ISF: trois (bonnes) raisons de ne surtout pas revenir sur la suppression
Primo, l’instabilité fiscale permanente devient en France une variante de l’arbitraire administratif. A tout moment, l’Etat peut renier sa parole et retaxer ce qui ne l’était plus. Comment dès lors imaginer restaurer l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers, la confiance des fortunes émigrées ? Secundo, la manipulation suprême consiste à assimiler toute baisse de prélèvements à un cadeau. Comme s’il était normal que l’Etat dispose ad libitum du fruit de travail des ménages ! L’impôt est légitime, mais l’argent public ne tombe pas du ciel, il est pris – non sans conséquences – dans la poche des Français. Tertio, comble du cynisme, nos dirigeants ne se contentent pas de masquer une restitution en munificence, ils entendent souvent «conditionner» la réduction consentie. Autant dire brider la liberté de disposer de son bien.
Seuls les très riches sont concernés, dira-t-on. Peut-être. Mais dans un Etat déjà champion du monde de la pression fiscale, les classes moyennes subiront bientôt la même loi d’airain.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire