lundi 28 décembre 2020

 Lundi 28 décembre

Aujourd'hui nous fêtons:   Innocent

C'est leur fête : Saints Innocents

Le massacre des Innocents (Nicolas Poussin, vers 1628, musée Condé, Chantilly)
Ce jour commémore un événement que racontent les Évangiles. Le roi Hérode, ayant eu connaissance qu'un nouveau-né de Bethléem allait lui ravir sa royauté, aurait ordonné de massacrer tous les nouveaux-nés mâles de la ville.

Jésus, fort heureusement, avait déjà été emmené au loin, en Égypte, ainsi que sa mère Marie, par Joseph, l'époux de celle-ci. On peut en ce jour songer aussi à tous les enfants victimes de la guerre et de la méchanceté des hommes.


Dicton du jour:  Celui qui s'écoute parler entend souvent un sot.

Citation du jour:  Un menteur est toujours prodigue de serments.

Corneille.

Un peu de lecture:

La reine dans le palais des courants d’air de Stieg Larsson-

Un roman policier ? Un roman d’espionnage ? Un peu les deux, nous sommes au milieu des barbouzes, des services secrets suédois qui se surveillent mutuellement entre eux.

Puis on trouve un espion russe du KGB passé à l’ouest. Il a une fille et elle devient très vite le sujet principal de ce roman. On l’a dit folle, excuse facile pour éliminer les gens dans un hôpital psychiatrique cette fille représente un danger, car elle sait, elle est en conflit avec son père qu’elle a essayé de tuer, lui aussi d’ailleurs. Ainsi les journalistes poursuivent une enquête à la fois sur les services secrets, leurs accointances avec le milieu.

Thierry JAN

Dessin ou histoire du jour:

ls ont demandé à un Shaman :
" Qu ' est-ce que le poison ?
- Tout ce qui est au-delà de ce dont nous avons besoin est du poison.
Ça peut être le pouvoir, la paresse, la nourriture, l'ego, l'ambition, la vanité, la peur, la colère, ou quoi que ce soit.
Qu ' est-ce que la peur ?
- Non acceptation de l'incertitude.
Si nous acceptons l'incertitude, cela devient l'aventure.
Qu ' est-ce que l'envie ?
- Non acceptation du bien dans l'autre.
Si nous acceptons le bien, cela devient de l'inspiration.
Qu ' est-ce que la colère ?
- Non acceptation de ce qui est au-delà de notre contrôle.
Si nous acceptons, cela devient de la tolérance.
Qu ' est-ce que la haine ?
- Non acceptation des gens comme ils sont.
Si nous acceptons inconditionnellement, cela devient de l'Amour. " 🙏
Oeuvre de Harley Brown

Marchés du jour:

LE LUNDI LE MARCHE EST A

FLAYOSC







A table:

Le Labo de FREDO: 46 Rue Neuve 83111 AMPUS. Tel: 06 60 74 87 88
Plats à emporter

************************

Boulangerie artisanale, pains cuits au feu de bois. Tous nos produits sont faits maison et non pas issus de catalogues de produits surgelés
Tel: 06 16 12 83 42

La boulangerie ouvre le matin de 6h 45 à 13 h du mardi au dimanche inclus

Pendant le confinement: Vente de plats à emporter préparés par FANFAN 

**************************

RESTAURANT-PIZZERIA
LE BISTRONOMIQUE
56 Rue Neuve 83111 AMPUS
Tel: 06 95 07 64 00
Plats à emporter

***************************

Des évènements lors d'un 28 décembre:

1937 :: Mort de Maurice Ravel, compositeur français. 

Maurice Ravel, de son nom de baptême Joseph Maurice Ravel, est un compositeur français né à Ciboure le 7 mars 1875 et mort à Paris le 28 décembre 1937.

Avec son aîné Claude Debussy, Ravel fut la figure la plus influente de la musique française de son époque et le principal représentant du courant dit impressionniste au début du xxe siècle. Son œuvre, modeste en quantité (quatre-vingt-six œuvres originales, vingt-cinq œuvres orchestrées ou transcrites), est le fruit d'influences variées s'étendant de Couperin et Rameau jusqu'aux couleurs et rythmes du jazz, dont celle, récurrente, de l'Espagne.

 1043 : Fondation de l'abbaye de La Chaise-Dieu


Le 28 décembre 1043, Robert de Turande fonde dans une clairière d'Auvergne l'abbaye de La Chaise-Dieu, joyau de l'art roman..

