mardi 20 août 2019

VOL DE CLOCHES DANS LE VAR



Mystérieuse épidémie de vol de cloches dans les beffrois du Var





Après celles de GINASSERVIS et ESPARRON DE PALLIERES, les cloches de la chapelle de BRUE-AURIAC ont aussi été volées

À quelques semaines d’intervalle, plusieurs beffrois ont été dévalisés dans le département de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les autorités ne sont pas encore en mesure de dire s’il s’agit d’actes liés ou de simples coïncidences.
Ce ne sont pas des cloches de Pâques, mais elles se volatilisent pourtant sans laisser de trace. Deux nouvelles cloches classées aux Monuments historiques ont été dérobées dans des chapelles du Var, un mois après celles subtilisées à Ginasservis, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Draguignan qui ignore pour l’instant s’il s’agit d’actes isolés ou d’un même auteur.
La petite commune de Brue-Auriac s’est rendu compte début août qu’au sommet de sa chapelle romane, la cloche en bronze de 85 kilos datant de 1847 avait disparu. «La chapelle Notre-Dame est isolée du centre du village ce qui explique sans doute pourquoi elle a été visée», a réagi le maire André Rousselet.

«Probablement déjà fondue»

La chapelle Notre-Dame du Revest, à Esparon-de-Pallières.
La chapelle Notre Dame du Revest
à ESPARRON DE PALLIERES
«Il n’y a eu aucun dégât, la cloche a sans doute déjà été fondue», a déploré l’édile qui selon ses calculs estime la somme tirée du métal fondu à quelque 500 euros. Gravée et portant notamment le médaillon du fondeur, M. Rousselet estime qu’il serait difficile pour un collectionneur de la revendre.
Soit ces cloches sont destinées à la revente soit elles sont fondues pour récupérer le bronze»
Pierre Arpaia, procureur adjoint de Draguignan
À une vingtaine de kilomètres, le village de 345 habitants d’Esparron-de-Pallières a lui aussi découvert que la cloche de sa chapelle excentrée du centre du bourg avait été aussi volée. «Il y a une vingtaine d’années les deux portes d’entrée et une statue de la vierge avaient déjà été volées et on ne les a jamais retrouvées», a déploré Thierry Basso, secrétaire de mairie.
«Nous prenons ça très au sérieux. Soit ces cloches sont destinées à la revente soit elles sont fondues pour récupérer le bronze», a indiqué le procureur adjoint de Draguignan Pierre Arpaia. «Nous avons rapproché les affaires pour savoir s’il s’agit d’actes isolés ou des mêmes auteurs. Pour l’instant il n’y a pas d’hypothèse prioritaire», a poursuivi le magistrat.
À la mi-juillet dans le même département, à Ginasservis, des cloches de 80 et 53 kilos avaient été dérobées dans deux chapelles. La deuxième cloche datant de 1737 était elle aussi classée aux Monuments historiques.

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