samedi 23 mars 2019

ISF: TROIS BONNES RAISONS DE NE SURTOUT PAS REVENIR SUR LA SUPPRESSION

ISF: trois (bonnes) raisons de ne surtout pas revenir sur la suppression


Donner, c’est donner, reprendre, c’est voler. On aimerait parfois que la doctrine fiscale s’en tienne au niveau de la cour de récréation. Trop souvent hélas, sous des prétextes alambiqués de justice, de moralité ou de  l’ISF. Emmanuel Macron a eu le courage de supprimer cet impôt nuisible parce que destructeur d’ETI familiales, funeste pour l’accumulation de capital et agent d’exil de talents. Sous la pression des Gilets jaunes, le Président se dit maintenant prêt à «reconditionner la part de l’ISF supprimée». Revenir, même partiellement, sur cette réforme serait pourtant une triple faute, un nouveau coup porté au consentement à l’impôt.
clairvoyance, l’Etat percepteur ponctionne sans vergogne des contribuables juste bons à être plumés. Prenez
Primo, l’instabilité fiscale permanente devient en France une variante de l’arbitraire administratif. A tout moment, l’Etat peut renier sa parole et retaxer ce qui ne l’était plus. Comment dès lors imaginer restaurer l’attractivité du pays auprès des investisseurs étrangers, la confiance des fortunes émigrées ? Secundo, la manipulation suprême consiste à assimiler toute baisse de prélèvements à un cadeau. Comme s’il était normal que l’Etat dispose ad libitum du fruit de travail des ménages ! L’impôt est légitime, mais l’argent public ne tombe pas du ciel, il est pris – non sans conséquences – dans la poche des Français. Tertio, comble du cynisme, nos dirigeants ne se contentent pas de masquer une restitution en munificence, ils entendent souvent «conditionner» la réduction consentie. Autant dire brider la liberté de disposer de son bien.
Seuls les très riches sont concernés, dira-t-on. Peut-être. Mais dans un Etat déjà champion du monde de la pression fiscale, les classes moyennes subiront bientôt la même loi d’airain.

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