Les expériences sociales de Big Tech continuent
par H16
Aujourd’hui je vais vous raconter l’intéressante histoire du Dr Malone.
Peut-être n’en avez-vous pas entendu parler mais pourtant, le Dr Robert Wallace Malone est une vraie référence qu’il est bon de connaître puisque, comme l’indique sa fiche wikipédia, il s’agit d’un biologiste moléculaire, épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses qui a notamment découvert que l’ARN messager pouvait pénétrer dans les cellules humaines et comment, ce qui a notamment abouti aux procédés actuellement mis en place pour la lutte contre la covid.
Voilà donc un personnage notoire qui doit avoir des choses intéressantes à dire dans ce domaine… Et le moins qu’on puisse dire est que, contrairement à ce qu’on pourrait naïvement croire, notre Dr Malone n’est pas spécialement enthousiaste au sujet des procédés en question : pour lui, tout ceci est fort expérimental et, comme on le lit trop peu, on manque trop de recul pour véritablement imposer quoi que ce soit dans le domaine. Lui même vacciné et plutôt favorable à la vaccination, sa position reste cependant la prudence visant à ne proposer ces injections qu’aux personnes consentantes, dûment informées, et surtout à risque.
Mais sans même rentrer dans le débat de savoir si ce scientifique a raison et dans quelles proportions, notons quelques étranges phénomènes qui se sont produits ces derniers jours à son sujet.
On pourrait par exemple commencer par évoquer son bannissement de Twitler, la plateforme de messages courts : alors que le Dr Malone avait plus d’un demi-million d’abonnés à son compte, la modération du site a en effet jugé que la dernière vidéo qu’il y a partagée, faisant mention de problèmes plus ou moins graves suites aux injections de Pfizer, ne pouvait pas être qualifiée d’autre chose que de désinformation et a donc immédiatement banni son compte.
Ceci est intervenu quelques jours avant que le même scientifique pousse l’impudence jusqu’à accorder un entretien avec Joe Rogan, l’animateur d’une émission de débats et d’actualité tenue sur internet et dont l’hôte est généralement classé par les médias grand public dans cette fange interlope et suspecte des « gens pas comme il faut », composée de conservateurs bas du fronts (forcément fascistes), de libertarien ridicules (forcément fascistes) et de patriotes (forcément fascistes) en proportions diverses (mais fascistes, vous l’aurez compris).
Joe Rogan est notamment connu depuis cette pandémie pour avoir été relativement critique des méthodes et des obligations imposées partout dans le monde et sur le peuple américain en particulier, et a subi, outre l’habituel harcèlement des politiciens de l’État américain, les assauts de toute la clique médiatique déchaînée pour avoir osé soigner sa covid en utilisant de l’ivermectine qui fut exclusivement et outrageusement présentée comme un médicament vétérinaire par les médias (révélant au passage à beaucoup les biais inouïs dont ils font preuve).
On comprend donc qu’on doit ici composer avec ce qui picote le plus le discours officiel et auprès d’un tel hôte, organiser un tel entretien d’un tel scientifique en roue libre ne pouvait aboutir qu’à des déclarations fracassantes et assez peu dans la doxa officielle du moment.
En l’espèce, ce fut notamment le cas lorsque Malone évoqua l’état actuel de la société et ce qu’il considère être le résultat d’une psychose de masse (« mass formation psychosis »).
De façon résumée, Malone estime que la société actuelle a versé dans une sorte d’hypnose de masse où une grande partie de ses membres ont purement et simplement abandonné tout sens commun pour se fondre au collectif, de façon quasi-religieuse, avec mantras et rites de passage, et que dans cette condition mentale de masse, cette partie de la population peut alors être emmenée où l’on veut et poussée sans mal à faire n’importe quoi : (Je ne sais si cette vidéo restera, mais l’entretien est très intéressant et mérite d’être écouté)
Ici, l’épidémiologiste ne fait en substance que reprendre les propos particulièrement précis de Mattias Desmet, professeur en psychologie clinique de l’université de Gand, qui, dans une interview datée de septembre 2021, détaillait les prérequis et les mécanismes d’une telle polarisation psychologique de masse, ses résultats et la façon dont elle se déroule dans le temps.
On peut ici argumenter sur la pertinence ou non du concept dans le cas qui nous occupe, on peut aussi débattre pour savoir si l’on est, ou pas, en présence d’une telle « psychose de masse », mais indépendamment de ces débats, ce qui s’est passé dans les jours qui ont suivi mérite d’être détaillé : alors que l’entretien de Malone et Rogan connaissait une très belle carrière sur l’internet alternatif – puisqu’il a été écouté plus de 50 millions de fois – les recherches du public se sont (logiquement) multipliées sur le terme « mass formation psychosis ».
Ici, les grandes firmes de technologies de l’information auraient pu choisir d’informer leur public, aussi largement que possible, sur le concept, ses tenants et ses aboutissants. Il s’est rapidement révélé que le principal portail d’accès à ces recherches, Google, tentait plutôt de pousser son propre message à ce sujet : en l’espace de quelques heures, le bandeau suivant apparaissait sur toute recherche lancée sur ces termes.
Notez le mot « fiables », pas du tout lourd de sens.
Dans les premiers résultats de Goole, on voit ainsi apparaître un article particulièrement critique de Forbes qui aura eu le mérite d’être repris en tout ou partie par différentes entités dans les résultats suivants, ainsi que l’une ou l’autre critique de l’entretien et des positions de Malone.
Symétriquement, faire la même recherche sur des moteurs alternatifs permet d’obtenir d’autres résultats… très différents :
Essentiellement, on trouve des articles reprenant en tout ou partie les éléments étayant par écrit les positions de Robert Malone, en commençant par un article de Malone lui-même, ce qui reflète assez bien le succès d’audience et d’intérêt que l’homme aura déclenché dans son entretien avec Joe Rogan.
Si l’on s’en tient à Google, l’entretien semble n’avoir quasiment pas existé et ceux qui le commentent aboutissent surtout à la conclusion totalement surprenante qu’il s’agit d’une théorie purement complotiste (et que, concernant l’Amérique, tout ceci serait probablement un peu la faute à Trump aussi pour faire bonne mesure).
Autrement dit, on vient d’assister, en quelques jours, à une magnifique démonstration de bataille des réseaux sociaux pour complètement camoufler l’existence d’un discours différent du « narratif dominant », i.e. de l’histoire officiellement en vigueur.
Pourtant, cette histoire officielle, dans laquelle les mesures prises l’ont été par des politiciens soucieux de notre santé et de façon à la fois scientifique et cohérente, commence à se heurter aux contradictions internes de plus en plus sévères. Pire, avec l’arrivée du variant Omicron, ces contradictions deviennent impossibles à justifier même auprès des masses les plus acquises aux précédentes mesures : plus contagieux mais nettement moins dangereux que les précédents (la comparaison avec un gros rhume commence à tenir la corde), il semble inaffecté par la multiplication des injections de dosettes. L’imposition d’un vaccin qui ne parvient en rien à l’arrêter ou, pire, d’un pass sanitaire ou vaccinal n’apparaît plus dans ces conditions qu’une vaste fumisterie : vaccinés ou non sont infectés et la gravité résultante est si faible pour l’écrasante majorité de la population qu’il devient difficile d’imposer couvre-feux, confinements ou interdictions diverses sous ce seul prétexte. Devant ces éléments, on aurait pu espérer que les réseaux sociaux fassent enfin preuve de bon sens. On aurait pu croire que les médias traditionnels sortiraient progressivement de leur transe anxiogène hystérique à mesure que les invités des plateaux apporteraient eux aussi des éléments de plus en plus contradictoires avec le discours officiel. On aurait pu imaginer que certains politiciens sentiraient le vent tourner et éviteraient de se retrouver devant un nombre grandissant d’individus exaspérés par ces contradictions, ces interdictions et des vexations stupides. Il n’en sera rien, rassurez-vous : comme l’explique d’ailleurs Mattias Desmet, le cirque devra continuer de plus en plus vite, de plus en plus fort et ne pourra s’arrêter que très brutalement. Nous sommes le 5 janvier et tout indique qu’il a raison. À ce titre, les expériences sociales de Twitter, Google et tant d’autres pourront donc continuer… |
H16 |
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