samedi 1 février 2020

LE BREXIT

Brexit : Le Parlement européen ratifie à une très large majorité l'accord sur de sortie du Royaume-Uni

Le Brexit aura bien lieu. Le Parlement européen a ratifié ce mercredi à une large majorité le traité fixant les modalités du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Les eurodéputés ont donné leur accord par 621 voix pour, 49 ont voté contre, et 13 se sont abstenus. Il s’agissait de la dernière étape majeure dans la ratification de l’accord, trois ans et demi après le référendum sur le Brexit au Royaume-Uni.

« Ce n’est qu’un au revoir »


Aussitôt après le vote, qui a scellé le départ des eurodéputés britanniques, nombre d’élus se sont donné la main dans l’hémicycle et ont entonné la chanson écossaise « Auld Lang Syne » (Ce n’est qu’un au revoir), certains brandissant des écharpes aux couleurs des drapeaux britannique et européen.

« Nous vous aimerons toujours et nous ne serons jamais loin », a promis la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen aux eurodéputés sur le départ, lors d’un débat avant le scrutin. « Vous allez nous manquer », a-t-elle assuré.


LE BREXIT VU PAR LE FIGARO


Mais, alors, que se passera-t-il, concrètement, ce jour-là ?
En réalité, pas grand-chose. Cette drôle de séparation, sans heurts, s'explique par l'accord de Brexit obtenu par Boris Johnson lors de ses négociations avec l'Union européenne, mais que le précédent parlement britannique refusait d'avaliser. Le «deal» prévoit l'ouverture d'une «période transitoire» jusqu'à la fin de l'année (31 décembre 2020, donc) pendant laquelle le Royaume-Uni ne participera plus à la vie des institutions européennes mais continuera de vivre selon les règles européennes, qui s'y appliqueront et dont il profitera. Pour des personnes physiques comme morales, le 31 janvier ne sonnera donc pas comme un couperet.

En réalité, pas grand-chose. Cette drôle de séparation, sans heurts, s'explique par l'accord de Brexit obtenu par Boris Johnson lors de ses négociations avec l'Union européenne, mais que le précédent parlement britannique refusait d'avaliser. Le «deal» prévoit l'ouverture d'une «période transitoire» jusqu'à la fin de l'année (31 décembre 2020, donc) pendant laquelle le Royaume-Uni ne participera plus à la vie des institutions européennes mais continuera de vivre selon les règles européennes, qui s'y appliqueront et dont il profitera. Pour des personnes physiques comme morales, le 31 janvier ne sonnera donc pas comme un couperet.
Une chose ne changera pas non plus : l'incertitude qui dominait les débats politiques entre les deux rives de la Manche depuis presque quatre ans. Londres et les 27 États membres doivent en effet se mettre d'accord sur un nouvel accord, lequel, une fois le Brexit effectué, doit définir la «nouvelle relation» entre le Royaume-Uni et l'UE, notamment en matière commerciale. Les négociations pourront a priori commencer dès le 1er février, mais beaucoup d'observateurs du Brexit son sceptiques : il faudrait qu'un tel accord entre vigueur le 1er janvier 2021, après l'expiration de la période transitoire. Problème : cela laisse donc onze mois pour pour obtenir un accord puis le faire valider par tous les parlements : bien sûr, le parlement britannique et le parlement européen, mais aussi les parlements nationaux de tous les États membres, sans compter, pour certains d'entre eux dont l'organisation est fédérale, comme la Belgique, des parlements régionaux. Or, dans la plupart des cas, l'adoption d'accords commerciaux nécessite plusieurs années de négociation.

Le retour du scénario du «no deal»

La difficulté de parvenir rapidement à un nouvel accord entre Londres et l'UE explique pourquoi le premier accord - celui de Brexit qui sera appliqué le 31 janvier 2020 - prévoit la possibilité d'une extension de la période transitoire d'un an ou de deux (l'un ou l'autre, mais pas l'un puis l'autre), ce qui renverrait la date-butoir au 31 décembre 2021 ou au 31 décembre 2022. Mais Boris Johnson, un peu comme pour les négociations autour de l'accord de Brexit, a déjà exclu une telle extension, qui doit être décidée d'ici le 30 juin, prochaine grande échéance. Le premier ministre envisage même de faire voter une loi au parlement britannique pour empêcher une telle extension, de sorte à exercer la plus forte pression possible sur l'UE.
C'est donc potentiellement le scénario d'un «no deal» - autrement dit d'une séparation sèche et brutale du Royaume-Uni de l'UE - qui resurgit. La nouvelle grande question, pour l'instant sans réponse, est donc : que se passera-t-il le 31 décembre prochain ? Pour y voir plus clair, Le Figaro propose une infographie récapitulative des prochaines étapes du Brexit.




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