mardi 14 décembre 2021

 mardi 14 décembre



Aujourd'hui nous fêtons:  Odile, Ottilia, Odélia, Mélodie, Nicaise.

. Les Odile se laissent guider par leurs instincts et leurs émotions, leur sensibilité. Elles attendent de la vie toutes les jouissances, des gens qu'elles aiment toutes les joies. Elles sont pourtant souvent victimes de leurs sympathies et antipathies trop spontanées, et de relations rendues ainsi difficiles avec leur entourage familial ou professionnel. Leurs amours sont passionnées et tunultueuses

C'est sa fête : Odile

Aveugle de naissance, Odile est abandonnée par le duc d'Alsace, son père. Baptisée à 12 ans, elle recouvre la vue et rentre en grâce auprès de sa famille.
Le château familial de Hohenbourg devient un monastère dont Odile est l'abbesse. C'est là qu'elle meurt, en 720, sur les pentes du mont qui porte depuis lors son nom. Odile est la patronne de l'Alsace
.


Dicton du jour: Quand à la Sainte-Odile tombe la neige, le gel est souvent du cortège.

Citation du jour: De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !

Georges Jacques Danton.

Fin du discours célébrissime, improvisé, avec des mots propres à galvaniser le peuple et ses élus. Il faut rappeler le contexte tragique : la France en guerre, la patrie (et la toute jeune République) plus que jamais en danger.

Ces mots vont malheureusement déclencher les massacres de septembre et Danton en est responsable. Voilà pourquoi le personnage suscite autant d’admiration que de haine.

« L’audace sur le front, le rire de la débauche sur les lèvres, la férocité de son visage dénonce celle de son cœur ; il emprunte inutilement de Bacchus une apparente bonhomie et la jovialité des festins ; l’emportement de ses discours, la violence de ses gestes, la bestialité de ses jurements le trahissent. »

La photo du jour:@Magali1207

 Photographe




Marchés du jour:

LE MARDI LE MARCHE EST A

AIGUINES

FIGANIERES

LORGUES





Des évènements lors d'un 14 décembre

14 décembre 1503: Naissance de Nostradamus

14 décembre 1503 à Saint-Rémy-de-Provence - 6 juillet 1566 à Salon de Provence

L'apothicaire Michel de Nostre-Dame (Nostradamus dans la version latinisée) compte parmi les mages et astrologues dont raffolaient les gens de la Renaissance.

Apothicaire de formation, il se fixe en 1555 à Salon de Craux (aujourd'hui Salon de Provence) après des pérégrinations aventureuses dans toute la France. C'est là qu'il publie ses Prophéties, un recueil de quatrains ésotériques auxquels on peut faire dire à peu près ce que l'on veut...

Les 17 et 18 octobre 1564, au cours de leur traditionnel tour de France, le roi Charles IX et sa mère lui rendent visite dans sa maison de Salon. N'a-t-il pas prédit à la reine Catherine de Mécidis en 1556, lors de son séjour à la cour, que « trois de ses quatre garçons porteront couronne » ? (il s'agit de François II, Charles IX et Henri III).

Nostradamus repose aujourd'hui dans la collégiale Saint-Laurent, à Salon de Provence.

Une « prophétie » devenue virale

Prophéties, un ouvrage publié le 4 mai 1555. Rappelons que ces prophéties sont partagées en 12 chapitres, les fameuses « Centuries ». Depuis quelques jours, les rumeurs vont bon train sur les réseaux sociaux et beaucoup d’internautes pensent que Nostradamus a prédit l’actuelle épidémie de coronavirus Covid-19. Il s’avère que des publications comme celle visible ci-dessous sont partagées massivement un peu partout.

Voici la traduction du texte :

« Il y aura une année jumelle (2020) d’où surgira une reine (Corona) qui viendra de l’Orient (Chine) et qui étendra une plaie (Virus) dans les ténèbres de la nuit, sur un pays aux 7 collines (Italie) et transformera en poussière (Mort) le crépuscule des hommes, pour détruire et ruiner le monde. Ce sera la fin de l’économie mondial tel que vous la connaissiez. »

14 décembre 1553: Naissance de Henri IV

14 décembre 1553 à Pau - 14 mai 1610 à Paris

Biographie  Henri IV

Henri de Navarre, devenu roi de France sous le nom d'Henri IV, porte au pouvoir la maison de Bourbon, une branche cadette de la dynastie capétienne. Il compte parmi les grands rois de France, malgré un règne relativement court. Lui-même met un terme aux guerres de religion avec l'Édit de Nantes.

