L'Histoire éclaire le présent
Enquêtes et récits
Mort de Francisco Franco
4 décembre 1892 à El Ferrol (Galice, Espagne) - 20 novembre 1975 à Madrid (Espagne)
Né dans une famille de marins, Francisco Franco Bahamonde entre dans l'armée et organise au Maroc la Légion étrangère espagnole. Il s'illustre en 1925 dans la guerre du Rif, ce qui lui vaut de devenir général à 33 ans. En juillet 1936, il participe avec ses troupes marocaines à l'insurrection militaire contre le gouvernement républicain et ne tarde pas à en prendre la tête. Il devient en 1939 le dictateur tout-puissant de l'Espagne (le caudillo) au terme d'une cruelle guerre civile et déclenche alors une féroce répression contre les vaincus républicains.
28 mars 1939
Entrée des franquistes à Madrid
Par André Larané
Le 28 mars 1939, les nationalistes espagnols font le défilé de la victoire devant leur chef, le « caudillo », Francesco Franco, un général de 46 ans.
C'est la fin d'une guerre civile de trois ans qui aura coûté à l'Espagne 400 000 morts et autant d'exilés. C'est aussi la fin de la « République démocratique des travailleurs de toutes classes », née en 1931.
Hitler et Mussolini avaient soutenu la rébellion « nationaliste » tandis que les gouvernements démocrates de Londres et Paris avaient évité d'intervenir officiellement, se contentant de fournir des armes au gouvernement légitime.
Amère victoire
Comme si la guerre n'avait pas fait assez de mal, Franco va multiplier les exécutions sommaires.
La répression fera presque autant de victimes que les combats eux-mêmes !
Le « caudillo » va instaurer en Espagne un régime autoritaire semblable à celui de Mussolini, en Italie, mais avec une présence encore plus marquée de la hiérarchie catholique.
Invoquant l'épuisement de son pays, le dictateur se tiendra à l'écart de la Seconde guerre mondiale.
Il renverra Hitler sans façon quand celui-ci viendra lui demander la permission de traverser son pays pour enlever Gibraltar aux Anglais. Il se contentera d'envoyer quelques troupes combattre les « hordes soviétiques ».
Cette réserve vaudra au franquisme de survivre à l'effondrement de l'Axe Berlin-Rome mais au prix d'un long isolement diplomatique.
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