A SALERNES
Journée du vendredi 24 août 2019
Fête de la Saint Barthélémy :10.00 – procession depuis le parc jusqu’à la chapelle aux sons des tambourins
10.30 – messe animée par de nombreux musiciens provençaux (Salernes -Chapelle de Saint-Barthélemy)
suivie d’un apéritif (offert par l’Association « Leis Ambouligo Roujo » de Salernes )
12.00 – Repas pique-nique animé de musiques et danses folkloriques
PHOTO DE LA ST BARTHELEMY 2017
Chapelle ST BARTHELEMY du XVI ième siècle |
Une des fresques réalisée par Alain DALMASSO |
Vallon de Saint Barthélemy
Cet étroit vallon a été creusé il y a fort longtemps par les eaux d'un petit torrent qui s'est depuis bien assagi. Il coule à présent tranquillement et accueille en son lit de belles écrevisses. Les anciens ont même eu l'idée de capter une partie de son eau et de l'emmener, via un canal, dans les terres fertiles qui forment le bassin de Salernes.
Ce vallon se trouve à un gros kilomètre au nord de Salernes. On y accède, au départ du village, en se rendant dans un premier temps au lieu-dit La Cabrière par une petite route.
A ce niveau, la route coupe la départementale et poursuit en face. C'est par là qu'il faut aller, jusqu'au bout, où un parking attend les voitures de visiteurs (pont).
Le soleil se fait discret dans ce vallon très encaissé. Le chemin remonte le cours du ruisseau sur 200m et débouche sur une belle clairière ombragée et dominée par de hauts rochers escaladés de lierres. L'herbe y est généreuse et les arbres élancés. Sur la gauche, dort l'étang de Saint Barthélemy, tout contre une falaise. Les joncs et les peupliers s'y plaisent à se mirer dans cette onde immobile. Et les gens aiment à y venir pour une journée pique-nique. Une légende est associée à cet étang.
Il ne faut que quelques pas de plus pour apercevoir la resplendissante chapelle dédiée à Saint Barthélemy qui trône sur son rocher. Dépassant un peu au-dessus des frondaisons, elle peut ainsi bénéficier des chauds rayons du soleil. Cette chapelle a été érigée au XVIè s. et fut transformée au XIXè s.
Le vallon se poursuit vers le nord en se rétrécissant. Il se transforme rapidement en défilé d'une nature sauvage. L'eau a façonné les hautes parois : on y voit des concrétions de travertin et des abris sous roche plus ou moins profonds. Si, à présent, on ne rencontre plus grand monde dans ces ternes profondeurs (à part quelques gens venus bivouaquer), il en était autrement au cours du Néolithique (6000 à 2000 av. J-C) : on a retrouvé dans une des grottes des ossements humains portant des stries de silex. Il semble ne faire aucun doute qu'il s'agit là d'un témoignage d'anthropophagie. Une douzaine de squelettes (adultes et enfants) ont ainsi été étudiés. Les corps ont été dépecés et désossés. Certains os ont été brisés pour en extraire la moëlle très appréciée. Doit-on attribuer ce cannibalisme à une pratique religieuse (culte des morts) ou à une période de grande famine ? Ce qui est sûr, c'est que l'on a découvert des faits similaires un peu partout en Europe. Cependant, il s'agit bien d'un caractère exceptionnel et ponctuel.
On peut aussi noter la présence du Trou du Loup. Qu'es aco ? il s'agit d'un passage creusé dans la roche par l'eau, une sorte de conduit coudé de 3 mètres de long, pas facile à atteindre pour les petites jambes. Il se situe dans la partie sombre du vallon au niveau des grottes après un gué. Un court sentier y conduit, puis il faut s'aider des bras et des jambes pour pénétrer dans ce trou et ramper jusqu'à sa sortie qui se trouve au-dessus. L'intérêt ? c'est assez étonnant à faire ; et puis c'est un passage pour un circuit de randonnée qui part du vallon et se poursuit sur le plateau de Plérimond au nord.
A LA ROQUE ESCLAPON
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