vendredi 4 janvier 2019

ET PENDANT CE TEMPS,EN CHINE...

Œillères

Et pendant ce temps, en Chine…



Pour la première fois de l’histoire, une sonde s’est posée sur la face cachée de la lune. Cet engin, chinois, a été lancé il y a un mois par une fusée
chinoise. Bruyamment célébré par les autorités du pays, cet exploit permet à Pékin se revendiquer comme un acteur majeur de la conquête de l’espace, cet infiniment grand.
Au même moment, une photographie vient d’être publiée qui atteint la précision ahurissante de 195 milliards de pixels, soit 12 000 fois plus qu’une image ordinaire. Cette photo représente sur 360 degrés la ville de Shanghaï, elle a été conçue par une start-up chinoise qui peut dans son domaine s’enorgueillir de capturer l’infiniment petit.
Ces deux événements, presque concomitants, sont deux bonnes nouvelles pour quiconque pense que la science, la technologie, la recherche, donnent une chance à l’humanité de progresser. Mais ils sonnent aussi comme un brutal rappel à la raison. Les Etats-Unis, par le biais de leurs entreprises privées devenues de redoutables monopoles numériques, la Russie, par la volonté politique expansionniste d’un Poutine, et la Chine par la vitesse à laquelle elle rattrape son retard de développement, font apparaître les autres pays occidentaux comme des nains entravés. Et l’Europe comme un candide paralysé par ses divisions.
Les enjeux sont pourtant gigantesques : contrôle du continent espace, interventions de puissances étrangères dans la vie collective des démocraties comme dans l’intimité de chacun, domination de pans entiers de l’économie, les risques sont là. La France aurait pu prendre le leadership d’une réponse européenne, mais la crise des Gilets jaunes a coupé les ailes d’Emmanuel Macron qui n’a plus les moyens ni politiques, ni économiques, d’entraîner les Européens. Et aucun autre pays ne semble en avoir la volonté. Alors on regarde, admiratifs et inquiets, les images que nous envoient les Chinois.

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