jeudi 28 novembre 2019

JEUDI 28 NOVEMBRE

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Jacques, Hilaire, Hilarie, Quiéta, Quitterie.

 Les Jacques sont avant tout des révoltés, qui se battent contre le monde et la société qu'ils ne peuvent accepter tel quels. D'une façon générale, ils refusent d'ailleurs ce qu'on veut leur imposer. Cette intelligence et cette force de caractère leur permettent souvent de réaliser leurs ambitions, mais il arrive aussi qu'elles en fassent des personnages perpétuellement insatisfaits, inaptes à la réussite sociale et au bonheur familial..

DICTON DU JOUR: À la Saint-Sosthème, il y a des chrysanthèmes.

CITATION DU JOUR: Le plaisir le plus délicat est de faire celui d'autrui.
Jean de La Bruyère.


DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:

INSOLITE!

Relevée sur facebook cette information surprenante de la part d'une association que je pensais être apolitique. Que doit-on en déduire?




MARCHES DU JOUR:




CA S'EST PASSE UN 28 NOVEMBRE:
1900: Naissance de léo LAGRANGE sous-secrétaire d'État aux Sports et à l'organisation des Loisirs sous le Front Populaire (9 juin 1940).

 1995 : Bernard Tapie est condamné à deux ans de prison dont 16 mois avec sursis, 20.000ff d'amende et trois ans d'inéligibilité par la cour d'appel de Douai, dans l'affaire du match VA-OM.


 1959 : Le premier Synchrotron à protons du CERN est mis en service.

 1956 : Et Dieu créa Brigitte Bardot. Le premier film de Roger Vadim "Et Dieu créa la femme" sort dans toutes les salles françaises.


LIBRE OPINION:UN ETAT ARBITRAIRE EN FRANCE

Un État arbitraire en France

La nouvelle doctrine du maintien de l'ordre mis en avant par le ministère de l'Intérieur consiste à aggraver sciemment les violences et les dangers encourus par tous, citoyens comme policiers. Cela était particulièrement frappant ce samedi 16 novembre 2019 à l'occasion de l'anniversaire des Gilets jaunes
Le droit de manifester n'existe plus en France. Il n'est plus possible de parler de menace sur son 
existence, il faut faire un constat : une des plus grandes libertés fondamentales, une de celles
 dont on admet généralement que son existence est un marqueur fort de la démocratie,
 est interdite de fait par l'action de l'État.
Témoignage de retour de manifestation anniversaire des Gilets Jaunes ce samedi 16 novembre
 2019 à Paris : l'appel est au rassemblement à 11h place d'Italie pour un départ à 14h.
 La manifestation est déclarée et acceptée. Dès 11h le gazage est massif. Le gaz utilisé est
 extrêmement urticant, poivré à en arracher les bronches. Le gazage précède largement les
 incendies de poubelles qui ont eu lieu bien après.
A mesure que les personnes arrivent, la gazage croît. Étrangement, les engins de chantiers qui 
encombrent la place n'ont pas été retirés. Tournant en rond sur une place fermée par la police, 
il ne faut pas avoir fait l'école de la Police nationale pour deviner ce qui va se passer :
 des dégradations.
Vers 13h30 tombe une décision de la Préfecture, la manifestation est interdite. Elle passe donc
 d'acceptée à interdite, de manière arbitraire. Les charges de police se succèdent et ne sont 
à aucun moment frontales : elles s'engagent latéralement, sur les manifestants débordant de
la place pour en couper certains du plus gros de la manifestation qui n'a jamais pu démarrer. 
Les charges vont ici et là, comme au hasard, avec toujours le même effet : couper une partie
 des manifestants du reste de la manifestation. Comme ça, les médias pourront dire que la
 manifestation n'était pas si importante.
 C'est faux : elle a été artificiellement sectionnée.
Les cortèges se forment néanmoins et partent, tentant de rallier certains points au gré des voies 
qui semblent libres et qui ne tardent pas à être coupées : à la Bastille ! A l'Hôtel de Ville ! 
Et une grande partie de Paris se trouve paralysée. On dira que c'est de la faute aux Gilets jaunes,
 alors que c'est bien la police qui a entraîné cette situation désordonnée.
Point de détail, un nombre fou de stations de métro sont fermées. Même certaines
 correspondances ne sont pas assurées. Pourquoi ? Quelle raison de sécurité ? 
Aucune ne peut sérieusement être évoquée, en dehors du fait de rendre encore plus compliqué
d'arriver sur place et au passage de rendre le mouvement le plus impopulaire possible.
En réalité, la nouvelle doctrine de maintien de l'ordre dont se gargarise le ministère de l'Intérieur
 est simple, elle consiste à empêcher que les rassemblements se fassent. Elle consiste à sectionner les
 cortèges, à laisser faire quelques casseurs après les avoir bien excité. Elle consiste à aggraver les
 dangers courus par tous, citoyens comme policiers. Là dessus, les médias pourront paresseusement 
parler de violences.
Un an de manifestations, un an d'autisme du gouvernement qui aujourd'hui délivre un message : 
il ne veut rien entendre. Le 5 décembre aura lieu une grève, elle devra être massive. Et aller plus
loin qu'un simple arrêt de travail d'une journée assortie d'une promenade syndicale entre 
République et Nation : elle doit être reconduite jusqu'à ce que le gouvernement comprenne qu'il
 ne peut gouverner le pays de manière arbitraire contre le peuple comme il le fait.
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LE SYNCROTRON A GRENOBLE

