Pas très optimiste pour commencer l'année!
cette période de fête doit nous apporter l'espoir
Soyons plus positif....et gardons le moral.
Trêve de plaisanteries
- 25 déc. 2019
- Par Zazaz
- Blog : Le blog de zazaz
Nous avons supporté depuis plus de deux ans les petits jeux de la macronie en folie. Ils se sont bien amusés à détruire ce qui pouvait encore l’être, en particulier les droits acquis par de nombreuses mobilisations, voire de révoltes populaires. Nous avons pris acte de la surdité des pouvoirs en place. Nous passons à l’offensive.
Ce n’est pas bien d’énerver les gens. On a vu cela souvent dans l’Histoire du Monde. Tu pousses le petit peuple à bout et ça te revient dans la tronche comme un boomerang. À la fin, même si ça doit faire beaucoup de morts, les salauds paient.
Sans dévoiler tous les secrets des luttes en cours (nous laissant imaginer une grandiose explosion finale), il nous a semblé bon de prévenir, un peu comme les sommations d’avant gazage. On peut toujours faire mine de ne rien entendre, mais quand ça pète, il est déjà trop tard. Il est risible, mais désormais fatigant, de subir la désinformation organisée en haut lieu et répandue via les sphères médiatiques à l’affût de cerveaux encore disponibles. Nous utilisons désormais nos méninges à de bien meilleurs desseins.
Les grèves sont de plus en plus suivies, même en cette période de fête religieusement commerciale et de célébration du changement de décennie. Certains grévistes ne sont pas officiellement déclarés, car ils ont choisi l’arrêt de travail médical, afin de ne pas tout perdre et de pouvoir alimenter les caisses de grève. La solidarité bat son plein avec plusieurs millions d’euros récoltés dans tout le pays. Au-delà de la grève, les actions s’étendent. Ainsi, deux des huit raffineries du pays sont à l’arrêt complet, et les autres fortement perturbées. Une dizaine de dépôts de carburants sont d’ores et déjà bloqués. L’étau se resserre.
Il en va de même pour certaines usines à exploiter les désœuvrés, avec une priorité pour les entrepôts des géants de la distribution, comme celui d’Amazon, privé d’électricité tout une nuit à la veille du plus gros chiffre d’affaires de l’année. Les centrales d’achats et autres temples de l’inutile ne sont pas en reste, et si la nourriture n’a pas toujours pu sortir gratuitement pour garnir les réveillons, l’électricité a été rétablie chez quelques-uns des plus démunis. Le libre passage aux caisses n’attend plus que la mobilisation des caissières avant qu’elles ne soient totalement remplacées par des automates. Les femmes sont nombreuses à ne plus avoir grand-chose à perdre.
Côté transports, c’est la pagaille, mais rien à côté de ce que nous allons vivre dans les semaines à venir, quand chacun aura participé à la pénurie de carburant. Les routiers n’auront même plus le choix. Pour les retours de congés, rien n’est garanti aux otages du système. Ceux qui en ont les moyens pourront toujours payer leur billet quatre fois son prix, s’il n’y a plus de gasoil et qu’à la reprise de janvier, le personnel manque à l’appel, ça leur fera une belle jambe ! Dans les villes, les quelques métros, bus ou tramways encore en circulation ne suffiront pas à casser le bel élan hivernal des chauffeurs et mécanos des régies. Il va devenir de plus en plus compliqué de se rendre à son travail et nous envisageons donc sérieusement d’abolir cette invention asservissante.
Ce 24 décembre, les danseuses de l’Opéra de Paris ont offert aux Parisiens un ballet sur le parvis du palais Garnier devant des banderoles annonçant leur grève et alertant sur la culture en danger. D’autres opéras, la Comédie française, le personnel de la BNF, le chœur de Notre-Dame, ou encore Radio France poursuivent les grèves, avant, pendant, et après Noël. Des artistes prennent enfin la parole, ou c’est désormais qu’on la leur laisse. Via quelques journalistes résistants et des intellectuels ayant voix au chapitre, une prise de conscience de la catastrophe gouvernementale semble s’éveiller chez les éditocrates et autres candidats à la pige.
Nous pourrions continuer la liste de ceux qui se défendent, tels les enseignants, les urgentistes, les infirmières, les médecins, les pompiers, les étudiants, les avocats, les dockers, les agriculteurs, et ajouter les autres, ceux qui ne sont rien, mais qui font le tout.
Le coup des retraites a fait déborder le vase du pays en ébullition, et quand bien même, la réforme serait amendée, voire supprimée, le mal est fait, le président n’est plus. L’homme est perdu, ravagé par ses échecs successifs et ses minables collaborateurs. Une nouvelle fois réfugié au Fort, après un anniversaire ivoirien aux relents d’un autre temps, il prépare le discours traditionnel, mais il n’a plus rien à nous souhaiter pour l’année à venir que son départ.
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