Découverte il y a quelques semaines seulement, le 27 mars, cette comète impromptue qui porte le nom de la nouvelle mission du télescope spatial Wise, Neowise (Near-Earth Object Wide-field Infrared Survey Explorer) crée l'évènement et l'enchantement tous les soirs de juillet, une heure après le coucher du Soleil.
Comment observer la comète Neowise dans la Grande Ourse ?
Pour la trouver, c'est assez simple en ce moment. Tournez-vous vers l'horizon nord-ouest vers 22 h, tandis que les premières étoiles commencent à être visibles, et recherchez dans cette direction la célèbre astérisque de la Grande Casserole, composée des sept étoiles les plus brillantes de la Grande Ourse. Selon la date (voir carte ci-dessous), on l'aperçoit entre les pattes de l'Ourse ou bien devant des étoiles des pattes arrières. Fin juillet, Neowise se précipite vers la Chevelure de Bérénice, touffe d'étoiles au dessus de la Queue du Lion, et en dessous du Bouvier et de la brillante Arcturus.Conseil précieux pour réussir l'observation, privilégiez un site à la campagne avec un horizon dégagé et un minimum de pollution lumineuse. Et ce n'est qu'après 10 à 20 minutes dans la nuit, le temps que vos yeux s'habituent à l'obscurité, que vous pourrez distinguer avec plus de facilité des myriades d'étoiles de deuxième grandeur et des objets d'aspects flous et laiteux comme Neowise. Composée d'une chevelure, la coma, qui peut mesurer jusqu'à un million de kilomètres de diamètre, de deux queues -- l'une de poussière et l'autre de plasma étendue sur des millions de kilomètres --, une comète est par définition difficile à discerner. En dégazant, son noyau s'entoure d'un beau et lumineux manteaux de gaz. À l'œil nu, on peut deviner sa forme allongée typique. Agrandie dans une paire de jumelles, ou une lunette, on peut admirer sa queue bifide et son noyau, enfin sa chevelure de gaz.
Bien que son éclat diminue -- et c'est bien normal maintenant qu'elle s'éloigne du Soleil --, Neowise continue d'être visible à l'œil nu. Après avoir culminé à la magnitude 1 autour du 1er juillet, période de sa plus grande proximité avec le Soleil (le périhélie était le 3 juillet à 43 millions de kilomètres), elle est descendue maintenant à la magnitude 2-3. Quand on sait que la limite de visibilité à l'œil nu est la magnitude 6, dans de très bonnes conditions d'observations, c'est donc très satisfaisant. La comète a encore de beaux de jours de luminosité devant elle, et on devrait continuer de l'admirer sans difficulté début août. Avant qu'elle ne sombre dans les ténèbres des confins du Système solaire d'où elle est originaire.
Les premières estimations de sa période orbitale indiquent 6.683 années, voire même 6.952 ! Comme vous l'avez deviné, il faudra attendre près de sept millénaires pour la revoir dans le ciel terrestre. D'ici là, on sera peut-être dans d'autres systèmes planétaires, à contempler des comètes différentes, à l'instar de ‘Oumuamua ou 2I/Borisov.
Si vous n'avez pas eu la chance de la voir cette année, prenez patience et rendez vous dans 7000 ans
Vous avez photographié Néowize dans la région d'Ampus, vous pouvez m'adresser vos photos pour les faire partager.
LA COMETE SUR LE LAC DU VERDON |
Si vous n'avez pas eu la chance de la voir cette année, prenez patience et rendez vous dans 7000 ans
Vous avez photographié Néowize dans la région d'Ampus, vous pouvez m'adresser vos photos pour les faire partager.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire