L'édito de l'Opinion
SOS entreprises
Relance de l’économie: le kit de survie
Par Olivier Auguste
Restaurateurs, sous-traitants de l’industrie, commerçants, artisans du bâtiment, employés des transports... Face à la récession inédite, à chacun ses revendications – légitimes. Emmanuel Macron s’est affiché jeudi à l’écoute des représentants des entreprises et des salariés. Pour répondre à leurs appels à l’aide, autant éviter les querelles dogmatiques. Une « politique de l’offre » (allègement des prélèvements et des contraintes administratives des entreprises, encouragement de la recherche, investissement dans l’éducation et les infrastructures...) reste indispensable pour l’emploi. Mais comment exclure de « soutenir la demande » quand cela signifie maintenir une indemnisation généreuse du chômage, en pleine explosion des inscriptions à Pôle emploi ?
Suggérons en revanche au gouvernement deux principes pour calibrer ses mesures. D’abord, faire simple pour être efficace : réduire les impôts de production, alléger les cotisations sociales pour les jeunes, assouplir les règles des marchés publics... Ne surtout pas distribuer des subventions ici pour compenser des hausses d’impôts là (fût-ce au nom de la « justice fiscale »). Ne surtout pas imposer aux entreprises des contreparties imaginées par quelque fonctionnaire, comme l’interdiction de fermer une usine obsolète ou l’obligation d’explorer un marché supposé d’avenir (fût-ce au nom de « l’Etat-stratège »).
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Ensuite, ne jamais oublier que chaque euro dépensé doit être justifié. Ce n’est pas parce qu’un service de réanimation manque d’infirmières qu’il faut remplir les bureaux des agences régionales de santé. Ce n’est pas parce que des entreprises font face à un trou de trésorerie qu’il faut entrer au capital de celles qui étaient vouées à disparaître avant même le coronavirus, et les maintenir artificiellement en vie. Car dans le monde d’après, l’argent public ne tombe toujours pas du ciel : il reste celui du contribuable.
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