jeudi 31 mars
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Bonne journée à tous
mercredi 30 mars
Aujourd'hui nous fêtons: Amédée
Amédée était le fils du bienheureux Amédée de Clermont. Il naquit en 1110 à Chatte (Dauphiné) et fut éduqué par les bénédictins de Bonnevaux et de Cluny. Il séjourna à la cour de Franconie avant d'entrer dans l'ordre bénédictin où il adopta la réforme cistercienne sous la férule de Saint Bernard à Clairvaux.
Il fut élu abbé de Hautecombe puis nommé évêque de Lausanne (1145), avant d'être distingué par l'empereur Frédéric Ier (Barberousse)qui l'appela à la Diète d'Empire. Contemporain du comte Amédée III de Savoie, il avait été nommé tuteur du prince héritier Humbert. Il mourut en 1159.
Dicton du jour: Souvent, la saint Amédée, est de mars la plus belle journée.
Citation du jour: “Je suis en train de peindre avec l'entrain d'un Marseillais mangeant la bouillabaisse, ce qui ne t'étonnera pas lorsqu'il s'agit de peindre de grands tournesols.”
Van Gogh
La photo du jour: Annick Kasser
Dessin ou histoire du jour:
Marchés du jour:
LE MERCREDI LE MARCHE EST A
AUPS
DRAGUIGNAN
SALERNES
TOURTOUR
Activités:
Les activités sont indiquées à titre d'information. Compte tenu des nombreuses annulations encore constatées , nous vous conseillons de vérifier le maintien avant de vous engager.
SUR NOS ECRANS CETTE SEMAINE:
CGR CHABRAN
SEMAINE DU 30 mars au 05 avril
Pour
accéder au site: cliquez sur le lien ci après:
https://www.cgrcinemas.fr/draguignan-chabran/films-a-l-affiche/
Des évènements lors d'un 30 mars:
Le lundi de Pâques 1282, au moment des Vêpres, une émeute éclate à Palerme, capitale du royaume de Sicile. Elle s'étend à la ville voisine de Corleone. La population s'en prend aux soldats français qui entourent le roi. Le massacre s'étire sur deux jours, les 30 et 31 mars, faisant environ 8000 victimes dans la garnison.
L'événement est resté dans l'Histoire sous le nom de «Vêpres siciliennes». L'expression est encore utilisée pour désigner un soulèvement spontané et meurtrier contre une puissance occupante....
Le 30 mars 1900, Sir Arthur John Evans découvre une grande quantité de tablettes en argile sur le site de Cnossos, au coeur de la Crète, une île de Méditerranée orientale un peu moins étendue que la Corse. Ces tablettes viennent de la civilisation minoenne qui se développa sur l'île jusqu'aux environs de 1200 avant JC. Cette civilisation tire son nom de Minos, roi mythologique de la Crète associé à la légende du Minotaure, qui serait devenu après sa mort juge aux Enfers. Les Minoens utilisent deux écritures encore mystérieuses : Linéaire A et Linéaire B.
Le 30 mars 1912, suite au « coup d'Agadir » et à la convention de Fès, le sultanat du Maroc devient protectorat français après avoir conservé son indépendance contre vents et marées pendant douze siècles !
La République française complète ainsi sa domination sur l'Afrique du Nord... mais pour moins d'un demi-siècle. Le général Hubert Lyautey, nommé « résident général » auprès du sultan, à Rabat, va s'appliquer à moderniser les institutions du pays dans le respect de ses traditions.
30 mars 1844 à Metz - 8 janvier 1896 à Paris
Précurseur du symbolisme, le poète Paul Verlaine a inventé au fond de sa déchéance les quatrains les plus musicaux de notre langue. Avec Rimbaud, compagnon de misère, il représente une figure caractéristique de son époque, le poète maudit.
«De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l'Impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose...»
30 mars 1853 à Groot Zundert (Hollande) - 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise
Aujourd'hui mondialement connu, Vincent Van Gogh (1853-1890) reste dans l'Histoire de l'Art l'exemple même du «peintre maudit», voué en son temps au malheur, à l'indifférence et à la solitude.
Fils de pasteur hollandais, il se lance dans une carrière tardive de peintre. En 1886,
Les Iris 1890 |
Pourquoi le célèbre peintre néerlandais s'est-il automutilé par un soir de décembre 1888 ?
La thèse officielle veut qu'il se soit coupé le lobe de l'oreille gauche après une violente dispute avec son collègue Paul Gauguin. Mais selon de nouvelles recherches, le peintre postimpressionniste aurait plutôt agi de la sorte après avoir appris que son frère Theo devait se marier.
