Valérie Pécresse remporte l’investiture des Républicains pour la présidentielle 2022
Par l'OpinionLes militants de droite ont définitivement choisi leur champion pour l’élection présidentielle de 2022. C’est donc Valérie Pécresse qui est arrivée samedi 4 décembre en tête du second tour du scrutin d’investiture des Républicains, qui s’est ouvert vendredi et s’est déroulé par vote électronique. La présidente de la région Ile-de-France, désignée candidate des Républicains, a récolté 60,95% des suffrages, contre 39,05% pour Eric Ciotti, a annoncé le président du parti, Christian Jacob, depuis le siège de LR, rue de Vaugirard.
« Votre confiance me va droit au cœur et elle m’oblige. Je mesure aussi l’audace qui est la vôtre aujourd’hui : pour la première fois (...), notre famille politique va se doter d’une candidate à l'élection présidentielle », a déclaré la candidate victorieuse, qui a ajouté : « Je pense à toutes les femmes de France aujourd’hui. Merci aux adhérents. Merci d’avoir eu cette audace. Je vais m’en montrer digne ». « La droite républicaine est de retour », a salué Valérie Pécresse, qui se rendra dans la vallée de la Vésubie pour son premier déplacement en tant que candidate désignée des Républicains.
Adversaires.
Valérie Pécresse a également tenu à mettre en garde les électeurs contre « les marchands de peur », que sont Marine Le Pen et Eric Zemmour. Sur l’actuel chef de l’Etat, la candidate de la droite a affirmé : « Emmanuel Macron n’a qu’une seule obsession, c’est plaire. Moi, je n’ai qu’une seule passion, c’est faire. »
Eric Ciotti, que Valérie Pécresse a remercié pour « son soutien franc et massif », lui a adressé ses « félicitations les plus chaleureuses, les plus sincères ». « Elle a maintenant l’immense responsabilité d’amener notre famille politique vers la victoire », a-t-il souligné. « Je veux, demain, que nous conduisions tous les deux ensemble ce grand combat », a ajouté le député des Alpes-Maritimes.
Certaines personnalités politiques se sont déjà exprimées sur la victoire de l’ancienne ministre. « Il y aura donc deux candidats macronistes dans cette élection présidentielle », a fustigé le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur Twitter. « Les thèmes nationalistes autoritaires de l’extrême droite (...) font 40 % des Républicains et Pécresse se veut en porosité avec eux », a critiqué Jean-Christophe Cambadélis, ancien patron du Parti socialiste, sur le réseau social. Le sénateur LR Philippe Bas s’est quant à lui réjoui d'« une étape décisive vers l’alternance pour rompre avec l’entre-deux et les demi-mesures ».
Les deux finalistes s'étaient retrouvés dans un mouchoir de poche lors du premier tour, qui s’est clôturé jeudi. Eric Ciotti était arrivé en tête avec 25,59% des voix, talonné de peu par Valérie Pécresse, qui avait quant à elle réuni 25% des votes. A l’issue du vote, Christian Jacob avait qualifié le taux de participation de « remarquable ». Au total, 113 038 adhérents avaient voté en ligne.
Cinq sur la ligne de départ. À l’origine, ils étaient cinq sur la ligne de départ pour se disputer les votes de 139 742 adhérents du parti, appelés à se prononcer. L’ex-commissaire européen et ancien négociateur du Brexit, Michel Barnier, était arrivé troisième en totalisant 23,93% des voix, suivi par le président des Hauts-de-France Xavier Bertrand (quatrième avec 22,36%) – lequel avait d’ailleurs initialement refusé toute primaire – et le maire de La Garenne-Colombes, Philippe Juvin (cinquième avec 3,13%).
Les trois candidats déchus avaient appelé les adhérents du parti à voter pour Valérie Pécresse au second tour. L’ancienne ministre du Budget avait affirmé, lors de son discours après le premier tour, être « la seule à pouvoir battre Emmanuel Macron », avec un « projet de franche rupture et de droite assumée ». De son côté, Éric Ciotti avait lui aussi certifié : « J’incarne une droite forte, la seule capable de battre Macron. »
Le Mouvement conservateur, affilié à LR, rejoint Éric Zemmour suite à la défaite d’Éric Ciotti
Après l’élection de Valérie Pécresse comme candidate des Républicains à l’élection présidentielle, le Mouvement conservateur (ex-Sens commun), associé à LR, a annoncé son départ de sa famille politique. “Nous avons fait le choix de nous engager aux côtés d’Éric Zemmour pour cette campagne présidentielle”, a déclaré la présidente du mouvement, Laurence Trochu, sur franceinfo.
Le Mouvement conservateur, issu des rangs des opposants au mariage pour tous, justifie en partie ce ralliement à Éric Zemmour par la défaite d’Éric Ciotti, qui était le candidat LR “le moins éloigné de nos priorités”, comme la “conservation de la France comme civilisation”. Le Mouvement conservateur a par ailleurs annoncé sur Twitter que Laurence Trochu sera présente aux côtés d’Eric Zemmour, dimanche, à Villepinte, pour son premier meeting en tant que candidat déclaré.
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