vendredi 24 juin 2022

 vendredi 24 juin


Aujourd'hui nous fêtons:  Jean-Baptiste


C'est sa fête : Nativité de Saint Jean-Baptiste

Jean était le cousin de Jésus. Il annonçait la venue du Messie (l'oint de Dieu) et baptisait ses disciples dans l'eau du Jourdain. Il fut pour cette raison appelé Jean le Baptiste ou Jean-Baptiste.

Jésus, dès qu'il entama sa prédication, se fit baptiser par lui à Béthanie. Les Évangiles racontent qu'à l'instant où Jean fit couler sur son front l'eau du baptême, une voix céleste proclama : « Celui-ci est mon fils bien-aimé... ».

Jean-Baptiste ne se privait pas de dénoncer l'union coupable du tétrarque de Galilée, Hérode Antipas, fils de Hérode le Grand, et de sa belle-sœur Hérodiade.

L'évangéliste Matthieu raconte que la fille de celle-ci, Salomé, dansa un soir devant le roi. Hérode, séduit, promit à Salomé tout ce qu'elle voudrait. Sur le conseil de sa mère, elle demanda la tête de Jean. Hérode accepta malgré son estime pour l'homme de Dieu. Salomé reçut la tête sur un plateau. Cette scène a inspiré de très nombreux peintres de la Renaissance et du Baroque.


Fête de la Saint-Jean

La Saint-Jean (ou Nativité de Saint Jean Baptiste) était une fête chômée en France, avant le Concordat de 1801. Elle donnait l'occasion de célébrer le solstice d'été (avec quelques jours de retard)...

Très populaire, cette fête donnait lieu en maints endroits à des feux de joie et il était de tradition que les jeunes gens sautent par-dessus les flammes. Les feux de joie ont à peu près disparu en France mais leur fonction de réjouissance s'est reportée sur les feux d'artifice... On prêtait aussi des vertus magiques aux « herbes de la Saint-Jean » (millepertuis, armoise, fougère,...) cueillies ce jour avant le lever du soleil par des jeunes vierges ou de vieilles femmes ! On peut regretter qu'en 1982, le ministre de la Culture Jack Lang ait fixé au 21 juin la fête de la Musique. Le 24 juin eut permis de renouer avec ces traditions...

Au Québec, où subsistent maintes lois de l'Ancien Régime, la Saint-Jean est toujours une fête chômée. Elle est devenue, dès 1834, une occasion de célébration patriotique, à l'initiative de Ludger Duvernay, fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste. Depuis 1977, c'est même officiellement la Fête nationale du Québec par une décision du gouvernement de René Levesque.  Comme le veut la tradition, de grands spectacles de musique et de chansons en français sont présentés en plein air dans plusieurs villes, particulièrement à Québec (capitale nationale) et à Montréal (métropole), devant des dizaines et des dizaines de milliers de personnes dans la nuit du 23 au 24 juin au soir. À Québec, un immense feu de la Saint-Jean est allumé à minuit. La fête donne aussi lieu à des agapes communautaires et à un défilé où les Québécois s'en donnent à cœur joie. On danse autour des feux de la Saint-Jean (et l'on boit beaucoup aussi).

La Saint-Jean demeure aussi très populaire en Europe centrale, par exemple à Riga, en Lettonie, où les fêtes, danses et feux de joie s'étirent sur deux jours et deux nuits...

Dicton du jour: Pluie de Saint-Jean noie les noisettes, mais beau temps de Saint-Pierre les rachète.


La photo du jour:  Gilles de Laclos

Notre Dame des Monts à ALLOS

Description architecturale

Petit édifice de plan rectangulaire à nef unique
Construit en gros moellons (matériaux trouvés sur place)
Clocheton à une baie surmontée d'une croix en pierre au dessus de l'entrée
En partie enterrée dans la pente
Mur du chœur : constitué de gros blocs de rochers, créant une sorte de grotte.

Marchés du jour:

LE VENDREDI LE MARCHE EST A

TRANS EN PROVENCE

LA MOTTE

FLAYOSC : Marché nocturne.

BROCANTES ET VIDE-GRENIERS : SALERNES




Des évènements lors d'un 24 juin:

24 juin 1717 : Naissance de la franc-maçonnerie


Le 24 juin 1717, à l'occasion de la Saint Jean, naît à Londres la « Grande Loge de Londres et de Westminster ». C’est l’acte fondateur de la franc-maçonnerie moderne. Il se produit dans une taverne au nom pittoresque : L’oie et le gril.
Cette Grande Loge est la réunion de quatre loges maçonniques londoniennes qui n’avaient d’autre objectif que de pratiquer une entraide mutuelle entre leurs membres..
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24 juin 1894 : Sadi Carnot assassiné

Le soir du 24 juin 1894, le président de la République française Sadi Carnot, en visite officielle à Lyon, sort d'un banquet offert par le maire de la ville, le dr Gailleton. Il se rend au Grand Théâtre quand un homme monte sur le marchepied de sa voiture et le blesse mortellement d'un coup de poinçon.

Le meurtrier est un anarchiste italien du nom de Sante Geronimo Caserio (21 ans), émigré à Sète. Il aurait voulu répliquer aux mesures d'exception contre la flambée d'anarchisme. Peut-être aussi a-t-il voulu venger les victimes d'Aigues-Mortes après l'acquittement de leurs meurtriers. Dès le lendemain de l'assassinat, des émeutes anti-italiennes surviennent à Lyon. Elles doivent être réprimées par la troupe ! Caserio, prestement condamné, est guillotiné le 16 août suivant.

Les funérailles présidentielles ont lieu le 1er juillet 1894 à la cathédrale Notre-Dame de Paris

24 juin 1984:

Une manifestation pour l’école libre et contre le projet de loi Savary a lieu à Paris. Ayant pour but d’unifier l’enseignement public et privé, le projet sera abandonné moins d’un mois plus tard.

Le maire de Paris et président du RPR Jacques Chirac (6e-G), avec à ses côtés, notamment (G-D), Jean-Pierre Fourcade, sénateur UDF de Hauts-de-Seine, Michel Poniatowski (UDF), Charles Pasqua (RPR), Michel Giraud (RPR), son épouse Bernadette Chirac, Claude Labbé (RPR), défile le 24 juin 1984 à Paris en tête d'une manifestation d'opposition de droite soutenant "l'enseignement libre". Fondateur et ancien président du parti gaulliste Rassemblement pour la République (RPR), ancien maire de Paris (1977-1995), Jacques Chirac a été Premier ministre de Valery Giscard d'Estaing de 1974 à 1976. Il retrouve Matignon de 1986 à 1988 pendant le premier septennat du président socialiste François MItterrand. Au second tour de la présidentielle de 1988, il est battu par Mitterrand. Jacques Chirac a été élu président de la République le 07 mai 1995.

24 juin 2007 : Crise des « subprimes »

Le 24 juin 2007 est annoncée la faillite de Queen's Walk, un fonds spéculatif de couverture (« hedge funds ») qui appartient à la puissante banque d'investissements américaine Bear Stearns. Ainsi le monde de la finance et l'opinion publique découvrent-ils la « crise des subprimes », prêts bancaires à taux évolutif accordés sans précaution à des ménages américains pauvres et virtuellement insolvables.

Comme la plupart des banques de la planète détiennent ces créances douteuses, la panique s'empare des marchés boursiers...


LE RASSEMBLEMENT NATIONAL A L'ASSEMBLEE NATIONALE

 

Les députés RN ne sont pas des intrus à l’Assemblée nationale!

Par Philippe BILGER

Alors que 89 députés du Rassemblement National viennent de faire leur entrée au Palais Bourbon, l’extrême gauche et les macronistes s’incriminent réciproquement d’être les responsables de cette situation. Aucun des deux camps ne pense à convoquer le réel…

Il est parfois réjouissant de lire ce quotidien que je ne manquerais pour rien au monde et qui en même temps m’intéresse et m’agace. On a compris que je faisais allusion au journal Le Monde.

On pouvait compter sur lui pour continuer à traiter les 89 députés du RN d’extrême droite – ils n’ont même pas droit à l’adjectif “radicale” comme l’extrême gauche de Mélenchon ! – et pour consacrer rien moins qu’une double page à ce problème capital, quoique dépassé et ayant perdu toute urgence : qui est responsable de cette arrivée impressionnante du RN à l’Assemblée nationale ?

Pour la Nupes, “les macronistes sont les accusés” et, pour Renaissance, la Nupes a une grosse part de responsabilité !

Ce jeu du “c’est pas moi, c’est l’autre” pourrait, avec sa puérilité partisane, prêter au comique si en réalité, derrière cette façade, ce double antagonisme n’occultait pas le fond du sujet et, sans forcer le trait, d’une certaine manière, la vérité du vote et l’état de la France.

J’entends bien qu’il est très commode pour ces deux groupes – l’un soutien inconditionnel du pouvoir, l’autre adversaire extrémiste – de raisonner comme si l’irruption du RN était un accident, quasiment fortuit, comme la conséquence d’une légère imprévoyance, alors qu’au fil des années le plafond de verre s’est ébréché. Le Front républicain est apparu de plus en plus comme une offense à une démocratie honnête et transparente, l’anti-macronisme l’ayant “liquidé” le 19 juin.

Le Rassemblement National est un parti légitime

Est-il pourtant si difficile d’admettre que le groupe du RN n’est pas une sorte d’intrus à l’Assemblée nationale, qu’on ne peut pas discuter de lui comme s’il n’était pas partie prenante du futur politique agité qui nous attend ? Il a été peu à peu conduit, stimulé, imposé, en tout cas guidé vers la représentation officielle de son importance dans le pays réel par des programmes qui heurtaient une multitude attachée à une volonté d’ordre, d’autorité, d’équité et de justice : qu’on lui pardonne !

Nicolas Sarkozy, élu en 2007, avait très nettement fait baisser le FN pour une raison simple et honorable : on savait qu’il appliquerait certaines des mesures nécessaires proposées par ce parti ou, si l’on veut, celles qu’une droite ferme et le FN pouvaient désirer en commun parce qu’elles étaient évidentes.

A contrario, la forte avancée du RN sous le premier mandat et le début du second d’Emmanuel Macron ont été engendrés par la mollesse régalienne d’un pouvoir, l’ensauvagement de la France – ce terme ne me paraît pas outrancier si on veut bien considérer l’état de notre pays au quotidien, dans ses territoires (qui ne sont plus préservés) et ses grandes villes, dans ses cités “sensibles” (euphémisme alors qu’elles le sont si peu !) et ces zones qui ont clairement échappé à la loi nationale. Pour ne pas le constater, il faut refuser de le voir. Certaines belles âmes en seraient affectées dans leur humanisme, inaltérable parce qu’il ne touche pas la réalité…

Macron et Mélenchon responsables de l’ascension du RN ?

Il faut ajouter à ces deux causes la manière infiniment maladroite, et par ailleurs totalement mensongère, dont le gouvernement a géré certaines crises, tout récemment le scandale du Stade de France. Pas de responsables, pas de coupables, sinon avec un bulletin dans l’isoloir et le fiasco en résultant pour le pouvoir.

Il est d’ailleurs proprement inqualifiable qu’après de telles incompétences et honteuses péripéties, que suite à de tels dissimulations et travestissements, rien de disciplinaire n’ait été mis en branle à tous niveaux et pour tous les services concernés. Ce n’est pas rien que d’avoir créé une image de la France moquée et dégradée en Europe !

Croit-on par ailleurs que tel ou tel délire de Jean-Luc Mélenchon sur la “police qui tue”, l’empathie affichée pour les transgresseurs compulsifs de l’ordre et, plus globalement, le souci de désarmer à tous points de vue une démocratie qui avait déjà du mal à être combative, n’ont pas eu leur influence sur la montée décisive du RN ? Je relève que ce constat semble partagé puisque par exemple François Ruffin le rejoint au moins partiellement en assignant à la gauche l’obligation de n’être pas seulement celle des métropoles.

Le réel fait le jeu du Rassemblement National

Sans tomber dans le paradoxe, il y a là deux indifférences, au moins, à l’égard des angoisses de beaucoup de citoyens sur le plan de leur sécurité, de leur tranquillité. Mélenchon se moque de la subversion du quotidien par le délit et le crime : ce peut être un terreau pour la révolution. Le président n’a que condescendance pour ce peuple qui ne comprend rien à ce qui constitue le sel élevé de l’existence et, pour être honnête, si Emmanuel Macron a fait progresser un tantinet sa conscience des dangers qui nous menacent, “ses” lois ont toujours été rendues partiellement inefficaces par la logique perverse du “en même temps” comme si le réel n’appelait pas une franche et simple action, riposte, réaction, lutte. Tout sauf la finesse d’un esprit en chambre.

Je ne suis pas loin de penser aussi qu’il y a des médias qui ont clairement fait progresser le RN. Le Monde et Libération en particulier, le premier ne plaçant jamais la sécurité et la justice au rang des exigences prioritaires et ne condescendant à les aborder que si par exemple un François Ruffin en parle ! Il y a clairement une complaisance de beaucoup de journalistes, par une hostilité unilatéralement orientée, à l’égard de ce qui s’oppose à une protection ferme et une sauvegarde efficace de la société. Tout ce qui ne relève pas du RN ne peut qu’être bon par principe !

Cette comédie du “c’est pas moi, c’est l’autre” risque d’interdire toute prise de conscience. Le pouvoir sera toujours innocent puisqu’il n’est responsable de rien. La Nupes irresponsable puisque son angélisme subversif est un cadeau qu’elle prétend nous faire !

Pendant ce temps le RN engrange. La réalité, qu’on refuse, qu’on récuse, est son alliée.