samedi 28 décembre 2019

SAMEDI 28 DECEMBRE

AUJOURD'HUI NOUS FÊTONS: Innocent, Gaspard, Domna, Donna, Troade. 

Innocent, du latin, innocens, qui ne fait pas le mal.. 


Ce jour commémore un événement que racontent les Évangiles. Le roi Hérode, ayant eu connaissance qu'un nouveau-né de Bethléem allait lui ravir sa royauté, aurait ordonné de massacrer tous les nouveaux-nés mâles de la ville.

Jésus, fort heureusement, avait déjà été emmené au loin, en Égypte, ainsi que sa mère Marie, par Joseph, l'époux de celle-ci. On peut en ce jour songer aussi à tous les enfants victimes de la guerre et de la méchanceté des hommes.

DICTON DU JOUR: Celui qui s'écoute parler entend souvent un sot.


CITATION DU JOUR: Un menteur est toujours prodigue de serments.Corneille.

DESSIN OU HISTOIRE DU JOUR:





CA S'EST PASSE UN 28 DECEMBRE


28 décembre 1895 : Première séance publique du 7e Art


La première séance publique de cinéma a lieu le samedi 28 décembre 1895, dans le sous-sol du Grand Café, 14, boulevard des Capucines, à Paris.

28 décembre 1967 : La France se convertit à la pilule

La pilule anticonceptionnelle inventée par le docteur Pincus a été mise en vente libre aux États-Unis le 3 mai 1960. Elle est légalisée en France le 28 décembre 1967 par la loi Neuwirth, du nom de son rapporteur Lucien Neuwirth. Né à Saint-Étienne le 18 mai 1924, celui-ci s'est engagé très tôt dans la Résistance aux côtés du général de Gaulle. Ayant survécu miraculeusement à un peloton d'exécution, il s'est engagé en politique à la Libération, devenant député de la Loire.
En contact avec le Mouvement français pour le planning familial, il prend conscience de la détresse des femmes victimes de grossesses non désirées et entreprend de faire abroger la loi de 1920 qui interdit toute propagande anticonceptionnelle.
Convié à l'Élysée pour expliquer son projet de loi, il déclare au général de Gaulle : « :À la Libération, on a donné le droit de vote aux femmes, elles l'avaient bien mérité dans la Résistance. Maintenant, les temps sont venus de leur donner le droit de maîtriser leur fécondité, parce que c'est leur fécondité ».
- Vous avez raison, transmettre la vie, c'est important, il faut que ce soit un acte lucide. Continuez », aurait alors répondu le Général.

LAURENT JOFFRIN- RETRAITES: LA STRATEGIE D'USURE DU GOUVERNEMENT






Retraites : la stratégie d'usure du gouvernement

C’est un gros risque que vient de prendre Edouard Philippe. Celui d’humilier, d’une manière ou d’une autre, l’ensemble du mouvement syndical français. Les uns demandent le retrait du projet, les autres l’abandon de " l'âge pivot"  introduit dans la réforme par le Premier ministre. Au terme de deux jours de discussions, ni les uns ni les autres n’ont obtenu satisfaction.
Certes quatre dossiers sont rouverts, qui concernent la pénibilité, les transitions, et diverses autres garanties : petites avancées. Mais globalement, c’est non. La réforme est maintenue et les salariés devront dès 2022 travailler plus pour obtenir une retraite à taux plein : le gouvernement joue l’usure et le mouvement continue. Seul espoir pour Edouard Philippe : décrocher l’Unsa, syndicat fort dans les transports publics, en négociant un accord à la SNCF (c’est en cours) et à la RATP (on discute). Dès lors les trains et les métros circuleront en plus grand nombre. Stratégie de division et pari sur un effritement progressif à la faveur des fêtes de fin d’année.
Ce qui se heurte à deux obstacles. Le déficit annoncé du futur système reste d’une ampleur limitée. Il est lié à une baisse des ressources et non à une augmentation des dépenses. Le couperet dont on annonce l’instauration est donc d’une nécessité contestable. Il faudra encore des discussions ardues pour atténuer ce sacrifice supplémentaire demandé aux salariés.
La deuxième difficulté tient à l’attitude de l’opinion. Malgré la galère imposée depuis deux semaines aux usagers, le soutien au mouvement reste majoritaire. Mieux, ou pire : plus le gouvernement s’explique, plus le scepticisme monte quant à la légitimité de la réforme. Les concessions annoncées, dans ces conditions, ne sont pas à la hauteur des attentes. Les choses peuvent évoluer. Mais si on en reste là, un funeste message sera envoyé à l’opinion et aux protestataires.
Il y a un peu moins d’un an, les manifestations des gilets jaunes, émaillées de violence, ont débouché sur un recul dont le coût a été estimé à quelque 17 milliards. Aujourd’hui, alors que les manifestations sont parfaitement légales, encadrées et maîtrisées, le gouvernement passe son temps à mégoter, y compris avec les organisations les plus modérées. Dangereux contraste qui jette une ombre sur l’avenir des relations sociales en France.
LAURENT JOFFRIN