9 avril 1872 à Paris - 30 mars 1950 à Jouy-en-Josas
Léon Blum, issu d'une riche famille israélite, entre à l'École normale supérieure mais choisit ensuite de s'orienter vers le droit. Il participe aux côtés de Jean Jaurès à la fondation de L'Humanité. Il fait scandale aussi avec un livre, Du mariage (1907), dans lequel il prône pour les femmes comme pour les hommes l'expérimentation sexuelle avant le mariage.
Brillant intellectuel, élu député de la Seine en 1919, Léon Blum prend la tête du parti socialiste (SFIO) après le congrès de Tours (1920). En 1936, il amène le Front populaire à la victoire aux élections législatives et devient président du Conseil. Il est contraint à la démission le 21 juin 1937.
Le 10 juillet 1940, il se range parmi les 80 députés qui refusent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est interné par le régime de Vichy, jugé à Riom pour sa supposée responsabilité dans la défaite de 1940 et livré aux Allemands. À la Libération, il dirige brièvement le gouvernement, pendant un mois, avant l'entrée en fonctions du président Vincent Auriol...
mardi 29 mars
Aujourd'hui nous fêtons: Glawdys
Le saint du jour fut martyrisé en Perse en 327 pour avoir tenté de défendre les chrétiens face aux persécutions d'un roi adepte du mazdéisme.
Dicton du jour: A la sainte Gladys les arbres fleurissent.
Citation du jour: “Pourquoi essayer de faire semblant d’avoir l’air de travailler ? C’est de la fatigue inutile !”
La photo du jour: @Magali1207 · Photographe
Air de campagne:
Présidentielle 2022 : voici ce qui va changer ce lundi avec le lancement de la campagne officielle
Temps de parole, clips de campagne, propagande électorale... Lundi 28 mars, de nouvelles règles viennent régir la campagne pour l'élection présidentielle, dont le premier tour a lieu le 10 avril.
Durant la première phase de la campagne, du 1er janvier au 27 mars, les médias ont dû respecter le "principe d'équité" du temps de parole et du temps d'antenne, selon le poids politique de chaque candidat. Maintenant que débute la campagne officielle, c'est le principe "d'égalité" du temps de parole et d'antenne accordé aux candidats et à leurs soutiens – avec le même accès aux tranches horaires – qui devient la règle. L'Arcom, qui a récupéré les prérogatives du CSA, est chargée de faire respecter cette stricte égalité.
A compter du lundi suivant le premier tour jusqu'au vendredi inclus précédent le second tour, le principe d'égalité devra aussi être respecté entre les deux candidats restants, recommande l'Arcom.
Marchés du jour:
LE MARDI LE MARCHE EST A
AIGUINES
FIGANIERES
LORGUES
BROCANTES ET VIDE-GRENIERS :
Villecroze
Activités:
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Des évènements lors d'un 29 mars:
29 mars 1902 à Joigny - 14 octobre 1967 à Paris
L'écrivain Marcel Aymé fut un observateur à la fois cruel et tendre de la France de l'entre-deux-guerres comme des années noires de l'Occupation et de l'après-guerre.
Il a reçu le prix Renaudot dès 1929 pour son roman La Table-aux-Crevés et le prix Chantecler en 1939 pour ses Contes du chat perché, avec Delphine et Marinette pour héroïnes.
Dans La jument verte (1933) ou encore La Vouivre (1943), il a réinventé la France rurale en cultivant le mariage du réalisme et du fantastique, avec une langue pleine de verve et de bons mots.
Les ambiguïtés de l'Occupation et de la Libération ressortent de son recueil de nouvelles Le vin de Paris (1947), dont la plus connue est Traversée de Paris, adaptée au cinéma par Claude Autant-Lara, ainsi que d'Uranus (1948), un roman également adapté au cinéma. Au théâtre, il a créé Clérambard (1950).
29 mars 1989: Mort de Bernard Blier
Bernard Blier, né à Buenos Aires (Argentine) le 11 janvier 1916 et mort à Saint-Cloud le 29 mars 1989, est un acteur français.
Je ne me lancerai certainement pas dans l’énumération inutile de tous les domaines dont je compte m’occuper prioritairement — parce qu’il n’y a que des priorités. Ni de tous ceux dont le sort me préoccupe au premier chef — parce qu’il n’en est pas dont je me désintéresse. Je vois mes concurrents distiller de vagues promesses que les jeunes, les femmes, les handicapés, les retraités, saisissent au vol — et chacun de partir jalousement avec ses lambeaux de phrase. Ce n’est pas de la politique, c’est de l’alimentation de volailles.
Je vous parlerai de la France.
Notre pays est un grand cadavre à la renverse. Dépecée au gré des intérêts d’un libéralisme mondialisé et sans âme, la nation qui fut naguère l’un des phares de l’humanité est aujourd’hui réduite au rôle de camp de vacances pour les populations laborieuses et méprisantes du nord de l’Europe. Terrain de jeu pour Allemands, est-ce encore un destin ?
