Le pass sanitaire, temporaire ? Faites moi rire.
par H16
Et c’est donc à la surprise générale, complète et totale de tout le monde en France que le gouvernement a décidé (pas du tout autoritairement) de prolonger le pass sanitaire en étendant sa période d’utilisation jusqu’au mois de juillet 2022. Vraiment, quelle stupéfaction ! On ne s’y attendait absolument pas !
En effet, qui aurait pu imaginer que ce gouvernement finirait par imposer ce pass dans les activités quotidiennes alors que le Chef de l’État lui-même nous avait promis le contraire quelques mois avant ? Qui aurait pu imaginer un Olivier Véran faire ainsi volte-face complet après ses discours mielleux nous assurant que ce pass serait limité à la fois dans le temps et dans ses applications à la plus stricte nécessité ?
Vraiment, c’est complètement inouï et totalement inattendu : de la part d’un gouvernement jusqu’ici exemplaire, et de politiciens qui ont toujours su respecter leurs promesses avec une ponctualité et une régularité phénoménales, il est presque choquant de découvrir ainsi la prolongation inopinée de ce pass qui sépare les Français entre lépreux irrationnels et obéissants raisonnables auxquels il convient d’attribuer quelques menus privilèges.
En plus, distribués à la population soumise, ces pass/privilèges sont forts commodes tant ils sont, une fois ainsi numérisés, faciles à révoquer à chaque fois qu’on en aura besoin : l’épidémie repart ? Hop, on empêche en quelques minutes l’accès aux restaurants, aux cafés, aux boîtes de nuit. Il reste de gros stocks de vaccins à écouler ? Hop, on invalide le pass/privilège tant qu’une piqûre supplémentaire n’a pas été faite. Etc.
Et puis ensuite, le pass pourra facilement être relié, sous une forme ou une autre, à tout aspect de la vie sociale ou administrative que l’État et ses politiciens malins auront jugé indispensable d’encadrer fermement : un matin, le pass vous autorisera à dépenser votre argent comme vous l’entendez, un matin suivant, pouf, ce ne sera plus le cas parce que vous n’avez pas fait ce qu’il faut, parce que vous avez fait ce qu’il ne fallait pas ou parce que, collectivement et avec tous les individus de votre sexe, de votre âge ou de votre classe, l’État en aura ainsi décidé.
Ah, que c’est bon de voir ainsi se profiler ce Monde d’À Peu Près qui va devenir de moins en moins flou et de plus en plus dystopique !
Certains trouveront que j’exagère et je leur confirmerai qu’évidemment, tout ceci n’est qu’une simple fiction… Qui anticipe de quelques mois, de quelques années tout au plus ce qui est en train de se mettre en place directement sous le nez des cohortes :
Eh non, le pass n’est pas temporaire et absolument tout sera fait pour qu’il perdure bien au-delà de ses enjeux sanitaires : il y a trop d’investissements industriels derrière pour qu’il soit mis au placard aussi vite. J’en veux pour preuve l’explication directement fournie par certains de ces industriels qui entendent jouer un rôle actif, profond et évidemment très lucratif pour installer enfin ce pistage complet, permanent et universel des Français (et probablement de pas mal d’Occidentaux tant la tendance se met obstinément en place). L’exemple de Thales, groupe spécialisé notamment dans la sécurité et la défense, vient immédiatement à l’esprit d’autant que le groupe français ne se cache même pas de ses ambitions de voir un jour un tel pass multi-usages déployé partout : une traduction de leur marketing, disponible en ligne, donne l’image ci-dessous. |
Et c’est logique du reste : à partir du moment où le passeport vaccinal numérique européen était déjà dans les tuyaux depuis 2018, que la crise sanitaire du Covid19 n’a fait qu’accélérer (grandement) les efforts envisagés pour le déployer, il était logique que les acteurs qui, à la suite de la Commission en 2018, s’était déjà engagés dans des développements à ce sujet, profitent à présent de l’occasion pour pousser leurs petits projets lucratifs. Il faut comprendre qu’en réalité, la prolongation du pass sanitaire et son extension à tous les domaines possibles n’a rien de surprenant, tant il s’inscrit dans un projet industriel qui recouvre à la fois le suivi médical complet des individus, leur identité numérique complète (avec un remplacement des passeports et des cartes d’identité par exemple), puis de leur portefeuille voire (ne soyons pas fou) leurs diplômes, leurs feuilles de paie, leurs documents essentiels qui définissent absolument toute leur vie familiale, professionnelle et sanitaire… Puis politique ?
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