vendredi 1 mars 2019

PRISON DE DRAGUIGNAN

QU'ALLONS NOUS FAIRE DU TERRAIN
DE L'ANCIENNE PRISON?



Archives FR3

18h40 Forte affluence à la réunion de concertation sur la destination future du terrain de l'ancienne prison. JcH
Photo Jean Claude HONNORAT

Yann Reynaud a partagé un lien dans le groupe Draguignan.
Pour ceux qui n'ont pu assister à la réunion d'information concernant l'avenir du terrain de l'ancienne prison, j'ai rédigé un petit compte rendu.
Le contenu de cet article n'engage que moi, car j'y expose également ma vision personnelle, et n'a aucun lien avec la municipalité et les membres qui la constitue.
Je suis ouvert à toute critique tant qu'elle est constructive, à tout commentaire tant qu'il est bienveillant.
Merci

Je rentre de la réunion publique qui s’est tenue au complexe St Exupéry, et je vais essayer de synthétiser ce dont je me rappelle.
  • En terme de superficie, on parle de plus de 7 hectares
  • Toute construction « en dur » est exclue: on est sur une zone inondable, donc on va éviter de contribuer à empirer la situation
  • La création d’un bassin de rétention est prévue (quid de l’emplacement ? de la superficie ? de l’usage ?)
  • Il y a des vestiges « en souterrain d’une nécropole de l’Antiquité tardive à proximité de la Chapelle St Hermentaire »
  • Donc quelque soit le projet retenu, une première phase lancera des travaux liés à la conservation du patrimoine
  • Les prochaines municipales arrivant bientôt, la municipalité en place ne peut s’engager sur le(s) projet(s) retenu(s) pour le moment mais lance les étapes de consultation auprès des habitants pour receuillir les avis (bon, c’est un peu décousu ce que je viens de dire, mais la politique et moi ça fait 3… j’ai pas tout bien compris)
  • A priori, une première volonté mise en avant par la municipalité serait de construire un espace nature, dans le genre de la base Nature de Fréjus
  • De manière plus pragmatique: le terrain est vendu à la ville pour une somme dérisoire (115 K€ je crois)
  • Par contre, quelque soit le projet retenu, il y aura un gros travail de nettoyage. En effet, suite à la démolition de la prison, le terrain est jonché de résidus indésirables (ferraille, verre, béton etc)
  • Est revenu souvent le mot « parking ». De ce que j’ai compris, seul le parking existant (ancien parking de la prison) serait conservé, mais il ne serait pas retenu de transformer l’ensemble du terrain en parkingTant mieux.
  • Donc pour revenir aux projets potentiels, le point commun qui est revenu régulièrement c’est qu’on veut de la Nature. Que ce soit une base nature, un parc, un terrain de jeu etc. On veut du vert. On veut des arbres. Avec des coquelicots. Et des abeilles. Plein d’abeilles. Parce que c’est gentil tout plein les abeilles. Et sans abeilles, on meurt. Et mourir, perso, je préfère le garder pour la fin.