Surnommé le «Vert-Galant», il épouse Marguerite de Valois (la reine Margot) puis Marie de Médicis. Ses maîtresses ont nom Henriette d'Entragues, Gabrielle |d'Estrées,... Avec son ami Maximilien de Béthune, duc de Sully, il restaure le royaume dans son intégrité et sa prospérité. Il ne craint pas de faire décapiter son ami le duc de Biron, coupable de sédition. Il est assassiné par le triste Ravaillac.


14 décembre 1923 : Première de Knock

Le 14 décembre 1923, la Comédie des Champs-Élysées donne la première représentation de Knock, avec Louis Jouvet dans le rôle du célèbre docteur. La pièce de Jules Romains obtient un immense succès et Jouvet la jouera au total plus de 2000 fois dans le cours de sa vie.


Comédie grinçante, Knock dénonce la manipulation, qu'il s'agisse de médecine ou de toute idéologie, comme de n'importe quel commerce. La pièce est restée célèbre entre autres pour la maxime du Dr Knock, « d’une modernité époustouflante » :


« Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore. »


CORONAVIRUS : NOSTRADAM, LES EPIDEMIES ET NOUS

 


Coronavirus : Nostradamus, les épidémies et nous

Pascal-Henri Poiget publie une version moderne des « Prophéties ». La « peste » y est omniprésente mais attention aux interprétations hâtives, prévient l'auteur. 

Portrait de Nostradamus.
Portrait de Nostradamus.© leemage via AFP
Par Nicolas Bastuck

Une succession de guerres et de massacres, d'inondations et d'incendies, de périls et de cataclysmes. Et la peste, omniprésente dans les 2 568 vers qui composent Les Prophéties. Ainsi, au quatrain 84 de la centurie 3 : « La grande cité sera bien désolée / Des habitants un seul n'y demeurera / Mur, sexe temple, et vierge violée / Par fer, feu, peste, canon peuple mourra. » Ou au 53, que bon nombre d'exégètes relient aujourd'hui au Covid-19 : « La grande peste de cité maritime / Ne cessera que mort ne soit vengée / Du juste sang par pris damne sans crime / De la grand dame par feinte n'outragée. » Un petit dernier ? Centurie 7, quatrain 6 : « Naples, Palerme, et toute la Sicile / Par main barbare sera inhabitée / Corse, Salerne et de Sardaigne l'île / Faim peste, guerre fin de maux intentée. »
Nostradamus ou la promesse du malheur. Du sang, des larmes, la mort qui rôde… « La lecture des Prophéties est assez terrifiante, il faut avoir le moral, surtout en ces temps incertains », admet Pascal-Henri Poiget, qui propose – aux éditions AlterPublishing –, alors que le monde se calfeutre,
une nouvelle version du fac-similé de l'édition originelle (1557). « Les épidémies – dont la "peste" semble être le terme générique – font partie des grands sujets du livre, avec les guerres et la famine. Il est vrai que Nostradamus a côtoyé la maladie de près, y compris dans sa propre famille », rappelle l'auteur.

Savant réputé, le médecin de Saint-Rémy avait été appelé à la rescousse en 1546 – soit onze ans avant la publication de ses Prophéties – pour soigner les pestiférés de la ville d'Aix, avec lesquels il n'a pas hésité à s'enfermer à l'hôpital pour étudier leur mal et mettre au point quelques remèdes. « Il décrit avec une précision chirurgicale les symptômes et les effets du mal. Nostradamus était loin d'être un charlatan. Cet esprit éclairé, fin lettré, était d'abord un scientifique reconnu. L'un des rares, dans sa corporation, à pouvoir proposer des solutions pour vaincre l'infection, en tout cas soulager les malades. »

« Aucun essai, aucune interprétation n'en remplacent la lecture »

