Pas de taxation sans représentation!
Gilets jaunes: consentir à l’impôt, pour quoi ?
L'ÉDITO, EN ACCÈS LIBRE : Journal l'opinion.
A propos de mai 1968, le Général de Gaulle parlait de situation « insaisissable ».
Elle échappait à tous. Sans issue prévisible, ni solution raisonnable.
Les Gilets jaunes des ronds-points n’ont rien à voir avec les étudiants de Nanterre. Il n’empêche.
de l’annonce de mesures symboliques chocs, tout l’enjeu de l’intervention du Président
réside dans sa capacité à « saisir l’instant ». Il faut sans doute revenir à l’origine de la révolte :
le ras-le-bol fiscal. C’est à partir de là que le chef de l’Etat devrait reconsidérer son diagnostic,
sa politique, son discours et sa méthode.
Hantées par le déclassement, en manque de considération, les classes moyennes ont fait
voler en éclat le consentement à l’impôt. Elles estiment payer toujours plus avec un retour
en services publics toujours moindre. Pire, elles se sentent piégées, prisonnières d’un Etat
aux injonctions contradictoires, d’un modèle social qui expose plus qu’il ne protège,
d’un système fiscal producteur d’injustices et accaparateur de pouvoir d’achat.
Au krach économique et social s’ajoute donc une faillite politique profonde. La démocratie
représentative repose sur une règle tacite : pas de taxation sans représentation.
Or les Gilets jaunes se vivent comme en dehors des radars de nos dirigeants politiques…
voler en éclat le consentement à l’impôt. Elles estiment payer toujours plus avec un retour
en services publics toujours moindre. Pire, elles se sentent piégées, prisonnières d’un Etat
aux injonctions contradictoires, d’un modèle social qui expose plus qu’il ne protège,
d’un système fiscal producteur d’injustices et accaparateur de pouvoir d’achat.
Au krach économique et social s’ajoute donc une faillite politique profonde. La démocratie
représentative repose sur une règle tacite : pas de taxation sans représentation.
Or les Gilets jaunes se vivent comme en dehors des radars de nos dirigeants politiques…
Ce sentiment d’exclusion explique que la verticalité originelle du Président et le rythme des réformes n’apparaissent plus comme légitimes. Pour tenter d’écrire un nouveau contrat social, Emmanuel Macron devra ajouter à ses mesures fortes un langage d’empathie et des perspectives sur une vraie rénovation participative. Avec l’espoir de se donner du temps, mais pas la certitude d’éviter une crise de régime.
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