Supprimer l’ENA, une idée d’énarque
Reste à savoir si cela changera quoi que ce soit au mal français : sans l’ENA, l’Etat, sa création, sera-t-il moins complexe ? Sans énarques, l’administration sera-t-elle moins enfermée sur elle-même ? Sans grands corps, la fonction publique sera-t-elle aussi attractive pour les talents, deviendra-t-elle plus efficace ? Saura-t-elle délivrer des résultats, être jugée sur des objectifs, être défiée sur sa créativité ? Le pire serait qu’en supprimant l’ENA, on croie avoir réglé le problème de l’Etat, de ses empilements de structures, de sa fascination pour la paperasse, de son mépris du juste à temps, de son incapacité à décider, de sa méfiance pour le privé, de son refus de la productivité, de sa passion pour sa propre obésité. Le pire serait qu’il faille attendre dix, vingt ans pour que les premiers post-énarques, sortis de cette nouvelle Non-ENA, mettent enfin en pratique tout ce qu’ils auraient appris de différent d’avant. Au fond, le pire serait que cette réforme soit sortie du cerveau d’un énarque.
L’ENA remplacée par l’Institut du service public
RépondreSupprimerest-ce vraiment une réforme?
Supprimer l'ENA c'est bien, mais supprimer les énarques c'est mieux !
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