mercredi 15 janvier 2020

MERCREDI 15 JANVIER

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Rémy, Secondine, Arnold, Ita, Tarcisse.

Rémy, du latin remex, rameur..



 La contradiction habite Rémi: il a le goût de l'aventure mais aussi celui de l'ordre, il a besoin de fidélité et soif de découverte, cultive la raison mais est poète. Il en résulte un éternel adolescent mi-triste mi-rieur, charmant et toujours disponible pour les autres.



L'évêque de Reims Remi (on prononce Rémi) est célèbre pour avoir baptisé Clovis, le roi des Francs, après la bataille légendaire de Tolbiac.

Tandis que Clovis n'était encore que le roi des Francs de Tournai, Remi a commencé de l'instruire dans la religion. Il écrit au jeune roi encore païen : « Secourez les affligés, ayez soin des veuves, nourrissez les orphelins... Toutes les richesses de vos pères, vous les emploierez à libérer les captifs et à délier le lien d'esclavage ».
Clovis est le premier roi barbare à se convertir au catholicisme (les autres ont choisi l'hérésie arienne). Cela lui vaut la bienveillance du clergé gallo-romain et lui permet d'imposer son autorité sur la Gaule et les pays rhénans.

Remi, célébré par l'Église le 15 janvier, est mort à 90 ans, vers 530, avec, selon le chroniqueur Grégoire de Tours, une grande réputation de charité !

DICTON DU JOUR:  Souvent au 15 janvier, c'est l'un des jours le plus froid de l'année.

CITATION DU JOUR: Rien n'est petit quand on aime beaucoup, et rien n'est grand quand on aime peu.Jacques Joseph Duguet.

DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:




MARCHES DU JOUR:




CA S'EST PASSE UN 15 JANVIER:


15 janvier 1200 : Fondation de l'Université de Paris


Le 15 janvier 1200 est fondée l'Université de Paris à l'initiative de Philippe Auguste. Elle obtient du roi un statut officiel en 1215. Le texte en est rédigé par le légat pontifical Robert de Courçon. Son enseignement, tourné vers la théologie et l'analyse des textes anciens, sera à l'origine de la réputation intellectuelle de Paris.

15 janvier 1208 : Le légat du pape assassiné !

Le 15 janvier 1208, le légat du pape, Pierre de Castelnau, est assassiné sur une route du Languedoc par un écuyer du comte de Toulouse, Raimon VI. Le pape Innocent III tire prétexte de ce drame pour lancer une croisade contre les Albigeois (ou cathares)...

15 janvier 1790 : La France est divisée en 83 départements

Le 15 janvier 1790, l'Assemblée constituante établit la carte des départements et fixe leur nombre à 83. Les limites et le chef-lieu de ces nouvelles circonscriptions coïncident le plus souvent avec les anciens pays gaulois et les comtés carolingiens d'où leur succès immédiat.
Aujourd'hui, il est devenu de bon ton de revendiquer la suppression de ces départements, jugés trop petits bien qu'analogues en taille aux cantons suisses et aux shires anglais.

Naissance de Molière

15 janvier 1622 à Paris - 17 février 1673 à Paris
Biographie  Molière
Jean-Baptiste Poquelin fonde L'Illustre-Théâtre le 30 juin 1643, au tout début du règne de Louis XIV, avec ses amis comédiens, Madeleine Béjart et Tiberio Fiorelli, dit Scaramouche, vedette de la comédie italienne. Lui-même adopte le pseudonyme de Molière (nom d'un romancier naguère à la mode).
La troupe de Madeleine Béjart triomphe enfin à Paris le 18 novembre 1659 avec Les Précieuses ridicules.
Bénéficiant dès lors du soutien du roi, qui le protège contre les cabales et lui assure de confortables revenus, Molière assume une fonction équivalente à celle de bouffon du roi, avec le droit de tout dire et de tout jouer.
Il va donner dans les quatorze dernières années de sa vie la totalité de ses chefs-d'oeuvre. Des contemporains admiratifs le considèreront alors comme un «demi-dieu» !

ACTIVITES A AMPUS ET DANS LES ENVIRONS:


VOEUX DE M JUGY MAIRE DE TOURTOUR


Je remercie la lectrice du Darnaga qui m'a transmis cet article.