Ravalée très loin dans les classements internationaux, la France fait sourire nos anciens amis et rire nos nouveaux ennemis. Nous n’existons plus qu’entre la condescendance des uns et la goguenardise des autres. On montre du doigt, en se gaussant, notre système éducatif impuissant à produire autre chose que des sous-doués, notre culture réduite à éditer Virginie Despentes ou Edouard Louis, nos revendications syndicales qui confondent systématiquement le toujours plus et le beaucoup mieux. Nous avions la première école au monde, nous voici à la traîne, loin des tigres asiatiques ; nous étions un phare culturel, nous en sommes réduits à balbutier notre langue et à nous excuser d’exister ; nous avions des chercheurs remarquables, et la France de Pasteur n’a pas été fichue de trouver un vaccin à la première épidémie venue.
Sans doute l’argent n’est-il pas allé là où il fallait…
Nous ne nous sommes pas suicidés, n’en déplaise à certains : nous nous sommes vendus. Ce qui frémit encore dans ce pays bien-aimé, c’est notre conscience d’esclaves, qui se rappelle encore un peu la liberté.
De ce frémissement je veux faire un espoir.
Aujourd’hui, la France est morte. Je vous propose de la ressusciter. Ce n’est pas de réformes ni de révolution que nous avons besoin, c’est d’une renaissance. Si nous avons aujourd’hui une ambition, c’est d’entrer dans la dimension des miracles. Lève-toi, Lazare ! Lève-toi et marche !
Oh, ça ne se fera pas en un instant, ni en un jour — ni même en cinq ans. Ça ne se fera pas en regardant dans le rétroviseur. La connaissance du passé, le respect de nos ancêtres, n’ont de sens que s’ils nous fournissent les matériaux de notre propre reconquête. Inutile de pleurer sur notre grandeur passée, ni sur les blouses que portaient jadis les élèves. Il faut changer de méthode — et mon discours n’a d’autre objet.
Nous sommes des jacobins au petit pied, des bonapartistes d’opérette qui avons élu Napoléon IV, parodie d’une caricature dénoncée jadis par Hugo ou par Marx. Mais nous sommes aussi des girondins honteux, qui avons laissé prospérer dans nos régions des caciques gonflés de leur importance, habiles à reconstituer dans leur basse-cour les fastes élyséens : tout pour l’image, et aucun fond.
Il faut passer par-dessus la tête de ces petits coqs du village global qui s’époumonent pour exister. Passer par-dessus la tête des administrations centrales qui gèrent nos biens au mieux des intérêts des autres. Dénoncer ceux de nos partenaires européens qui se sont appuyés sur nous pour se redresser — et qui désormais nous passent par-dessus la tête pour aller quêter une improbable alliance outre-Atlantique. Comme si les États-Unis se souciaient en quelque façon de l’Europe, sinon pour légiférer dans nos entreprises au nom du dieu Dollar, et vendre leurs armements en regardant de loin les conflits qu’ils allument sur notre sol. Et pourquoi pas, dénoncer cette Europe qui n’est plus un concert des nations, mais un patchwork d’appétits concurrents. Il ne s’agit pas de nous draper dans un superbe isolationnisme. Il s’agit de mettre le feu à Bruxelles, où tant d’administratifs et de lobbyistes œuvrent au mieux des intérêts des autres. Toujours les autres, jamais pour nous.
La France est petite, comparée aux empires qui nous regardent. Mais la grandeur ne se mesure pas en kilomètres carrés. Elle se mesure à la créativité, à l’influence, au dynamisme dont une nation est capable. Elle se mesurera à notre capacité à retenir sur notre sol les jeunes gens les plus doués, qui aujourd’hui s’exilent dans des pays plus attractifs que le nôtre. Pas même par intérêt, mais par désespérance. Nous avons déçu l’espoir de nos enfants, en dilapidant l’héritage de nos parents.
Nous voyons filer nos élites, remplacées par des malheureux sous-qualifiés en quête de protection sociale. L’immigration a longtemps été une chance pour la France : qui parmi nous n’a aucun ancêtre venu jadis en France, attiré par la lumière ? Elle est désormais un fardeau, ce ne sont plus les Lumières qui nous illustrent, c’est notre incurable naïveté. La générosité fonctionne désormais à sens unique : l’étranger qui vient a des droits, et on ne lui impose aucun devoir. Du coup, il se croit libre d’apporter avec lui sa part d’ombre — et même sa part de nuit.
Fini ! Faire renaître la France, c’est rallumer l’ambition, le travail, le mérite. C’est reconstruire ici les usines que nous avons imprudemment délocalisées ailleurs — et former les hommes qui y travailleront. C’est imaginer un système éducatif qui permette à chacun d’aller au plus haut de ses capacités. Et pas seulement à quelques privilégiés, qui se sont tout juste donné la peine de naître et d’habiter les beaux arrondissements, et se croient les légitimes héritiers des oligarques qui nous gouvernent. Ou plutôt, qui font semblant de gouverner, alors qu’ils se contentent d’obéir aux consignes que leur donnent leurs maîtres étrangers. Nous en sommes là : nos chefs d’État sont depuis des années les petits commissionnaires de leurs maîtres.
Le véritable danger, ce ne sont pas quelques milliers de malheureux qui ont tout quitté pour venir chez nous, et que nous intègrerons dès que nous aurons décrété la tolérance zéro. Ce sont les tyrans camouflés derrière les logos de compagnies et de banques avides, installées ailleurs, mais qui prétendent régenter notre cher vieux pays. Nous avons été pillés ? Faisons rendre gorge à ceux qui nous exploitent, débarrassons-nous de ceux qui nous piétinent. Nous avons des dettes ? Eh bien, ma dette, Monsieur du FMI, mets-la dans ta poche, et ton mouchoir par-dessus !
Je ne viens pas vous proposer la paix, mais la guerre. La guerre aux profiteurs, la guerre aux incapables, la guerre aux idéologues qui se parent de belles vertus pour mieux contenter leurs vices. La guerre aux fainéants, aux exploiteurs de générosité, aux menteurs, aux voleurs, et aux médias complices.
Cela fait beaucoup de monde. Mais en face, il y a un peuple— et c’est bien davantage. Vous êtes là deux cents, deux mille, dix mille, et le 10 avril, vous serez des millions. Si vous le voulez, vous le pourrez.
Car à la différence de toutes les autres puissances, la force du peuple réside dans son imagination. Et lorsque monte la colère, lorsque revient l’envie de ressaisir ses avantages et de planter des têtes au bout des piques, cette imagination donne au peuple la capacité de réaliser tout ce qu’il a imaginé. Et ce peuple, il est là, devant moi, deux cents, dix mille, et des millions bientôt.
Jean-Paul Brighelli
PS. Bien sûr, cet exercice rhétorique est un canevas, sur lequel un nègre (pardon : une plume !) officiel saura broder (hmm… Igor Mitrofanoff saurait-il le faire ?). Mais surtout, qu’il ne fasse pas trop long. Qu’il se rappelle que Mirabeau a répliqué à l’envoyé du roi en une phrase, que les bulletins de la Grande armée ne faisaient que quelques lignes, que l’appel du 18 juin comptait à peine six petits paragraphes, et que l’art du discours consiste à signifier beaucoup en disant peu. Mais nous avons tellement tendance à confondre le quantitatif et le qualitatif…
lundi 28 mars
Aujourd'hui nous fêtons: Gontran
Petit-fils de Clovis, ce roi de Bourgogne eut une vie agitée, au milieu de ses épouses et de ses concubines, à l'égal des autres princes mérovingiens. Il n'en fut pas moins apprécié par l'Église de son temps en raison du soutien qu'il apporta au clergé.
Dicton du jour: A la Saint-Gontran, espoir s’il fait beau, pain et vin se font voir.
La photo du jour: Laurence photography
Je vous emmène ce soir dans les gorges de Trevans, petites cousines des gorges du Verdon.
Une randonnée magnifique dans les Préalpes du sud.Dessin ou histoire du jour:
Air de campagne:
● Pourquoi les artistes boudent la présidentielle. Contrairement à ce qui a pu se passer lors de précédentes élections, les personnalités de la musique, du cinéma ou de la scène sont peu nombreuses à avoir officiellement apporté leur soutien aux candidats. Et cette tendance devrait se poursuivre.
A la une du Parisien:
Marchés du jour:
LE LUNDI LE MARCHE EST A
FLAYOSC
Activités:
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Des évènements lors d'un 28 mars:
28 mars 1380 : premier usage de la poudre à canon par les VénitiensOn date de ce jour le premier usage de la poudre à canon par les Vénitiens contre les Génois. L’invention en fut due au hasard. Berthold Schwartz, moine allemand, assez bon chimiste pour son temps, (...)
Le 28 mars 1566, Jean Parisot de la Valette, Grand-Maître des chevaliers de Saint-Jean ou chevaliers de Malte, fonde sur l'île de Malte, au centre de la Méditerranée, une puissante cité fortifiée avec un plan en damier et quarante kilomètres de solides remparts.
Cette nouvelle ville est conçue pour résister à d'éventuels assauts de la flotte turque. Elle est aujourd'hui la capitale administrative de l'État de Malte. Son nom, La Valette (ou Valeta), honore la mémoire du Grand-Maître qui brisa le Grand Siège de 1565.
