Fils d'un maître imprimeur républicain, Jules Michelet passe l'agrégation de lettres puis devient professeur d'histoire au collège Sainte-Barbe (Paris).
En 1830, après les « Trois Glorieuses », il est nommé chef de la section historique des Archives Nationales par son ancien professeur François Guizot, ministre de l'Intérieur du nouveau roi Louis-Philippe 1er.
Libéral et anticlérical, doué d'un immense talent littéraire qui lui vaut de compter parmi les grands écrivains de l'époque romantique, il se fait remarquer dès 1831 par un petit essai : Introduction à l'Histoire universelle, dans lequel la rigueur du savant cède la place à la passion du militant politique.
Il écrira plus tard différents essais et ouvrages de moeurs tout aussi enflammés (La Femme, Le Peuple,...) dont certains lui valent des ennuis avec l'Église et le pouvoir politique.
Il entame aussi en 1833 une monumentale Histoire de France, sans doute la première qui soit ! Cette somme est structurée autour d'un héros, le Peuple, en quête d'émancipation vis-à-vis de l'Église et du roi. Elle sera suivie d'une non moins monumentale Histoire de la Révolution.
Ces ouvrages au style flamboyant vont alimenter le culte naissant de la Nation, substitut de la religion et de la dévotion à la monarchie, contribuer au goût des Français pour l'Histoire et nourrir ce que l'on appelle joliment le « roman national ».
On se gardera toutefois d'y chercher des indications historiques fiables car Jules Michelet, s'il consacrait beaucoup de temps et d'efforts à l'exploration des archives, n'hésitait pas à prendre des libertés avec celles-ci et donnait libre cours à ses préjugés idéologiques.
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