LR: bonjour la sérénité!
Un même objectif mais deux familles politiques, Les Républicains et la République en marche, aux destins croisés. A 200 jours à peine du premier tour de la présidentielle, la première se cherche un chef parmi cinq prétendants qu’un congrès fermé devra départager, le parti ayant jugé bon de réserver la possibilité de débarquer l’heureux élu si celui-ci ne faisait plus l’affaire. Un champion qui, sitôt investi, se retrouverait potentiellement sur un siège éjectable ? Bonjour la sérénité…
Chez LREM, c’est tout l’inverse : derrière le leader incontesté, c’est le désert. Ou presque. Président (quasi) candidat cherche désespérément des troupes capables de se mettre en ordre de bataille derrière les vieux grognards de la Macronie et de serrer les rangs en cas de gros temps. D’où les travaux en cours afin de bâtir « une maison commune » de la majorité, comme l’a encore appelé de ses vœux François Bayrou ce dimanche. Un projet qui permettrait à ce dernier d’assouvir son obsession de rester au « centre du jeu » … Réussira, réussira pas ? Publier les bans ne suffit pas. Reste à rédiger un contrat de mariage en bon et due forme. La tâche est ardue, à bien des égards.
Cependant, quel contraste avec les Républicains ! Traumatisés par la douloureuse primaire de 2016, les adhérents de LR ont opté pour une procédure de désignation de leur candidat qui exclut les sympathisants de partis alliés du centre. A l’élargissement et à l’ouverture, c’est le repli sur soi qui a été préféré. Là encore, bonjour la sérénité… Synonyme de rétrécissement de l’assise politique du parti, ce choix boutiquier est risqué alors que le chef de l’Etat multiplie les séquences sur des marqueurs de droite mais aussi du centre (sécurité, commerçants, artisans et professions libérales, etc.), savonne la planche de LR en draguant une partie d’un électorat auquel le parti de Christian Jacob fait justement mine de fermer la porte.
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