Près de mille ans plus tard, l'abbaye trône majestueusement sur le haut plateau du Livradois, partagé entre de maigres pâtures et de grandes forêts à 1080 mètres d'altitude, cerné au nord par la Sénouire et au sud par la Borne, là où l'Auvergne côtoie le Velay et le Forez. Parfois effrayante mais le plus souvent fascinante, installée au milieu du bourg, elle ne laisse personne indifférent. L'église abbatiale conserve, c'est assez rare pour le souligner, une grande partie de son décor et de son mobilier malgré les déprédations importantes causées par les guerres de religions et la Révolution.

 1895 : Première séance publique du 7e Art


La première séance publique de cinéma a lieu le samedi 28 décembre 1895, dans le sous-sol du Grand Café, 14, boulevard des Capucines, à Paris.

Depuis le 22 mars précédent, les frères Lumière, inventeurs du cinématographe, ont déjà présenté leur invention à des cénacles de scientifiques. Cette fois, ils s'adressent au grand public. Parmi les privilégiés de ce jour historique se tient un magicien... Georges Méliès. Il sera le véritable fondateur du « 7e Art ».
Une première représentation, l'après-midi, est réservée à quelques invités triés sur le volet ainsi qu'à la presse. Mais les journalistes ayant bien mieux à faire un samedi soir, le spectacle ne fera l'objet d'aucun écho dans les journaux des jours suivants.

Le soir, 35 badauds en tout et pour tout se laissent attirer par l'affiche du « Cinématographe Lumière ». Ils ont payé un franc et se demandent, intrigués, ce que ce « cinématographe » peut avoir de plus que les lanternes magiques des fêtes foraines.
Mais voilà que l'opérateur allume une boîte en bois. Le mur prend vie et le public, médusé, assiste à la représentation de plusieurs sketches, à commencer par La sortie des ouvrières de l'usine Lumière, puis une Leçon de voltige à cheval, une Pêche aux poissons rouges...

L'effet est saisissant. Le bouche à oreille amène des centaines de personnes à faire la queue devant le Grand Café, où s'enchaînent les représentations. Elles durent chacune une vingtaine de minutes...

L'arroseur arrosé et L'arrivée d'un train en gare de La Ciotat, projetés après quelques semaines, font un tabac. Les frères Lumière enregistrent jusqu'à 2500 billets par jour !

1967 : La France se convertit à la pilule


La pilule anticonceptionnelle inventée par le docteur Pincus a été mise en vente libre aux États-Unis le 3 mai 1960. Elle est légalisée en France le 28 décembre 1967 par la loi Neuwirth, du nom de son rapporteur Lucien Neuwirth. Né à Saint-Étienne le 18 mai 1924, celui-ci s'est engagé très tôt dans la Résistance aux côtés du général de Gaulle. Ayant survécu miraculeusement à un peloton d'exécution, il s'est engagé en politique à la Libération, devenant député de la Loire.

En contact avec le Mouvement français pour le planning familial, il prend conscience de la détresse des femmes victimes de grossesses non désirées et entreprend de faire abroger la loi de 1920 qui interdit toute propagande anticonceptionnelle.

Convié à l'Élysée pour expliquer son projet de loi, il déclare au général de Gaulle : « :À la Libération, on a donné le droit de vote aux femmes, elles l'avaient bien mérité dans la Résistance. Maintenant, les temps sont venus de leur donner le droit de maîtriser leur fécondité, parce que c'est leur fécondité ».
- Vous avez raison, transmettre la vie, c'est important, il faut que ce soit un acte lucide. Continuez », aurait alors répondu le Général.

ZEMMOUR: UNE JUDICIARISATION LIBERTICIDE

 



Zemmour: une judiciarisation liberticide
La liberté d'expression en prend un coup
par Gilles Antonowicz, François Garçon et Limore Yagil
-

La nouvelle comparution d’Éric Zemmour n’est pas anodine et nous alerte sur le remplacement du débat d’idées par les tribunaux. Une poignée d’associations fait son miel de cette judiciarisation quotidienne.

N’ayons pas peur des mots : plus les jours passent, plus la police de la pensée fait des ravages. Dernier épisode en date, la comparution d’Éric Zemmour le mercredi 9 décembre devant le tribunal correctionnel. Son délit ? Avoir soutenu lors d’un débat télévisé que le maréchal Pétain aurait joué un rôle dans le (relatif) sauvetage des juifs de nationalité française. Ce faisant, il se serait rendu coupable de contestation de crime contre l’humanité.

