Un policier suspendu pour radicalisation musulmane… réintégré !
Le policier devrait reprendre le travail le 2 mars prochain, dans une antenne en charge de la fraude fiscale. Il travaillait auparavant à la traque de fugitifs.
Nos confrères du Parisien dressent son portrait… peu rassurant.
Son comportement avait été signalé en 2011 après son mariage avec une avocate de confession musulmane et sa conversion. Son refus de tout contact avec personnel féminin, sa nouvelle barbe et ses discours sur la religion avaient suscité l’inquiétude de ses collègues. Les collègues du capitaine l’ont à nouveau signalé fin 2019.
Tout ça pour ça…
Il avait été écarté à la suite de l'attaque de la préfecture de police. Un agent suspendu en octobre pour des soupçons de radicalisation va être réintégré aux forces de l'ordre, dans un service différent, dès la semaine prochaine, révèle France Inter vendredi.
L'homme, un capitaine de police judiciaire, avait été suspendu et désarmé « par principe de précaution » en octobre dernier après l'attaque au couteau de Mickaël Harpon, un employé radicalisé de la préfecture de police. À la suite du drame, les signalements pour radicalisation au sein de la police s'étaient multipliés.
Selon France Inter, qui cite l'avocat du capitaine, le policier de 39 ans devrait reprendre le travail le 2 mars prochain, dans une antenne en charge de la fraude fiscale. Il travaillait avant à la traque de fugitifs.
Un signalement en 2011
Cette reprise du travail survient après quatre mois, ce qui correspond au délai inscrit de suspension administrative. Une enquête menée à son sujet écartait le soupçon de radicalisation et avait été portée à la connaissance du préfet de police de Paris dès novembre, mais il souhaitait attendre les résultats d'une autre enquête pour atteinte à la laïcité avant de le réintégrer, résume France Inter. Aucun élément allant dans ce sens n'a été ajouté à son dossier pendant ce délai.
Son comportement avait été signalé en 2011 après son mariage avec une avocate de confession musulmane et sa conversion. Son refus de tout contact avec personnel féminin, sa nouvelle barbe et ses discours sur la religion avaient suscité l'inquiétude de ses collègues. La séparation du couple en 2018 et son attitude moins isolée n'avaient pas atténué ces inquiétudes. Les collègues du capitaine l'ont à nouveau signalé fin 2019.
En réponse, le policier a porté plainte pour discrimination auprès de la police des polices et saisi le défenseur des droits, selon son avocat, Me Anass Khafif. Le capitaine « déplore profondément que des fonctionnaires qui sont là pour servir l'intérêt des Français, ne sachent pas eux-mêmes déceler ce qu'est un phénomène de radicalisation. On mêle des fonctionnaires intègres à ceux qui ont commis l'irréparable », a déclaré l'avocat. Le policier souhaite également contester sa suspension et son désarmement auprès du Conseil d'Etat.
106 policiers sont suspectés de radicalisation
Au total, 106 policiers sont suspectés de radicalisation, avait expliqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner il y a quelques semaines. Depuis 2014, seize personnes ont été « écartées » des services de renseignement français « pour leur potentielle radicalisation ».
« Il y a un contrôle particulier, des examens qui sont faits, pour être sûr. Mais attention : ce n'est pas parce qu'on est musulman qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on est juif qu'on est radicalisé, ce n'est pas parce qu'on serait athée et fan d'un club de football qu'on serait radicalisé. Il faut remettre les choses à leur place », avait alors ajouté le ministre.
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