Traducteur scrupuleux de ce texte difficile, mélange d'ancien français, de latin et d'occitan, Pascal-Henri Poiget se garde bien d'en faire l'exégèse. D'autres, avant lui, s'en sont chargés et s'en chargeront encore ! Les Prophéties nous sont parvenues grâce à des centaines d'éditions. La complexité de la langue de Nostradamus a conduit à toutes sortes de traductions, sans compter les interprétations plus ou moins hasardeuses, plus ou moins inspirées, qui en ont été tirées. Pour éviter de se laisser embarquer dans des « fake news » angoissantes, et pour bien comprendre les prédictions de l'auteur, le mieux est encore de revenir au texte authentique. « Aucun essai, aucune interprétation n'en remplacent la lecture », insiste cet amoureux de Chateaubriand, diplômé de lettres classiques et de l'Essec, consultant en ressources humaines le jour, écrivain la nuit.

Relier certains quatrains aux événements actuels relève, selon Pascal-Henri Poiget, de « l'interprétation pure ». « On peut toujours associer ces strophes poétiques à des prédictions annonciatrices du Covid… Ni plus ni moins, cependant, que le choléra, la grippe espagnole ou d'autres pandémies, passées ou à venir », estime-t-il. « Rien n'est daté et, si des pays et des villes d'Europe sont dûment mentionnés, tout est suffisamment ouvert pour laisser libre cours à la créativité des interprètes – il n'en manque pas », s'amuse l'auteur de cette traduction moderne, qui se définit plutôt comme un « retranscripteur ». « Ma démarche vise à mettre le texte originel à la disposition du lecteur contemporain, en respectant le plus possible le fond et la forme de l'œuvre. Ce qui me touche, chez Nostradamus, c'est la force poétique et la beauté littéraire de ses écrits. Ils s'inscrivent dans quelque chose de prophétique, mais j'y vois d'abord une chanson de geste. La langue est magnifique ; précis et rythmés, les quatrains sont extrêmement bien construits. Ils recèlent d'images et constituent de véritables énigmes. C'est assez fascinant. »

« Trompettes »

Les savants de l'époque avaient une approche beaucoup moins cartésienne qu'aujourd'hui. Médecin et apothicaire, Nostradamus était aussi poète et alchimiste. « Un esprit complet », résume Pascal-Henri Poiget. Vilipendé par l'académie, le médecin de Saint-Rémy craignait de faire l'objet d'un procès en sorcellerie et de finir au bûcher. « On sent chez lui une conscience, l'intention très forte de transmettre sa vision du monde aux générations futures et, en même temps, la volonté de ne pas apparaître comme un charlatan qui se contenterait de rapporter ses hallucinations. C'est pourquoi chaque vers est codé, inaccessible au commun des mortels. On n'est pas dans l'allégorie pure. Ses visions sont précises, ses centuries truffées de personnages et de localisations susceptibles d'être rattachées à des situations très concrètes ; mais rien n'est daté et les actions sont suffisamment énigmatiques pour pouvoir s'appliquer à n'importe quelle période, se prêter à quantité d'interprétations », se passionne Pascal-Henri Poiget.

Ainsi, il est souvent question de « trompettes », à un moment des Prophéties. La créativité des exégètes semblant ne connaître aucune limite, certains ont, aussitôt, fait le parallèle avec… Trump à l'ère du Covid-19 ! Pascal-Henri Poiget les écoute « avec intérêt, amusement et circonspection  ». « Avec Les Prophéties, le champ des possibles est infini. Cette intemporalité et cette modernité font la force du livre. La peste que Nostradamus décrit peut être rapportée à ce que nous vivons et ce que d'autres, avant nous, ont connu. Les événements qu'il annonce entrent en effet en résonance avec l'actualité mais ça dure depuis des siècles ! Avec ses écrits, on touche à l'universel. »

Ce n'est pas pour rien si le succès de Nostradamus ne s'est jamais démenti, depuis 500 ans. « Les Prophéties font partie des titres les plus vendus, depuis la guerre du Golfe », rappelle Pascal-Henri Poiget Que peut-il nous apprendre encore ? « Paradoxalement, à espérer », indique son traducteur. « Nostradamus n'est pas complètement noir, il nous livre aussi un message d'espoir. Si on le lit bien, on comprend qu'à la fin, ça va s'arrêter. Qu'on parviendra à surmonter le malheur, qu'on finira par s'en sortir. »

Ouf, on respire !