant leur rapprochement – mais non leur fusion – avec les universités et en ouvrant les carrières administratives aux diplômés du supérieur. Donnons davantage de place au recrutement issu du privé en redonnant à la haute fonction publique l’attrait qu’elle mérite alors que devenir haut fonctionnaire n’est plus aujourd’hui le rêve des meilleurs. Ouvrons la formation des futures élites de la nation à la concurrence entre écoles, appuyons-nous notamment sur les instituts régionaux d’administration pour diversifier les profils et rapprocher les centres de pouvoir de nos territoires.

A l’université, il faut prolonger la loi de 2007 qui avait engagé la voie de l’autonomie. Il n’est plus concevable que les établissements soient pilotés de façon uniforme et pointilleuse par une administration centrale qui autojustifie son existence par le contrôle et la production réglementaire. Il faut leur redonner la main sur leur quotidien mais également sur leurs stratégies : à l’inverse d’une uniformité sclérosante, c’est en leur permettant de se différencier qu’elles pourront retrouver de l’attractivité. Un travail profond est aussi à conduire dans l’Education nationale pour que chaque enfant puisse s’ouvrir les voies de l’excellence, car tout commence à l’école. La transmission est un projet républicain.

Passerelles. Voilà la pierre angulaire d’un projet de transformation de la formation et du recrutement de nos élites. Mais il ne pourra aboutir sans prendre en considération également la question du statut des hauts fonctionnaires. Il n’est plus possible aujourd’hui que toute une carrière soit définie et tracée à la sortie de l’ENA, demain du futur ISP, à 25 ans. La formation continue au sein des administrations centrales comme des collectivités territoriales doit faire partie du cursus imposé, ainsi que les passerelles entre le privé et le public qui doivent être encouragées pour que tous les talents puissent être mis au service de la République.

L’instruction qualitative, depuis l’école jusqu’à l’université, est le socle de l’offre républicaine car, en accordant une valeur identique à tous, elle est ce qui permet à chaque individu de disposer de son avenir. Elle est la voie de l’autonomie, de l’enrichissement intellectuel et du progrès social. Elle est la pierre angulaire de l’adhésion démocratique. Elle doit être notre priorité.

David Lisnard est maire LR de Cannes. Annie Lhéritier est préfet honoraire, ancien conseiller d’Etat, ancien chef de cabinet de Jacques Chirac à l’Elysée. Erwan Le Noan est consultant en stratégie, membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique et maître de conférences à Sciences Po.