Ce dimanche 12 janvier, Monsieur Pierre JUGY, maire de TOURTOUR a choisi un  lieu superbe pour présenter ses vœux à la population:
La tour Grimaldi dont il a eu à cœur de procéder à sa rénovation constituait un lieu idéal pour cette réunion d'autant plus que le temps magnifique était de la partie.
Entouré de plusieurs élus, qui lui ont fait l'honneur de participer à cette cérémonie, il a exposé l'historique de cette tour avant de commenter son action au sein de la municipalité au cours de son mandat.
Sa belle allocution terminée, il a invité les participants à se réunir autour d'un apéritif cordial qui a permis de poursuivre les discussions.




MARTIN LUTHER KING




Un pasteur contre la ségrégation raciale

Martin Luther King

Né le 15 janvier 1929 à Atlanta (États-Unis) - 4 avril 1968 à Memphis (États-Unis)
Martin Luther King (39 ans) est assassiné dans un motel de Memphis (Kentucky) le soir du 4 avril 1968.
Pendant une douzaine d'années, ce pasteur noir d'Atlanta a lutté contre la ségrégation raciale pratiquée dans le sud des États-Unis. Sa mort tragique et ô combien prévisible soulève une immense émotion aux États-Unis et dans le monde entier cependant que les ghettos noirs des grandes villes américaines sombrent dans des émeutes d'une extrême violence...
André Larané
Le jour de Martin Luther King
Chaque année, le troisième lundi de janvier, les habitants des États-Unis commémorent le jour de Martin Luther King junior, qui est né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929. Cet anniversaire est l'occasion de rappeler son action en faveur de l'émancipation des noirs et sa mort tragique.

Un apôtre de la non-violence

Martin Luther King (Atlanta, 15 janvier 1929 ; Memphis, 4 avril 1968)Issu d'une famille honorable d'Atlanta, Martin Luther King suit les traces de son père, pasteur baptiste de l'église Ebenezer. 
Pendant ses études à Boston, il rencontre une étudiante, Coretta, qui devient sa femme en 1953 et lui donnera quatre enfants. C'est en 1953 aussi qu'il devient pasteur baptiste à Montgomery (Alabama). 
La célébrité lui vient deux ans plus tard, quand une couturière noire de 42 ans, Rosa Parks, secrétaire de l'Association pour la Promotion des Personnes de Couleur (National Association for the Advancement of Colored People, NAACP), refuse de céder sa place à un blanc, le 1er décembre 1955.
Le pasteur est porté à la tête du mouvement de protestation. S'inspirant des actions non-violentes conduites par Gandhi aux Indes contre le colonisateur britannique, il organise un boycott de la compagnie d'autobus de la ville, coupable de tolérer la ségrégation dans ses véhicules.
Les noirs de Montgomery choisissent jour après jour de marcher plutôt que de prendre l'autobus. Cela dure un an. Privée de recettes, la compagnie doit rendre les armes et met fin à la ségrégation dans ses autobus.
L'affaire prend une ampleur nationale et la Cour constitutionnelle déclare la ségrégation dans les bus inconstitutionnelle !
Martin Luther King prend alors la tête du Mouvement pour les droits civiques et, en 1957, fonde la Southern Christian Leadership Conference (SCLC, Conférence des dirigeants chrétiens du Sud) qui va jouer un rôle moteur au sein du Mouvement.
Il vient aussi en appui des étudiants du Student Nonviolent Coordinating Committee (SNCC) qui ont du mal à faire avancer leurs revendications à Albany (Georgie), face à l'habileté du sheriff local, Pritchett, lequel évite avec soin toute provocation et procède à des arrestations sans violence.  
Martin Luther King recueille plus de succès à Birmingham (Alabama), au printemps 1963, avec des actions non-violentes telles que des sit-in destinés à briser la ségrégation dans les restaurants et les cafés. Il est lui-même arrêté le 13 avril 1963 et relâché une semaine plus tard sur une intervention du président John Fitzgerald Kennedy
Le 2 mai 1963, le gouverneur George Wallace fait réprimer des manifestations avec la plus extrême violence, en employant même des chiens policiers contre des enfants. L'émotion est immense d'autant que le 11 mai suivant, Martin Luther King échappe à un attentat à la bombe. Les débordements redoublent au point que l'attorney general (le ministre de la Justice) Robert Kennedy dépêche la Garde nationale sur place.   
Le pasteur baptiste, désormais célèbre dans le pays entier et plus seulement dans le Sud, triomphe le 28 août 1963 à l'occasion de la Marche sur Washington. Devant 250 000 sympathisants, sur les marches du Mémorial Lincoln de la capitale fédérale, il prononce alors son plus fameux discours : « I have a dream... » (« Je fais un rêve... »).
Extrait : I have a dream that one day little black boys and black girls will be able to join hands with little white boys and white girls as sisters and brothers... » (Je fais un rêve qu'un jour, les petits enfants noirs et les petits enfants blancs joindront leurs mains comme frères et sœurs...).