On se frotte les yeux. On se pince. Car Zemmour ne fait que reprendre – de manière certes abrupte, lapidaire et caricaturale dans la forme – ce qu’ont soutenu et soutiennent encore, non sans raisons, quantités d’historiens, dont, entre autres, Léon Poliakov dans le Bréviaire de la haine (1951), Raul Hilberg, dans sa monumentale somme La Destruction des juifs d’Europe,  l’académicien français Robert Aron dans son Histoire de Vichy et, plus récemment, le chercheur franco-israélien Alain Michel dans son livre Vichy et la Shoah (2014).

Instrumentalisation liberticide

Mais là n’est pas le sujet, pas plus que ne l’est la personnalité (très) controversée de Zemmour. Le sujet est le suivant : la liberté d’expression existe-t-elle encore en France ? Pour quelles étranges raisons, les propos de Zemmour contreviendraient-ils à la loi ? À les supposer contestables, en quoi nieraient-ils la réalité de la Shoah ? En quoi discuter du rôle de Pétain reviendrait-il à remettre en cause l’existence des chambres à gaz ? Il y a là un détournement de la loi, une instrumentalisation liberticide de la justice par des associations (SOS Racisme, Licra, MRAP) qui cherchent à interdire tout débat historique. Cela est extrêmement grave. Le parquet a requis 10 000 euros d’amende. Mais quelle est la légitimité du parquet pour réclamer une telle peine ? Que connaît-il du sujet ? Les tribunaux sont manifestement incompétents, à tous les sens du terme, pour juger la complexité des débats historiques.

On aurait pourtant pu croire la question réglée depuis longtemps. Le 13 juillet 1984, Le Monde assura la publicité d’un texte dont Jacques Isorni, l’avocat historique de Pétain, était l’auteur. Ce texte, intitulé : « Français, vous avez la mémoire courte », résumait en quelques points la défense du maréchal. Avant sa publication, il avait été soumis pour avis à André Laurens, le directeur du Monde, et à Jacques Fauvet, son prédécesseur, qui n’avaient ni l’un ni l’autre émis la moindre réserve, estimant que leur journal se devait « de permettre des débats sur des sujets de société ». Rien de ce qui était écrit n’était en effet nouveau. Les arguments utilisés l’avaient été mille fois par tous les défenseurs de Pétain depuis quarante ans. Le texte évoquait « les atrocités et les persécutions nazies », sans autre précision, et le rôle prétendu « protecteur » de Pétain face à cette « barbarie ».

Plainte avait alors été déposée par l’Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR) et le Comité d’Action de la Résistance (CAR) pour apologie des crimes de collaboration contre Le Monde et Isorni.

Philippe Bilger contre l’histoire officielle

Au mois de juin 1986, le siège du parquet était occupé par le jeune substitut Philippe Bilger qui, avec sagesse, requit la relaxe. Qualifiant le débat « d’extraordinairement difficile », Bilger se demanda s’il n’y aurait pas de la part des plaignants « les prémisses d’un petit totalitarisme, d’une volonté de régenter l’information au nom d’une morale qui justifierait tout, y compris une presse moins libre au risque d’entériner une histoire officielle que l’on ne pourrait plus remettre en cause ». Une semaine plus tard, le tribunal rendit son jugement. Tous les prévenus furent relaxés. Les associations résistantes firent appel. Considérant que le manifeste litigieux contenait « implicitement et nécessairement » l’apologie des crimes de collaboration, quand bien même y étaient évoquées les atrocités et persécutions nazies, Isorni fut condamné à verser un franc de dommages et intérêts. La Cour de cassation confirma cette décision. Isorni saisit alors la Cour européenne des droits de l’homme. Le 23 septembre 1998 – trois ans après la mort d’Isorni – les juges européens condamnèrent la France à verser 100 000 francs de dommages et intérêts à ses héritiers de manière à compenser le préjudice né de sa condamnation, jugée « disproportionnée dans une société démocratique ». La Cour constatait qu’Isorni n’avait jamais tenu de propos négationnistes, ni voulu minimiser l’Holocauste. Que seuls de tels propos étaient sanctionnables. Que pour le reste, il n’appartenait pas aux États d’arbitrer des débats d’historiens. Que si les autorités nationales pouvaient sanctionner des paroles racistes ou négationnistes émises lors de tels débats, elles ne pouvaient pas purement et simplement interdire le débat. Heureux temps. Quelle régression !

Gilles Antonowicz, avocat, historien
François Garçon, historien, enseignant-chercheur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Limore Yagil, historienne, professeur d’Histoire contemporaine HDR Paris IV-Sorbonne