Ce chevalier d'origine toulousaine, né 72 ans plus tôt (!), avait accompli une brillante carrière au sein de l'Ordre monastique, devenant gouverneur de la plaza de soberania ou « préside » de Tripoli en 1546, puis Grand-Maître des chevaliers de Saint-Jean en 1557...
Pauvre et lointaine, la Corse a longtemps été tenue en marge de la France, à laquelle elle n'a pas moins donné le plus connu de ses dirigeants en la personne de Napoléon. Au XIXe siècle, elle était surtout connue pour abriter de farouches bandits d'honneur.
En 1975, une fusillade meurtrière dans la plaine d'Aléria inaugure une longue période de crise. L'île aujourd'hui apaisée redécouvre avec sérénité sa longue Histoire, aussi belle que ses paysages.
Comparable en superficie (8 600 km2) à Chypre et à la Crète, la Corse est de loin la moins peuplée des îles méditerranéennes (340 000 habitants en 2020). Mais l'on estime à 5 millions les descendants des émigrés sur le continent et dans le monde.
Avec moins de naissances que de décès depuis 2013, la population de l'île ne progresse que grâce à l'immigration de métropole et d'Afrique (Maroc principalement). Son indicateur conjoncturel de fécondité est le plus bas de France (1,3 à 1,5 enfants par femme, source : INSEE). Il signifie que le nombre de naissances (2700 en 2020, dont une forte proportion dans les ménages étrangers à l'île) pourrait chuter à 800 à la fin du siècle.
Il s'ensuit chez les jeunes Corses un sentiment de dépossession qui alimente leurs révoltes depuis l'affaire d'Aléria de 1975, consécutive à l'installation de rapatriés d'Algérie dans la plaine orientale. Les révoltes ont été relancées en 2022 par des jeunes gens qui craignent pour leur identité et leur langue. Mais rien ne dit qu'un nouveau changement de statut préservera la population originelle de sa disparition dans le courant de ce siècle.
La présence humaine remonte à dix millénaires environ. Au néolithique tardif (3000 à 1800 av. J.-C.), une intéressante civilisation s'épanouit au sud de l'île, autour du site de Filitosa. Elle nous a légué de nombreux vestiges, plus de 600 menhirs, dont beaucoup sont sculptés, et plusieurs dizaines de dolmens.
Connue des Grecs sous le nom de Kyrnos, la Corse fait d'abord l'objet d'une colonisation par les Phocéens. Selon le récit d'Hérodote, cette cité grecque a été assiégée par Harpage, général de Cyrus le Grand. Une partie de ses habitants s'est alors enfuie en Corse où elle a fondé la cité d'Alalia (aujourd'hui Aléria) dans la plaine orientale. Ils auraient ensuite gagné le continent et fondé Massilia (aujourd'hui Marseille).
Lieu d'échanges entre Phocéens, Carthaginois et Étrusques, l'île passe semble-t-il sous la domination exclusive de ceux-ci à l'issue de la bataille d'Alalia, vers 540 av. J.-C. ainsi que l'attestent les découvertes récentes de riches sépultures étrusques.
Carthage reprend la main sur l'île avant que les Romains ne s'en emparent à l'issue de la première guerre punique. En 231 av. J.-C., réunie à la Sardaigne, elle constitue la deuxième province romaine après la Sicile.
Défrichée et assainie, la plaine orientale d'Aléria devient alors l'un des greniers à blé de Rome.
En 105 av. J.-C. est fondée une nouvelle capitale au nord de la plaine d'Aléria : Mariana, ainsi dénommée en l'honneur du général Marius.
Le site s'honore aujourd'hui d'une très belle cathédrale antique, témoignage des premières communautés chrétiennes de l'île. Les archéologues ont aussi découvert à proximité les vestiges d'un temple dédié à Mithra, dieu originaire de Phrygie, dont le culte était très populaire parmi les légionnaires.
De leur lointain passé, tissé de plusieurs vagues d'immigration, les Corses ont hérité une langue et des dialectes proches des parlers italiens.
Les habitants de la partie nord de l'île se signalent par des dialectes apparentés au toscan tandis que ceux du sud emploient des dialectes proches du sarde (la langue de la Sardaigne voisine).
Dans les villes côtières, les colons génois arrivés sur le tard sont longtemps restés fidèles à leur langue d'origine. De même que la petite communauté grecque qui a fui l'oppression turque en 1676 et s'est réfugiée à Cargèse, au nord d'Ajaccio.
Aux premiers siècles du Moyen Âge, l'insécurité s'installe et les côtes sont écumées par les pirates sarrasins tant et si bien que la population commence à se replier vers les montagnes de l'intérieur. Désertée, la plaine orientale retourne aux marécages et à la malaria.
L'île devient en théorie un territoire pontifical en vertu d'une donation faite en 754 au pape Étienne II par le roi des Francs, Pépin le Bref, et confirmée par son fils Charlemagne, en 794, au pape Adrien 1er.
En 1078, le pape Grégoire VII confie la gestion de l'île à l'archevêque de Pise.
Le pape Urbain II précise les modalités de cette gestion par une bulle en 1091. C'est ainsi que la Corse va vivre pendant deux siècles dans une certaine autonomie, sous la souveraineté théorique de Pise.
De cette période, les chroniques gardent le souvenir quelque peu idéalisé d'une société de pasteurs et de paysans relativement prospère.
Chaque vallée (« pièva ») est confiée à l’autorité du curé local, le « pièvan » et l’île se couvre d’un « blanc manteau » d’église romanes en style pisan, à l'image de l'ancienne cathédrale de Mariana (elle est délaissée en 1570 au profit de Bastia à cause de l'insécurité).
Ce style roman va perdurer jusqu’à l’irruption du baroque au XVIIe siècle, avec aujourd’hui pas moins de 360 églises baroques sur l’île.
Missionnés par le pape, les seigneurs pisans détruisent les repaires de pirates musulmans établis sur les côtes. Mais les incursions venues de la côte nord-africaine ne vont pour ainsi dire jamais cesser jusqu'au XVIIIe siècle.
Le drapeau de la Corse, emblème officiel de l'île depuis 1762, en perpétue le souvenir avec le profil d'un prisonnier maure ou barbaresque aux yeux bandés.
Suite à une bataille navale qui met aux prises Génois et Pisans le 6 août 1284, près de l'île de La Méloria, au large de Livourne, le destin de la Corse va basculer. Sans cesser d'appartenir à la papauté du point de vue du droit international, l'île est revendiquée par le roi d'Aragon, lequel a le soutien du pape.
En définitive, au terme d'une longue période de désordres, elle passe sous l'autorité effective de la République de Gênes. Elle est alors divisée en deux régions administratives séparées par la chaîne montagneuse centrale : l'En-Deçà-des-Monts (capitales : Bastia et Calvi) et l'Au-Delà-des-Monts (capitale : Ajaccio).
Ces régions recoupent les limites des départements institués par la Révolution en 1793, le Golo et le Liamone, ainsi que des départements institués par la Ve République en 1976 : la Haute-Corse et la Corse du Sud. Elles sont elles-mêmes subdivisées en 90 pièvi (ou piéves), l'équivalent des cantons actuels ; chaque pièva correspond à peu près à une vallée.
Rebutés par le caractère rebelle des habitants, les Génois s'abstiennent de pénétrer dans l'intérieur et se cantonnent dans les villes côtières, Bastia, Ajaccio, Porto-Vecchio... Ils tiennent au nord-ouest la citadelle de Calvi, qu'ils ont fondée en 1268.
En 1405, Vincetellu d'Istria, un noble corse allié du roi d'Aragon, part de Barcelone avec trois galères et s'empare de l'île. Il fonde la citadelle de Corte, au centre de l'île, mais perd le soutien de la population et finit décapité par les Génois en 1434.
En 1453, de guerre lasse et à court d'argent, le Sénat de Gênes cède l'île à l'Office Saint-Georges (ou « Casa San Giorgio »). Cette très puissante banque génoise va dès lors administrer l'île pendant près d'un siècle et demi, avant de la restituer à la République.
Pas de chance, la même année, la prise de Constantinople par les Turcs entraîne une recrudescence de la piraterie barbaresque, venue des côtes nord-africaines. Les Génois y pallient en faisant ériger par les piéves, tout le long du littoral, pas moins de 600 tours de guet, toutes construites sur le même principe. C'est la « torregiana ».
La banque lance aussi un vaste programme de construction de ponts et d'églises baroques qui concourent encore au charme de l'île.
Sous la Renaissance, les Corses entrent en résistance contre l'Office Saint-Georges. En 1553, un condottiere local, Sampiero Corso, arrache même l'île à Gênes... et la livre au roi de France Henri II. Ingrat, celui-ci la restituera à Gênes par le traité de Cateau-Cambrésis, six ans plus tard.
Conséquence de leur résistance à l'oppression génoise, les communautés rurales de l'En-Deçà-des-Monts forgent une démocratie locale assez ressemblante à celle des cantons suisses. Notons que, dans ces communautés, les femmes participent aux débats publics. Le droit de vote leur sera confirmé par la Constitution d'Orezza, en 1735.
Réduit à la faillite par l'incurie de ses représentants et l'agitation en Corse, l'Office Saint-Georges se voit retirer sa délégation.
En 1593, de retour aux affaires, le Sénat de Gênes dote la ville d'Ajaccio d'une belle cathédrale de style baroque consacrée à Notre-Dame de l'Assomption.
Un petit Napoleone Buonaparte y est baptisé le 21 juillet 1771...
À l'orée du « Siècle des Lumières », Gênes est au plus mal. Son port est même bombardé par la flotte française d'Abraham Duquesne. Fait sans précédent, le doge doit s'agenouiller humblement devant Louis XIV, le Roi-Soleil. Cette perte d'influence va encourager les Corses à la rébellion. L'île compte en ce début du XVIIIe siècle environ 120 000 habitants.
Colonie génoise, la Corse innove avec la première guerre d'indépendance des Temps modernes. Elle va durer quarante ans et finalement conduire à une autre forme de domination...
Tout commence par une émeute fiscale en 1729. L'année suivante, Bastia est mise à sac. Gênes appelle à l'aide les troupes de l'empereur Charles VI de Habsbourg. Mais les insurgés coordonnent leurs actions et, le 30 janvier 1735, proclament unilatéralement leur indépendance sous l'impulsion de Giacomo Paoli. C'est une première dans l'Histoire moderne.
Un personnage surgi de nulle part, le baron Théodore de Neuhoff, postule pour la couronne et offre sa fortune en contrepartie mais sa tentative fait long feu au bout de quelques mois.
Là-dessus, les Anglais, désireux de prendre pied sur l'île, apportent leur soutien aux insurgés. Les Français ne l'entendent pas de cette oreille et entreprennent de soumettre les insurgés pour le bénéfice de Gênes. L'ordre génois est de retour en 1753, ordre précaire s'il en est.
Pasquale Paoli (30 ans) prend la relève de son père. Il crée un « Royaume de Corse » indépendant... et sans roi. Lui-même est proclamé général en chef à la consulta de 1755.
Une nouvelle Constitution est votée la même année. Inspirée par L'Esprit des Lois de Montesquieu (1748), elle établit la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Elle accorde aussi le droit de vote aux citoyens et citoyennes de plus de 25 ans. Elle peut être considérée comme la première Constitution écrite de l'Histoire qui ait reçu un début d'application, la précédente, celle de 1735, n'ayant pas eu cette chance.
Popularisée par le compte-rendu d'un jeune aristocrate écossais, Boswell, la révolution corse fait l'admiration des « philosophes » dans les salons parisiens, et en particulier de Jean-Jacques Rousseau qui la donne en modèle dans son Contrat social. En retour, Pasquale Paoli lui demande en 1765 de rédiger une nouvelle Constitution pour son peuple.
Mais déjà le temps se couvre. Lasse de la guerre, Gênes cède « provisoirement » ses droits sur la Corse à la France par le traité de Versailles du 15 mai 1768. Le duc de Choiseul, qui dirige le gouvernement de Louis XV, va dès lors tout mettre en oeuvre pour liquider la rébellion et annexer l'île.
Pas moins de 20 000 hommes débarquent en Corse sous le commandement du lieutenant-général Chauvelin puis du comte de Vaux. Les Français finissent par l'emporter à Ponte-Novo après quelques revers initiaux - dont le plus sévère à Borgu le 9 octobre 1768.
Le chef de l'insurrection, Pasquale Paoli, gagne la côte et s'embarque sur un navire à destination de Livourne, en Italie, avec 300 fidèles. Parmi les partisans qui l'accompagnent jusqu'à la côte figure son aide de camp, un avocat d'Ajaccio du nom de Carlo - Charles - Buonaparte. Sa jeune épouse, Laetitia (18 ans) est enceinte de sept mois. Après une fuite dans la montagne corse, elle donne le jour à un petit Napoléon...
Sous la Révolution, le 15 janvier 1790, la Corse devient un département français parmi d'autres. De retour en France sous les acclamations des révolutionnaires qui voient en lui un précurseur, Pasquale Paoli devient président du Conseil général et commandant en chef des gardes nationales.
Mais le gouvernement de la Première République, en 1793, entre en opposition avec le vieux chef et tente même de l'arrêter. Pour réduire son influence, la Convention divise l'île en deux départements, le Golo - chef-lieu : Bastia - et le Liamone - chef-lieu : Ajaccio - (ils reprendront vie en 1976 sous le nom de Haute-Corse et Corse-du-Sud).
De dépit, Pasquale Paoli soulève à nouveau l'île contre Paris et appelle les Anglais à l'aide. Le jeune lieutenant Napoléon Bonaparte, tiraillé entre ses sympathies jacobines et ses racines corses, est un moment tenté de le suivre.
Les Anglais, en guerre contre la France, sont trop heureux de venir au secours de Paoli. Le 19 janvier 1794, la flotte de l'amiral Hood débarque des soldats sur l'île. Ils ont vite fait d'occuper les principales villes et, le 10 juin 1794, une nouvelle Consulta proclame à Corte l'indépendance du Royaume anglo-corse sous tutelle anglaise.
Au grand dam du vieux « babbu di a Patria » (le « Père de la Patrie »), c'est un aristocrate écossais, Sir Gilbert Elliott, que Londres désigne comme vice-roi. Craignant que Paoli ne fomente des émeutes contre les nouveaux maîtres, le vice-roi obtient qu'il soit renvoyé à Londres. C'est là qu'il meurt à 81 ans, le 5 février 1807. À la fin du XIXe siècle, sa dépouille a été rapatriée dans sa maison natale, transformée en musée, à Morosaglia.
En 1796, après le départ forcé des troupes anglaises, l'île est reconquise par le général Antoine Gentili, dépêché sur place par Napoléon Bonaparte, devenu entretemps commandant en chef de l'armée d'Italie.
En 1799, le général Morand va réprimer avec brutalité une ultime rébellion.
En 1811 enfin, pour amadouer ses compatriotes, l'Empereur réunit l'île en un seul département et lui octroie de généreuses exemptions fiscales, pour la plupart encore en vigueur. L'une d'elles, sur les droits de succession, va avoir la fâcheuse conséquence de dissuader les Corses de solder les héritages ; il va s'ensuivre jusqu'à nos jours une grande confusion dans les propriétés foncières, rendant impossible le remembrement foncier avec des conséquences néfastes sur la modernisation de l'agriculture.
Au milieu du XIXe siècle, le romantisme et la nostalgie du terroir débouchent partout en Europe, de la Baltique à la Méditerranée, sur des tentatives de réhabilitation des langues et des identités anciennes. La Corse n'y échappe pas.
Deux nouvelles de Prosper Mérimée, Mateo Falcone (1829) et Colomba (1840) incrustent dans l'imaginaire national l'image d'une île sauvage et attachée à ses archaïsmes, aux antipodes de la Corse des Lumières, de Paoli et Bonaparte. L'irrédentisme corse émerge à la fin du XIXe siècle, avec le poète Santu Casanova qui publie un journal entièrement en langue corse, A Tramuntana...
Dans le même temps, les villages corses commencent à se vider, en dépit d'une natalité encore très forte. Les jeunes prennent le chemin des villes, du continent ou des colonies et une bonne partie de ceux qui sont malgré tout restés au village vont périr dans les tranchées de la Première Guerre mondiale ! C'est un phénomène qui n'a rien de spécifique à la Corse. Il est commun à beaucoup de départements ruraux et pauvres, de la Bretagne aux Pyrénées en passant par le Massif Central.
Aujourd'hui, néanmoins, l'île connaît à nouveau une forte croissance démographique grâce au tourisme et à l'arrivée de nouveaux habitants attirés par le soleil et les plages. Les deux villes principales connaissent une urbanisation accéléré : Ajaccio (90 000 habitants en 2020), préfecture de la Corse-du-Sud, et Bastia (50 000 habitants), préfecture de la Haute-Corse.
Ce phénomène nourrit les velléités autonomistes. Après une léthargie de plus d'un siècle, celles-ci ont surgi brutalement en 1975, du fait de l'installation d'agriculteurs pieds-noirs dans la plaine orientale. Il s'en est suivi le drame d'Aléria (trois gendarmes tués). Là-dessus se multiplient les attentats ciblés et les plasticages de gendarmeries et de villas de riches continentaux par les militants clandestins du Front de Libération Nationale de la Corse (FNLC).
Au tournant du XXIe siècle, usés par l'action policière, les défections et l'âge, les nationalistes corses jouent leur va-tout... Le soir du 6 février 1998, à Ajaccio, des dissidents du FLNC assassinent à bout portant le préfet de Corse-du-Sud Claude Érignac qui allait rejoindre son épouse à un concert. Ce crime sans précédent en temps de paix soulève une immense émotion en France et en Corse même. Les six assassins sont arrêtés et condamnés à la perpétuité. Un autre indépendantiste, Yvan Colonna, est dénoncé par les accusés, arrêté peu après et à son tour condamné. Incarcéré sur le continent, à Arles, il sera de façon inique étranglé à mort le 2 mars 2022 par un autre détenu, islamiste d'origine camerounaise, ce qui entraînera une nouvelle flambée d'émeutes sur l'île.
En attendant, disqualifiés par l'attentat, les mouvements indépendantistes ont peu à peu renoncé à la violence, laissant le champ libre aux partis autonomistes. Les notables de l'île ont pu dès lors se livrer à des trafics plus classiques et notamment à la spéculation foncière.