Haine de la police et apologie de la criminalité : l'incroyable concert de rap à la prison de Nice !
- Communiqué du 6 août 2019 - |
Voici certaines des paroles chantées par le rappeur Niska, lors d'un concert à la maison d'arrêt de Nice en novembre 2018. C'est tardivement, par le biais d'un reportage sur le média web Konbini (extraits ici) publié voici quelques mois et m'ayant été envoyé ce jour par un policier effaré, que j'ai pris connaissance de ce concert, organisé par l'association "Fu-Jo".
Entendre une telle apologie de la criminalité - et notamment des règlements de compte par armes à feu - ou encore la haine de la police (les "fe-keu" désignant les keufs, les policiers, aussi considérés donc comme des "porcs" puis des "rats"), dans un concert organisé non seulement dans la prison mais avec la participation de la direction de la prison apparaît tout simplement incroyable, mais surtout inacceptable. Les propos du directeur de la maison d'arrêt de Nice, Jean-François Désire, qui entrecoupent les extraits de chansons dans le reportage apparaissent d'une naïveté déconcertante. Celui-ci se dit "très attentif à la mise en place des activités socio-culturelles parmi lesquelles toute une programmation musicale", comme on peut en effet le constater, mais surtout lorsqu'on lui demande comment il a trouvé le concert il commente : "Écoutez du point de vue de la sonorité, assez exceptionnelle par rapport à la configuration de notre amphithéâtre". On aurait souhaité que le directeur de la prison soit davantage attentif aux textes du rappeur qu'à la "sonorité" de l'amphithéâtre... S'il est tout à fait normal, et nécessaire, que des activités culturelles aient lieu au sein des prisons, on ne peut comprendre un tel laxisme dans la sélection. J'ai donc écrit ce jour-même à Jean-François Désire - avec copie à la garde des Sceaux Nicole Belloubet, l'association se prévalant sur son site du soutien du ministère de la Justice - pour demander des éclaircissements quant à ce concert et ses éventuelles prémices ou suites : comment en est-on arrivé à ce concert, quels autres rappeurs se sont-ils produits dans ce cadre, quelle sélection préalable a-t-elle été effectuée par l'administration pénitentiaire ? Autant de questions soulevées, qui me semblent nécessiter un solide recadrage, si ce n'est une enquête interne ! Devant le scandale de ce concert, j'ai pour ma part clairement exprimé le souhait auprès du directeur de la maison d'arrêt, que les relations avec l'association "Fu-Jo" cessent immédiatement. Philippe Vardon Candidat à la mairie de Nice Membre du Bureau national du Rassemblement National Vice-président du groupe RN au Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur |
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