C’est pourquoi j’ai présenté mon idée:
En consolidant toutes les contraintes (zone innondable, pas de constructions en dur, plus de Nature etc), et en me basant sur mes récentes études, voici l’idée que j’ai présenté durant la réunion, qui fut saluée par les applaudissements de l’assemblée et accueillie avec bienveillance par les représentants de la municipalité. Merci.
Pour cela, comme toujours, prenons une approche holistique:
On a un terrain de 70.000 m2 à exploiter. OK
Ce terrain est facilement inondable. OK
Les gens veulent de la Nature. OK
Sans trop me mouiller, j’avance que les gens veulent manger sainement. Et pour ceux qui ne veulent pas manger sainement, quittez ce site et allez au McDo.
Il faut savoir qu’un sol inondable est, par état de fait, un sol imperméable.
Un sol imperméable est un sol qui manque d’aération. Et un sol qui manque d’aération est un sol qui ne contient pas de vie. Car c’est la vie qui grouille dans la terre (vous savez, les gentils vers de terre, c’est grâce à eux que le sol est vivant, et donc aéré, et donc perméable. Et donc pas d’inondation)
Mais vu qu’on recouvre nos sols de béton ou qu’on les arrose d’insecticides, forcément, les sols meurent. C’est logique.
L’idée est donc de réinjecter de la vie dans le sol.
Et pour cela, il y a une solution naturelle: la permaculture.
En traitant la terre avec respect, celle-ci nous le rend au centuple.
Et il y a tout à gagner. De la nature. De la verdure. Et donc de l’oxygène. Des fruits et légumes. Donc de la nourriture. Bio. Saine. Locale.
C’est bien de ça dont parle la transition écologique ?
Allez, rêvons un peu:
Tout d’abord, on laisse la ville faire ses fouilles archéologiques.
Ensuite, on défini les zones. Car il faut savoir que la dalle de la prison ne peut pas être détruite (pour le moment ?) car ce serait en dessous que se cachent les vestiges de la nécropole.
Donc on imagine avoir le plan de l’ensemble de la zone, où on a de la terre « accessible » et où du béton est coulé.
Evidemment, il y a un énorme travail de nettoyage au préalable.
Ensuite on profite du large réseau de spécialistes et d’experts en permaculture auquel je me réfère pour initier les actions, car la permaculture nécessite un gros travail préalable en amont. Faut pas faire n’importe quoi non plus, mais rien n’est impossible. La Nature était là bien avant nous, elle sera là (j’espère) bien après nous, donc elle saura très bien s’en sortir d’elle-même, faudra juste être patient 🙂
Ensuite, on attaque: on monte les espaces de permaculture sur toutes les parcelles exploitables pour cultiver, on laisse les zones inexploitables (bétonnées ?) pour les infrastructures légères (jeux pour enfants, des bancs, des espaces pour pic-niquer etc.)
Et avec un peu de travail, de la patience et beaucoup d’amour, on obtient tout plein de bons fruits et légumes sains, bio, locaux.
Evidemment, si on fait tout cela, c’est avant tout pour nos enfants, donc on les inclue dans le projet: le potager doit avoir une portée pédagogique. N’importe quel gamin sait reconnaitre les logos de Facebook, Apple, Google, Amazon etc. mais pour ce qui est des fruits/légumes… à part les tomates, les salades, les oignons, les patates (vous savez, les seuls légumes que l’on trouve dans les hamburgers au McDo), j’ai peur que ça n’aille guère plus loin.
Donc nos enfants découvrent les potagers, les légumes, comment/quand ils poussent, comment ils se consomment, comment ils se reproduisent etc.
(Ah oui, car il ne faut pas perdre de vue que toute la merde qu’on a foutu, c’est eux qui vont devoir la digérer… on leur doit bien ça…)
Donc à ce stage, d’ici quelques années (oui, faudra être patients…), on a des potagers qui produisent de bons aliments, des enfants qui apprennent l’auto-production, et surtout:
On apporte de la vie à la terre. Pas d’insecticides, pas de produits chimiques. Au contrainre. On injecte de la vie. A fond. On régénère les sols. On aggrade la terre. Et ainsi on réduit l’imperméabilité du sol. Et donc les risques d’inondations.
Pas de construction en dur, contrainte respectée.
Et surtout, je gardais le meilleur pour la fin:
Record mondial : 14.000 m2.
Et nous avons ~70.000 m2 à disposition.
Nous pourrions montrer l’exemple à l’échelle MONDIALE.
C’est que du bénèf. De la vie. De la bouffe. De l’activité pour tout le monde. Du lien social. De la pédagogie pour nos petits (et grands) enfants. De la Nature.
On fait n’importe quoi depuis si longtemps. Notre mode de consommation abouti toujours sur la mort. La destruction. Le déchet. La pollution.
On voit où ça nous mène. Aujourd’hui j’étais en t-shirt dehors, un 27 février, alors que l’année dernière à la même époque nous étions sous la neige.
Le changement climatique n’est plus une hypothèse. Et nous n’avons plus le temps d’attendre.
Donc nous devons agir MAINTENANT. Pas dans 10 ans, ni 5 ans, ni même 2 ans.
Maintenant.
Et avec ce projet de record mondial de potager urbain en permaculture, nous pourrions répondre à un panel de problématiques.
Alors, qu’attendons-nous ?

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