samedi 25 décembre 2021

samedi 25 décembre


Aujourd'hui nous fêtons:  Noël.


LE DARNAGA VOUS SOUHAITE UN JOYEUX NOËL

Noël en Provence

La grande Crèche provençale de Noël de La Garde-Freinet

Dans la petite chapelle Saint-Jean à La Garde-Freinet, un groupe de passionnés mené par Maxime Codou a créé une crèche de Noël féerique qui attire dans ce village au cœur du Massif des Maures près de 30000 visiteurs par an.

Dans une première salle du rez-de-chaussée à l'entrée de la chapelle, une île fantastique flotte dans les airs, elle amène les Rois mages vers la nativité. Dans la grande salle de l'étage, Maxime Codou et son équipe ont donné libre cours à leur imagination et passion. Ce sont plus de 4000 personnages et animaux qui se pressent sous les anciennes voûtes de pierre de la chapelle Saint-Jean. Cette année, l'ancien château de Grimaud domine le centre de la crèche, c'est le château tel qu'il était du temps de sa splendeur, avant la Révolution qui entraîna sa ruine. En face de lui dans le coin opposé de la salle, la croix des Maures qui veille sur le village de la Garde-Freinet protège aussi sur les petits saint de la crèche. Une file fantastique de milliers de brebis parcourent les chemins qui serpentent dans les paysages provençaux reconstitués avec des matériels naturels. Les scènes de la vie provençale d'autrefois sont admirablement reconstituées, avec une minutie et un souci du détail inégalés.

La crèche de Noël de Maxime Codou a participé au concours « Coup de cœur de Noël » organisé par Jean-Pierre Pernaud sur TF1, elle a fini à la 2ème place.

A la fin de l'exposition après le 2 février, la crèche est démontée pour rejoindre les cartons de rangements. Elle sera entièrement renouvelée l'année suivante.

La crèche provençale de La Garde-Freinet est un oeuvre merveilleuse, issue d'un art populaire bien vivant dans ce village de Provence qui s'accroche vaillamment à ses traditions. La crèche est crée par l'association des Amis de la Crèche de Maxime Codou qui ne bénéficie (pour l'instant du moins) d'aucune subvention ni aide publique d'aucune sorte, elle existe seulement par le dévouement des bénévoles et la générosité des visiteurs. Maxime Codou, jeune diplomé de HEC de 32 ans, a quitté sa carrière professionnelle pour se consacré à sa passion. Il est créchiste et artisan santonnier à plein temps.

Exposition de la Crèche géante par Maxime Codou

du 4 décembre 2021 au 30 janvier 2022

Ouvert tous les jours de 10h à 12h & 14h à 18h.

Chapelle Saint Jean  Place de la Mairie LA GARDE FREINET

Renseignements: Tél 06 82 19 50 46

Citation du jour: La dinde est tolérante, mais elle déteste les farceurs."


INFORMATION DE LA PAROISSE:

Les Anges dans nos campagnes par les petits chanteurs à la Croix de bois

Ampus: Eglise Saint Michel

Messe de la nativité le 25 décembre à 11h.



NOËL ET LA NAISSANCE DU CHRIST

 



25 décembre An I

Noël et la naissance du Christ

par Fabienne Manière

Pour les chrétiens de toutes obédiences, la fête de Noël, le 25 décembre, commémore la naissance de Jésus-Christ, à l'origine du christianisme.

En ce qui concerne l'année de sa naissance, la tradition la situe en l'an 753 de la fondation de Rome,  sous le règne de l'empereur Auguste. Cette année est devenue par convention l'An I de notre ère.

Jésus, Dieu fait homme

Les chrétiens, qui ont intégré la tradition judaïque, cultivent la foi en un Dieu unique mais en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit (c'est le mystère de la Sainte Trinité). Ce Dieu se veut proche des hommes et leur a exprimé son amour en leur envoyant son Fils afin de les éloigner du péché et les conduire à la vie éternelle.
Selon le Credo (« Je crois » en latin), celui-ci « a pris chair de la Vierge Marie et s'est fait homme » sous le nom de Jésus - ou Iéshoua (en hébreu, « Dieu sauve »).
Il a supporté de souffrir et de mourir sur la croix car, dit-il, « il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime » (Jean, 15.13). Ainsi se manifeste sa proximité avec l'humanité. Mais, selon les disciples de Jésus, il est aussi ressuscité, manifestant par là sa divinité. La foi en sa résurrection est au cœur du christianisme.

Nativité, par Frederico Barocci (Urbino, 1528-1612), peintre maniériste italien précurseur du baroque (musée du Prado)

La naissance de Jésus selon les Évangiles

D'après l'Évangile de Matthieu, Jésus serait né de Marie, une jeune fille dont on peut penser qu'elle avait 16 ou 17 ans et qui avait été promise en mariage à Joseph, un homme de la descendance du roi David. Marie aurait été vierge lorsque l'ange Gabriel lui annonça qu'elle était enceinte et donnerait le jour au Messie que les juifs attendaient depuis des siècles.

Le mot Messie (« oint du Seigneur » en hébreu) se traduit par Christos en grec, la langue véhiculaire du bassin méditerranéen à cette époque, d'où le nom donné plus tard au fils de Marie, Jésus Christ, et à ses disciples, les chrétiens.

Troublé par cette grossesse inattendue, Joseph renonça néanmoins à répudier sa promise après qu'un ange l'eut informé des intentions divines.

D'après l'évangéliste Luc (2.1-20), la naissance de Jésus survint à Bethléem, à quelques kilomètres au sud de Jérusalem, car Joseph et Marie avaient dû s'y rendre pour se faire recenser conformément à un édit d'Auguste :

À cette époque-là parut un édit de l'empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l'Empire.
Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie.
Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d'origine.
Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu'il était de la famille et de la lignée de David.
Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva,
et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes.
Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau.
Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur.
Mais l'ange leur dit : « N'ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple :
aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur.
Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. »
Et tout à coup une foule d'anges de l'armée céleste se joignit à l'ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient :
« Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! »

Notons que ledit recensement n'est attesté par aucune archive romaine. La présence de bergers dans le voisinage donne à penser que Jésus serait né à l'époque de l'agnelage, au mois d'avril. Par ailleurs, l'évocation du cruel roi Hérode, protégé des Romains, situerait sa naissance en l'an 6 avant J.-C. ! Le moine Denys le Petit, à l'origine du calendrier adopté aujourd'hui dans le monde entier, se serait donc trompé dans ses calculs.

L'enfance de Jésus se déroula en Galilée, au nord de la Palestine, dans une ville peu connue du nom de Nazareth, où Joseph exerçait le métier de charpentier. Il semble que l'enfant ait eu de nombreux frères et soeurs plus jeunes, ce qui est admis par les protestants mais contesté par les catholiques. Le mot grec adelphos employé par les évangélistes pourrait en effet désigner aussi bien les frères que les cousins ou les proches du Christ.

Vers l'âge de trente ans, Jésus quitta sa famille et commença à prêcher sur les bords du lac Tibériade. D'humbles pêcheurs le rejoignirent. Ils n'allaient plus le quitter jusqu'à sa mort sur la croix, trois ans plus tard.

Noël, une fête vagabonde

Aux premiers siècles de notre ère, les Grecs célébraient la venue de Jésus-Christ le 6 janvier, à l'occasion de l'Épiphanie (d'un mot grec qui désigne une apparition).

Ce jour-là, ils n'évoquaient pas sa naissance proprement dite mais plutôt son baptême dans les eaux du Jourdain par Jean-Baptiste ou encore le miracle des noces de Cana (l'eau transformée en vin), ou enfin la présentation du nouveau-né aux rois mages.

À Rome, en 354, le pape Libère reporte cette célébration au 25 décembre, en remplacement des Saturnales romaines et de la fête du soleil vainqueur (sol invictus) que les païens avaient coutume de consacrer au retour du soleil après le solstice d'hiver. C'est une manière de rappeler que Jésus est la « Lumière du monde ».

Au Moyen Âge, la piété populaire centre la fête sur la naissance proprement dite de Jésus. Noël viendrait de natalis dies (en latin, « jour de la naissance ») à moins qu'il ne soit une déformation d'Emmanuel. Ce nom rappelle l'oracle du prophète Isaïe : « Le Seigneur vous donnera un signe: la vierge enfantera un fils et l'appellera Emmanuel (en hébreu, Dieu avec nous) » (Évangile selon Matthieu).

Les chrétiens adoptent la coutume d'assister à une messe de Minuit, le soir du 24 décembre. Cette messe de Minuit était autrefois suivie d'une messe de l'Aurore et d'une messe du Jour, comme dans le conte d'Alphonse Daudet : Les trois messes basses. Ces messes, suivies d'un souper festif, rappelaient celles que le pape, évêque de Rome, célébrait au même moment dans trois églises de sa ville.

Se développent aussi au Moyen Âge les représentations vivantes de la crèche. Le mot désigne la mangeoire où reposait selon la tradition l'enfant Jésus, faute de lit mieux approprié. Ces représentations incluent un boeuf et un âne qui veillent sur le nouveau-né, ainsi que les parents et tous les personnages venus rendre hommage à l'enfant : bergers et paysans des environs, rois mages... Plus tard apparaissent les crèches à base de petits personnages en terre cuite.

Au XVIe siècle, apparaît en Alsace la coutume d'un sapin décoré de pommes et de bougies, qui rappellent la vie (Ève et la pomme) et la « Lumière du monde » (Jésus). Une année que les pommes se firent rares, un verrier avisé eut l'idée de les remplacer par des boules de verre soufflé. Cette coutume se diffuse dans les pays germaniques et plus tard en Angleterre, par l'intermédiaire du prince Albert de Saxe-Coburg Gotha, époux de la reine Victoria. À Paris, le premier sapin de Noël est planté aux Tuileries par la princesse Hélène de Mecklembourg, belle-fille du roi Louis-Philippe 1er, en 1837.

Les Américains reprennent à la fin du XIXe siècle la tradition de Saint Nicolas, qui distribue des cadeaux aux enfants sages le jour de sa fête, le 6 décembre. Ils transforment le saint en un Père Noël très profane qui passe dans la nuit du 24 au 25 décembre. Noël a perdu depuis lors son caractère strictement religieux et la fête a pris un caractère universel.

Pour éviter de malsaines compromissions, l'Église catholique met désormais l'accent sur la commémoration de Pâques et de la résurrection plutôt que sur Noël et la Nativité.

Fabienne Manière