La violence toujours recommencée

Mais la haine a bientôt raison de la non-violence. Le dimanche 15 septembre 1963, une bombe déposée dans une église de Birmingham par des nostalgiques du Ku Klux Klan tue quatre fillettes. J. Edgar Hoover, patron tout-puissant du FBI (la police fédérale), animé par un anticommunisme viscéral et le mépris des Noirs, fait espionner King et son entourage. Il tente de démontrer ses liens avec les communistes. Il tente aussi de le déstabiliser en accumulant les preuves de ses innombrables infidélités conjugales. 
Peu après l'assassinat du président Kennedy, de premières émeutes éclatent dans les ghettos noirs. Il devient urgent d'agir. Le nouveau président, Lindon Baines Johnson, bien que n'ayant aucune empathie pour le pasteur noir, signe en sa présence, le 2 juillet 1964, la loi sur les droits civiques qui met fin à toute forme de ségrégation (Civil Rights Act).
Le 14 octobre 1964, Martin Luther King, accompagné de son épouse Coretta, reçoit à Oslo le Prix Nobel de la paix. Fort de cette consécration, il s'engage dans un dernier combat non-violent en vue de mettre un terme aux obstacles administratifs qui empêchent les noirs d'exercer leur droit de vote, en particulier dans les États du Sud (questionnaire scolaire, taxe, parrainage...). Il centre son action sur la petite ville de Selma, dans l'Alabama, le fief du gouverneur raciste George Wallace.
Après plusieurs incidents violents et meurtriers, notamment lors du «  Bloody Sunday  » (dimanche sanglant, 7 mars 1965), la troisième marche, le 25 mars 1965, fait basculer l'opinion publique américaine et convainc le président de signer le 6 août 1965 le Voting Rights Acts.
Mais le Mouvement pour les droits civiques est de plus en plus contesté et concurrencé par des mouvements qui prônent la violence, comme les Black Muslims (Musulmans noirs), dont le chef, Malcolm X, a été assassiné le 21 février 1965.
Année après année, les violences rythment désormais la marche des noirs vers l'émancipation civique. Après Watts, faubourg de Los Angeles, les 11-17 août 1965 (34 morts), voici que flambent les ghettos de Chicago, en juillet 1966, puis de Detroit et Newark, en juillet 1967.

Une mort chargée d'espoir

C'est dans cette atmosphère de tension que le pasteur est assassiné à Memphis. Son meurtrier disparaît dans la nature mais se dénoncera près d'un an plus tard. C'est un repris de justice blanc, James Earl Ray. Il sera condamné à la prison à vie.
Sitôt connue la mort du pasteur, les ghettos noirs d'une centaine de villes américaines sombrent dans des émeutes d'une extrême violence. Émeutes et incendies affectent même la capitale fédérale, jusqu'à 200 mètres de la Maison Blanche. 75 000 gardes nationaux sont déployés dans les rues. 
Cet Holy Week Uprising (« Soulèvement de la Semaine Sainte ») fait un total de 39 morts et des dégâts comme les États-Unis n'en ont pas connu depuis la guerre de Sécession.
Le pasteur est cependant inhumé à Atlanta dans un grand recueillement, au milieu de près de cent mille personnes, y compris bien entendu toutes les sommités du pays.
Aux Jeux Olympiques de Mexico, qui suivent le drame de quelques mois, des champions noirs américains lèvent le poing sur le podium et tournent le dos à la bannière étoilée. La même année, des professeurs admettent le principe de développer la place des noirs et des minorités dans l'enseignement de l'histoire. C'est le début du mouvement PC («  politically correct  »).
La décennie qui suit est marquée par un profond bouleversement des esprits et une crise morale sans précédent. Les tensions raciales s'apaisent peu à peu. En ce début du XXIe siècle, l'intégration des noirs («  african-americans  »), qui représentent un dixième de la population américaine, ne soulève plus guère d'opposition même si ce groupe reste handicapé par un grand retard économique et social.