jeudi 13 janvier 2022

PROTOCOLES SANITAIRES ET HYSTERIE SCOLAIRE

 


Protocoles sanitaires et hystérie scolaire

par H16

Ah vraiment, pendant les vacances de Noël, Jean-Michel de l’Éducation Nationale a fait des étincelles : il nous a concocté un protocole sanitaire de derrière les fagots qu’il a très finement fourni aux établissements scolaires au dernier moment et dont la mise en application, aussi précise que bien pensée, a immédiatement remporté un franc-succès tant chez les enseignants que chez les élèves et surtout leurs parents.

Manque de bol : après quelques jours d’application studieuse du magnifique ouvrage de Jean-Michel Blanquer et poussé par toute l’administration scolaire, les avis des uns et des autres sont maintenant un tantinet plus contrasté. Il y aurait quelques micro-points d’ajustement, des petits détails à revoir et quelques réglages à peaufiner pour enfin faire ronronner de plaisir le puissant moteur de l’Éducation Nationale.

En pratique, ce nouveau protocole sanitaire est un tel empilement de vexations et de stupidités mal pensées, de contraintes plus tordues et inutiles les unes que les autres, qu’il a sans surprise déclenché tout à la fois une immense vague de tests compulsifs propulsant la France dans le peloton de tête des pays les plus noyés dans les encovidés, et à la fois une immense vague de colère des parents et des enseignants confrontés à ce harcèlement bureaucratique épique.

Et au milieu des profs et des parents, on assiste à une véritable institutionnalisation de la maltraitance aux enfants qui deviennent de véritables cobayes dans le pif desquels on insère de l’écouvillon à la chaîne sans plus trop de ménagement (sur le mode « y’en a plein qui attendent après toi, arrête de chialer petit con  ! »), ce qui n’est pas sans déclencher quelques saines pulsions de violence…

La colère est d’ailleurs si importante que l’inénarrable premier ministre a été obligé d’intervenir pour arrondir certains angles de la fumisterie tortionnaire imposée par son ministre de l’Éducation manifestement en roue libre : modifiant autoritairement quelques unes des règles les plus absurdes et les plus lourdes de l’invraisemblable bric-à-brac infernal pseudo-sanitaire, il est donc intervenu sur les ondes pour tenter d’apaiser les foules.

Au passage, on appréciera le petit jeu de clowns entre les deux ministres, l’un jouant le rôle du Fouettard, l’autre d’Auguste avec un brio qui montre une maîtrise totale de ces personnages de cirque ; manifestement le recyclage – qui ne manquera pas d’arriver dans les prochains mois, vu leur usure actuelle – sera une réussite.

Malheureusement, la crise est assez importante pour que le numéro de nos deux commis ne suffise pas puisque Macron lui-même y est allé de sa petite explication sur le mode « il n’y a pas de système parfait » ce qui est un délicat euphémisme vu l’usine-à-gaz impraticable qui vient d’être mise en place.

Néanmoins on devra lui accorder une certaine cohérence : expliquant récemment vouloir clairement emmerder les non-vaccinés, il s’en tient donc à son programme officiel. Eh oui, ça tombe bien, les enfants sont très majoritairement non vaccinés. Bien fait pour eux, en somme : Macron et son gouvernement entreprennent de les emmerder, même si l’on doit se demander s’il fallait y aller avec une telle rage sadique qui confine à la gourmandise de sévices pour les enfants et pour leurs parents…

Du reste, si l’on pouvait renvoyer des soignants par paquets de mille alors que l’hôpital manque cruellement de bras, sans déclencher la moindre réaction des syndicats, si l’on pouvait aussi conditionner l’emploi à une injection de produits toujours en phase d’essais sans provoquer la moindre réaction chez eux, bousculer à ce point le train-train quotidien des enseignants, des enfants et de leurs parents semble enfin (!) inciter quelques uns au mouvement.

On pourra se demander ce qui les a poussé à se réveiller… L’approche des élections, de nouvelles négociations salariales ou d’avantages subtils ne seraient pas étrangers à cet émoi soudain, mais au final, la moutarde est montée aux nez des syndicats d’enseignants et de parents et les voilà qui appellent à une grève massive ce jeudi dans les établissement scolaires.

La bataille semble donc engagée entre d’un côté un frémissement syndical et de l’autre une obstination gouvernementale malsaine, qui continue d’enfoncer le pays dans l’hystérie et les dédales de la bureaucratie la plus perverse dont Castex est décidément la tête de gondole la plus emblématique (lorsqu’il s’exprime, on entend distinctement le bruit des tampons sur les cerfas).

Du reste, on pourrait croire que les choix faits par cette troupe de dangereux imbéciles pervers sont le résultat d’une incompétence notoire et d’une impréparation chimiquement pure.

C’est possible mais une autre possibilité serait bien sûr que ces avanies ont été mises en place à dessein précisément pour faire sortir parents et enseignants de leurs gonds : épuisés par plus de vingt mois de règles sanitaires de plus en plus débiles, d’injonctions paradoxales et d’ordres contradictoires, cette foule est maintenant psychologiquement mûre pour le coup d’estoc final, celui par lequel elle en viendra à souhaiter sortir de ce cauchemar administratif par un geste simple : vacciner les enfants. Cela devient une voie de sortie envisageable même pour ces parents qui ont conservé à l’esprit que le ratio bénéfice/risque de ces vaccins ne leur est absolument pas favorable.

Et puis même si ces enfants ne sont pas concernés par la maladie, même si leurs grands-parents font partie de cette population elle-même vaccinée à plus de 96% et donc, théoriquement, hors de danger (sauf à admettre que ces vaccins ne servent vraiment à rien), la multiplication de ces emmerdements colossaux, clairement sortis des esprits malades de nos dirigeants, peut fort bien constituer une étape indispensable pour préparer le terrain à une campagne de picousage massif de nos chères têtes blondes.

L’avenir nous dira si c’est effectivement le choix de Macron et de sa brochette de clowns à seringues.

C’est en tout cas un jeu dangereux, pour eux comme pour le pays et ce alors que le contraste se fait chaque jour plus fort avec les pays voisins (Royaume-UniEspagne) où la sortie de crise commence à être évoquée…


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