Drame national
Notre-Dame en flammes, sidération mondiale
L'ÉDITO DE L'OPINION
Catastrophe
Notre-Dame: les racines d’un peuple
Nicolas Beytout: opinion 15 avril 2019
Que pesait une intervention présidentielle à la télévision face à un désastre de l’ampleur de l’incendie de Notre-Dame de Paris ? Evidemment rien, et Emmanuel Macron n’avait pas d’autre choix que d’annuler son adresse télévisée aux Français. Car cette destruction de la cathédrale de Paris n’est pas un simple fait divers, aussi démesuré soit-il. Ce n’est pas seulement un gigantesque incendie, c’est un morceau d’histoire de la France qui disparaît en quelques heures, sous les yeux de millions de Français et d’étrangers, tétanisés par la violence des images.
La cathédrale de Paris est une partie du visage de la France, de la grandeur de son héritage millénaire, de l’immensité de la civilisation chrétienne de cette nation. Elle est -et elle devra renaître- comme témoin de son ancrage dans les siècles, et preuve de la solidité de cette part de chacun de nous, catholique ou pas, croyant ou pas. Jules Michelet, le grand historien et anticlérical notoire aurait aimé, disait-il, « moins en parler », mais il s’était résolu : « Notre-Dame est à elle seule un livre d’histoire ».
Pourtant si prompt d’habitude à se diviser, le monde politique ne s’y est pas trompé. Tout ce que la République compte de petits et grands personnages s’est ému, et nombreux sont ceux qui, à l’instar du chef de l’Etat et de son Premier ministre, Edouard Philippe, sont allés au plus près du sinistre témoigner de leur émotion. Elle était loin, à cet instant, la France divisée. Elle était loin, l’urgence de répondre aux Gilets jaunes.
Mais il ne faut pas rêver : cette actualité-là reprendra ensuite le dessus. Les doutes, les rancoeurs, les oppositions reviendront pour imposer à nouveau leur loi. Mais peut-être le souvenir de tout ce que la France a perdu avec cette catastrophe incitera ce peuple si souvent oublieux de sa propre culture à se soucier davantage de ses racines.
Mais il ne faut pas rêver : cette actualité-là reprendra ensuite le dessus. Les doutes, les rancoeurs, les oppositions reviendront pour imposer à nouveau leur loi. Mais peut-être le souvenir de tout ce que la France a perdu avec cette catastrophe incitera ce peuple si souvent oublieux de sa propre culture à se soucier davantage de ses racines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire