jeudi 25 juin 2020

JEUDI 25 JUIN 

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Eléonore, Prosper, Salomon, Lorène, Nora.

Les Prosper sont des hommes sages qui aspirent à des bonheurs simples. Généreux, ils se dépensent pour les autres sans compter. Les femmes apprécient leur calme et leur patience..

Saint-Patron et intercesseur du jourSaint Guillaume, patron des armuriers.

DICTON DU JOUR Le jour de la Saint Prosper, n'oublie pas de fumer la terre.

CITATION DU JOUR: Rien ne vient sans peine, sauf la pauvreté.
Proverbe anglais.

UN PEU DE LECTURE:

Dans son livre passionnant “Agent Secret“, Jean-Marc Gardoullet, ancien de la DGSE, raconte ce qu’il a appris lors de sa formation sur les insurrections. Lisez, ça devrait vous faire penser à un pays que vous connaissez bien :

Partisans, maquisards, miliciens armés, l’univers insurrectionnel me passionne. (…)
J’observe d’abord qu’il y a un certain nombre de fondamentaux dans toutes les insurrections, des paramètres invariables. Perte de crédibilité de la classe politique, incapacité à résoudre les problèmes sociaux, fébrilité de l’État face aux devoirs régaliens, appauvrissement de la population, multiplication des scandales d’État, utilisation abusive des forces de l’ordre et des armées pour imposer l’ordre public ou rétablir le calme sont les symptômes permanents de l’imminence insurrectionnelle.
Ce texte date de 2016. Avant les Gilets jaunes. Avant les hordes qui mettent à sac notre Histoire. Alors, l’insurrection, bientôt en France ?



MARCHES DU JOUR:

TOUS LES MERCREDIS A AUPS:

Les trufficulteurs varois ont enfin pu sortir leurs étals au marché d'Aups. La saison de la truffe d'été est lancée!

Au goût tout aussi subtil, mais moins intense que sa sœur hivernale, la truffe blanche va ravir les palais des gourmets, pour peu qu'ils y mettent le prix.
Car si le produit est vendu à "prix clément", il faut quand même compter sur 240 euros le kilo pour s'offrir ce champignon de luxe.

POUR SE RESTAURER:

Le Labo de FREDO: 46 Rue Neuve 83111 AMPUS. Tel: 06 60 74 87 88

Aujourd'hui jeudi, le Labo de Fredo vous propose ses pizzas et rizotto au poulet curry.

Demain: la paëlla.

CA S'EST PASSE UN 25 JUIN:

25 juin 1928 : Le franc Germinal disparaît

Le 25 juin 1928, le président du Conseil Raymond Poincaré dévalue le franc. Celui-ci ne vaut plus que le cinquième de la contrepartie en or du franc d'avant 1914, le franc Germinal, créé par Napoléon Bonaparte.
Poincaré évite ainsi l'erreur de Churchill, chancelier de l'Échiquier, qui a, trois ans plus tôt, réévalué la livre à son niveau de 1914 et porté de ce fait un coup sévère aux exportations britanniques...

Naissance et mort de Georges Courteline

25 juin 1858 à Tours - 25 juin 1929 à Paris
Georges Moineaux, dit Courteline, a mis en scène dans ses romans les travers de la vie bourgeoise et de l'administration.

Naissance de Pierre Brossolette

25 juin 1903 à Paris - 22 mars 1944 à Paris
Biographie Pierre Brossolette
Journaliste et fonctionnaire engagé à gauche et pacifiste, Pierre Brossolette ne tarde pas à comprendre la menace que constitue le nazisme. Pendant la campagne de France, il se bat avec courage et gagne ses galons de capitaine. 
Il rejoint dès 1940 le groupe de résistance du Musée de l'Homme puis fonde le groupe « Libération-Nord » dans la zone occupée et devient chef de la confrérie Notre-Dame, aux côtés du colonel Rémy. 
Rallié au général de Gaulle, il s'oppose néanmoins à son projet initial de réanimer au sein de la Résistance les anciens partis de la IIIe République, y compris les communistes. Cela lui vaut de violentes altercations avec Jean Moulin, en charge de ce projet.
Pierre Brossolette veut gagner Londres pour en débattre avec le chef de la France Libre mais il est arrêté par la Gestapo à la suite d'un barrage de routine à Plogoff, à la pointe de la Bretagne. Transféré à Paris, il est torturé et se suicide pour éviter de parler en se jetant par la fenêtre du 84, avenue Foch, à Paris.

Mort de Sadi Carnot

11 août 1837 à Limoges - 25 juin 1894 à Lyon
Le 3 décembre 1887, suite à la démission de Jules Grévy, les parlementaires élisent à la présidence de la République Sadi Carnot (50 ans), petit-fils du conventionnel Lazare Carnot, ami de Robespierre ! Jules Ferry, candidat malheureux, doit s'incliner..

 1997 : Décès à Paris, du commandant Jacques-Yves Cousteau à l'âge de 87 ans.

ACTIVITES A AMPUS ET DANS LES ENVIRONS:


Jeudi 25 Juin 2020



LE CHANT DU VRAI-FAUX DEPART



Edouard Philippe, le chant du vrai-faux départ ?


Par Serge Raffy

Comme à son habitude, Edouard Philippe, probable futur maire du Havre, l’homme qui caracole en tête des sondages, joue les… insondables. Comment lire, en effet, ses multiples déclarations sur son avenir politique ? En usant d’un décodeur haute puissance tant l’homme sait s’entourer d’un halo de mystère. Il pose çà et là sur son chemin des petits cailloux blancs, des phrases elliptiques, à double tiroir, dans lesquelles on s’engouffre avec délectation, comme dans un jeu de piste. Un jour, il laisse entendre que sa priorité absolue sera la gestion de sa bonne ville, abritant le deuxième port de France, ce qui n’est pas rien. Un autre jour, il réaffirme sa loyauté sans faille à un président qu’il humilie involontairement par son insolente cote de popularité. Bientôt 20 points d’écart en sa faveur ? Un sacré pied de nez au destin pour un homme qui n’en finit pas de signaler son humilité, sa modestie, son sens du devoir, sa dévotion au locataire de l’Elysée. « Ed le bon soldat », les doigts sur la couture du pantalon…
On imagine les conseillers d’Emmanuel Macron cherchant désespérément les raisons mystérieuses de cet envol supersonique d’un Premier ministre si discipliné. Officiellement, le président décidera des choix de son remaniement dans la foulée du deuxième tour des élections municipales, après le 28 juin. Officiellement, la thèse de l’entente cordiale entre les deux hommes est encore vantée par les entourages. Et pourtant, on sent bien que la machine se grippe imperceptiblement. Les rumeurs d’agacement réciproque entre les deux têtes de l’exécutif affleurent en surface. Pourtant, les futurologues du microcosme politique répètent qu’Emmanuel Macron n’a pas d’autre choix que de conserver ce grand intendant qui rassure et, surtout, qui occupe avec brio le terrain d’une droite orpheline, sans leader affirmé. Le perdre serait le renvoyer en stabulation libre dans un espace politique quasiment en jachère, et donc en faire un rival potentiel. Certains prétendent que ce cas de figure est une fable. Est-ce si sûr ?

Une sortie en douceur ?

Renouveler le bail d’« Ed le Placide », l’homme du déconfinement ? Ce serait répéter l’erreur de Nicolas Sarkozy, alors président, en 2009, qui ne s’était pas résolu à renvoyer le très populaire François Fillon dans ses foyers, alors qu’un certain Jean-Louis Borloo piaffait dans les starting-blocks pour s’installer à Matignon. Conséquence désormais célèbre de cette décision : Fillon était devenu le pire ennemi du fondateur des Républicains. La guerre entre les deux hommes fut sans aucun doute une des causes de l’implosion de la famille gaulliste. Et de son échec retentissant en 2017, laissant un boulevard au sautillant et habile Emmanuel Macron. Ce n’est pas un hasard si l’affaire Fillon ressurgit, aujourd’hui, rappelant aux uns et aux autres, au-delà de l’aspect politico-judiciaire, les raisons d’une déroute. Logiquement, si le chef de l’Etat ne veut pas que l’histoire se répète, il devrait se séparer du maire du Havre. Logiquement, Edouard Philippe se soumettra à toutes les décisions de ce président fragilisé, à la recherche d’un « nouveau chemin » pour les deux dernières années de son mandat.
Et si les pronostiqueurs se trompaient ? Si, fort de son incroyable cote de confiance dans le pays, élu maire du Havre, le gentil soldat prenait lui-même la décision de se consacrer au futur de la ville phare de l’estuaire de la Seine ? Echappant ainsi à la tempête sociale que devra affronter l’exécutif dès l’automne ? Absurde ? On imagine une sortie en douceur, en catimini, mais ferme et déterminée, sans claquement de porte, sans critique au deuxième degré de la politique du président. Dans le plus pur style du personnage, chaloupé et insaisissable. Un départ sur la pointe des pieds, mais aux conséquences politiques fracassantes. Edouard Philippe laissant Emmanuel Macron à la recherche d’un successeur, un homme ou une femme, prêt à tenir le gouvernail du pays au cœur du cyclone.
Les candidats ne sont pas légion, contrairement aux bruits multiples et variés qui courent dans les allées du pouvoir. Jean-Yves Le Drian, « le Menhir », l’homme à la popularité inoxydable ? Valérie Pécresse, la très puissante patronne de la région Ile-de-France, pour créer un nouveau petit séisme à droite ? Laurence Tubiana, la responsable de la COP21, pour marquer un ancrage sans ambiguïté sur le territoire de l’écologie ? Ou même le scénario fiction d’un atterrissage, rue de Varenne, de Christiane Taubira, brillante et incontrôlable garde des Sceaux de François Hollande ? Le chant du vrai-faux départ d’Edouard Philippe n’est plus qu’une question de jours. Osera-t-il passer à l’acte, franchir le Rubicon, c’est-à-dire le majestueux et sublime pont de Normandie, surplombant la Seine, conduisant au Havre, donnant le sentiment que sa ville est bâtie sur une île ? Une forme d’exil… Le destin d’« Ed le Placide » est désormais entre ses mains. Peuvent-elles trembler ?