LE SYNCHROTRON DE GRENOBLE : BIENTÔT UNE 4E GÉNÉRATION

C’est un outil mondialement connu qui accueille des milliers de scientifiques et fait de Grenoble un des pôles mondiaux de l’innovation : le synchrotron  se modernise.

Trente ans de recherche… Et de découvertes. Tente ans aussi de collaboration scientifique internationale pour le synchrotron (European synchrotron radiation facility)   L’accélérateur de particules européen est né officiellement en 1988 à Paris avec la signature d’une convention entre plusieurs pays européens. En trois décennies, l’équipement est devenu une référence mondiale en matière de recherche scientifique.
Avec son anneau de 844 mètres, l’ESRF permet d'explorer la matière et le vivant à l'échelle de l'atome. Autrement dit, il rend visible l’invisible. Et permet de percer de nombreux mystères. Comme celui de ce crâne vieux d'1,5 million d'années et découvert au début du 20e siècle. Après examen, il appartenait à l’Acinonyx pardinensis, un guépard géant d'Eurasie. Ou ce petit dinosaure de la famille des vélociraptors, vivant en Mongolie il y a environ 75 millions d'années. La drôle de bestiole ressemblait… À un cygne carnivore.

La Joconde aux rayons X

Les applications du synchrotron ne s’arrêtent pas à la paléontologie. L'ESRF a permis, par exemple, de mieux comprendre le sfumato, une technique utilisée par de grands peintres comme Léonard de Vinci qui permet de rendre les contours imprécis et vaporeux. En examinant La Joconde aux rayons X, les scientifiques ont compris que le maître italien avait utilisé ses doigts pour passer des dizaines de couches de vernis sur sa toile.
En 30 ans d’existence, l’ESRF a permis une production scientifique pléthorique : 32 000 publications soit 2000 publications par an, faisant de Grenoble la 5e ville la plus innovante au monde selon le magazine Forbes. Plusieurs lauréats du Prix Nobel ont utilisé le Synchrotron pour mener à bien leurs recherches comme Bria Kobilka, Robert Lefkowitz, Venki Ramakrishnan, Ada Yonath, Thomas Steitz ou encore Roderick MacKinnon.
Chaque année, l’équipement reçoit environ 10 000 visites scientifiques - des chercheurs venus du monde entier. « La force d’une grande installation de recherche internationale est de réaliser des projets qui ne seraient pas possible à l’échelle d’un seul pays, indique Venki Ramakrishnan dans un communiqué. Grâce à son modèle de gouvernance, l’ESRF a réuni des scientifiques de haut niveau de différents pays, suscitant par là-même de nombreuses idées novatrices ».

Mis en pause jusqu'en 2020

Le modèle de l’ESRF est unique, en effet, par le nombre de pays partenaires. Au départ, le projet était financé par 11 pays européens. Aujourd’hui, l’instrument compte 22 pays associés, d’Europe et d’ailleurs (Israël, Russie, Inde, Afrique du Sud…). « L’ESRF continue de démontrer le rôle fédérateur que peut jouer la science, au-delà de toutes frontières, pour relever les défis complexes auxquels nos sociétés sont confrontées », souligne Francesco Sette, directeur général du Synchrotron.
Pour fêter ses 30 ans, le synchrotron a décidé de changer de peau. Le 10 décembre, l’anneau de 844 mètres « sera mis en pause » puis démantelé pour être remplacé par un synchrotron de 4e génération « à haute énergie », baptisé Extremely Brilliant Source. « Avec des performances multipliées par 100, EBS permettra aux scientifiques d’examiner des matériaux complexes au niveau atomique avec plus de précision et avec une meilleure qualité et rapidité d’analyse ». Ce nouveau synchrotron sera mis en service en 2020.